
Nécrologie
Octobre 2020
Saint-Pey-de-Castets : dernière lettre de mon moulin
Alexandra Sobczak-Romanski

Voilà le message posté sur les réseaux sociaux par une habitante du village de Saint-Pey-de-Castets qui nous a interpelé. Nous ne sommes pas les seuls à avoir été outrés par cette démolition « sauvage », puisque près de 1000 internautes ont partagé sa publication. Ce petit édifice, certes usé par les années, était un véritable « phare » pour de nombreux habitants et même pour certains touristes de passage. « Troisième route à droite après le moulin », il était plus qu’un simple panneau indicateur, car il avait une âme.

Il n’en est rien, car cette personne voulait simplement signaler son désarroi suite à la disparition soudaine de ce que l’on pourrait appeler un témoin familier de l’histoire locale et de son histoire personnelle.
Après le déferlement de haine à son endroit suite à sa publication, nous tenons ici à rappeler à tous ses détracteurs qu’heureusement dans notre beau pays de France il existe des lois, et que même lorsqu’il s’agit d’un édifice non protégé au titre des monuments historiques, pour démolir il faut un permis.

Nous espérons vivement que Madame La Maire aura fait constater cette infraction et qu’elle transmettra le procès-verbal au procureur de la république, comme elle a l’obligation de le faire.
Encore une fois, un patrimoine vernaculaire finit en tas de gravats. Si l’occasion vous est donnée de boire un verre de Château Alta Gaïa, ayez une pensée pour ce petit moulin, démoli symboliquement un peu avant les Journées Européennes du Patrimoine à Saint-Pey-de-Castets parce qu’il empêchait sans doute son nouveau propriétaire de planter en lieu et place quelques pieds de vigne supplémentaires.
Crédits photographiques :
Photo 1 et 3 : La Gazette du Patrimoine
Photo 2 : Eric Coll Photo Vestiges d'un moulin à vent à Grand Vigne (Saint-Pey-de-Castets)
