Les clefs de l'iconographie
Janvier 2020
Pierre


Qu’est-ce-que l’iconographie?
C’est l’étude descriptive des différentes représentations figurées d'un même sujet, ou l’étude de la représentation figurée dans une œuvre particulière. C’est-à-dire apprendre et comprendre la signification d'un sujet (personnage, scène, histoire…) sur divers supports (peinture, sculpture…). « Iconographie » vient du grec « Εἰϰονογραφία » qui signifie « écrire/décrire les images ».
L’iconographie permet donc de reconnaître les symboles d’une scène, les attributs, le costume et la pose d’un personnage, la référence à une histoire. Les vêtements et attributs des saints, des prophètes, des rois, des divinités, des héros, leurs visages, leurs postures les rendent facilement reconnaissables, et se transmettent d'un artiste à l'autre. On parle alors de l'iconographie de tel ou tel personnage.
On peut séparer l’iconographie en trois thèmes :
1/ L’iconographie mythologique
2/ L’iconographie historique
3/ L’iconographie religieuse
On peut aussi faire « l’iconographie » des blasons : il s'agit de l’héraldique.
L’iconographie permet donc de mieux comprendre les œuvres d’art :
- éléments d’architecture (bas-reliefs, modillons et tympans d’église, etc)
- fresques et peintures murales
- peinture de chevalet (tableaux, icones)
- sculpture
- vitraux
- dessins et gravures
- enluminures, etc…
Je vous propose donc de nous livrer à une rapide « lecture d’image » en prenant comme exemple des œuvres que j’ai restaurées. Pour ce premier article, nous allons rencontrer un personnage qui m’est apparu lors de la restauration des peintures murales du XVe siècle au Logis prieural de Vendanger, en Anjou.
C’est l’étude descriptive des différentes représentations figurées d'un même sujet, ou l’étude de la représentation figurée dans une œuvre particulière. C’est-à-dire apprendre et comprendre la signification d'un sujet (personnage, scène, histoire…) sur divers supports (peinture, sculpture…). « Iconographie » vient du grec « Εἰϰονογραφία » qui signifie « écrire/décrire les images ».
L’iconographie permet donc de reconnaître les symboles d’une scène, les attributs, le costume et la pose d’un personnage, la référence à une histoire. Les vêtements et attributs des saints, des prophètes, des rois, des divinités, des héros, leurs visages, leurs postures les rendent facilement reconnaissables, et se transmettent d'un artiste à l'autre. On parle alors de l'iconographie de tel ou tel personnage.
On peut séparer l’iconographie en trois thèmes :
1/ L’iconographie mythologique
2/ L’iconographie historique
3/ L’iconographie religieuse
On peut aussi faire « l’iconographie » des blasons : il s'agit de l’héraldique.
L’iconographie permet donc de mieux comprendre les œuvres d’art :
- éléments d’architecture (bas-reliefs, modillons et tympans d’église, etc)
- fresques et peintures murales
- peinture de chevalet (tableaux, icones)
- sculpture
- vitraux
- dessins et gravures
- enluminures, etc…
Je vous propose donc de nous livrer à une rapide « lecture d’image » en prenant comme exemple des œuvres que j’ai restaurées. Pour ce premier article, nous allons rencontrer un personnage qui m’est apparu lors de la restauration des peintures murales du XVe siècle au Logis prieural de Vendanger, en Anjou.
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Comment reconnaître les saints ? On les reconnaît principalement à leur auréole, ou nimbe (c’est un cercle ou un anneau de lumière disposé au-dessus de leur tête) et à leurs attributs : leur tenue vestimentaire, les instruments ayant servi à leur martyre, une palme (feuille de palmier, en signe de victoire car ils ont vaincu le mal), un objet symbolique d’un moment de leur vie, ou un symbole de leur relation avec Jésus.
Saint Pierre est l’un des apôtres de Jésus. Avec saint Paul, il est le pilier de l'Eglise romaine, et ils sont d'ailleurs fêtés ensemble, le 29 juin. De son vrai nom Simon, ce pêcheur avec son frère André, rencontre Jésus et ils décident tous deux de le suivre. Jésus déclare alors solennellement : « Je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux. Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ». [Matthieu XVI: 18-19] Pourtant il reniera le Christ, ainsi que ce dernier le lui a prédit au Mont des oliviers (« Je te le dis en vérité, toi, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. » [Marc XIV:30]), avant de se repentir et de devenir un fervent porte-parole du Message Divin. Après la Pentecôte, il devient prédicateur et est ainsi reconnu comme le premier évêque de Rome, donc le premier Pape. Il part de Jérusalem vers Antioche, la Syrie, puis Rome, pour annoncer la bonne Parole. Il est arrêté et crucifié pour avoir annoncé l’Evangile. Au moment d'être cloué sur la croix, il demande à être positionné tête en bas, ne s'estimant pas assez digne pour mourir comme Jésus.

Les représentations artistiques de saint Pierre sont nombreuses et diverses... Figure évidente du christianisme, on le retrouve toujours à l'intérieur des églises dans les peintures, la statuaire, les vitraux. Les plus grands artistes l'ont représenté dans leurs œuvres, tels que Giotto, Michel-Ange, El Greco, Le Caravage, Cimabue, Rubens, Monnot.
La plus ancienne représentation de saint Pierre connue est une fresque du IIIe siècle de notre ère, située dans une chapelle su site archéologique de Douras-Europos en Syrie. La plus connue est certainement la fresque de la Remise des clefs à Saint Pierre, un chef d’œuvre Renaissance du Pérugin, dans la chapelle Sixtine à Rome.

Il est traditionnellement décrit comme un homme de haute stature, barbu. Vêtu de la tunique et du palium, parfois en habits pontificaux, ses attributs sont l’auréole, caractéristique des saints, la clef ouvrant les cieux (la clef du Paradis), et le Livre, symbole de l’Evangile.
On peut aussi trouver dans ses représentations la croix à l’envers, le coq renvoyant à son reniement de Jésus, la barque ou le filet de pêche symboles de sa profession.