Passions
Mai 2020
Jacqueline Queneau : mon rêve de château …

Elle participe en Bourgogne, pendant près de 20 ans, à différentes manifestations liées au patrimoine historique et culturel de la région.
Déléguée Générale au Tricentenaire de Bussy-Rabutin en 1993, elle organise dans le cadre du château de Bussy-Rabutin (monument d'État), avec l'association des Amis de Bussy-Rabutin dont elle sera Vice-Présidente, et la Caisse nationale des monuments historiques et des sites, de nombreuses manifestations (Exposition de costumes de la Comédie Française créés par Suzanne Lalique, reconstitution des cuisines du château, concerts, représentations théâtrales, colloque international, programme pédagogique avec les scolaires, mail-art, etc).
Elle a créé et préside l'association « Les routes de Mme de Sévigné », et a été nommée en 1996 Déléguée Générale pour la Région Bourgogne au Tricentenaire de Mme de Sévigné.
Depuis quelques années Jacqueline Queneau se consacre à l'écriture de nombreux ouvrages : L’art de vivre au temps de Madame de Sévigné (Éditions Nil), Mémoires gourmandes de Madame de Sévigné, Les promenades de Chateaubriand, Les promenades de Frédéric Chopin, La France au temps des libertins, en collaboration avec Jean-Yves Patte (Éditions Le Chêne), puis La cuisine au feu de bois, L’art de la table côté brocante et La grande histoire des arts de la table (Éditions Aubanel), et participe au livre consacré aux photos de Luc Fournol intitulé Les Puces de Paris -Saint-Ouen aux Éditions du Mécène. Elle a publié aux Éditions La Martinière La Porcelaine signée Raynaud, a participé aux recherches et à l’écriture du livre de Marc Porthault, Mémoires de blanc aux Éditions Monza et Comment recevoir à la française aux Éditions de La Martinière.
Elle donne également des conférences sur les thèmes de ses différents livres, Frédéric Chopin, René de Châteaubriand, Madame de Sévigné, ainsi que sur les arts de la table, l’art de recevoir à la française, et sur l’histoire de la gastronomie du Moyen Âge à nos jours. Trois ans de suite elle est allée au Liban pour donner des cours de savoir-vivre, et sur l’art de recevoir à la française pour les clients de la maison Hermès à Moscou. En 2018, elle a collaboré avec les châteaux de Champs-sur-Marne, La Motte Tilly, Azay-le-Rideau, où elle a reconstitué différents décors de table. Elle a également fait des recherches pour l’Hôtel de la Marine à Paris. Elle participe parfois aux émissions de Stéphane Bern.



Qu’importe, ce rêve inaccompli fut pour moi un moteur. Il me fit prendre des chemins détournés, faire des choix esthétiques imprévus, acheter des maisons atypiques. Je fus un temps brocanteuse et je me mis à lire tous les livres d’histoire de l’art qui passaient près de moi. Mais ce fut naturellement l’histoire, avec un grand H, qui très vite me passionna. Comment comprendre l’évolution de l’architecture, du mobilier et des objets, sans connaître leur contexte historique ?


Néanmoins, ma passion est toujours aussi vive. Lorsque je visite une demeure historique, je décortique sa façade, je scrute ses transformations dans l’assemblage de ses pierres, dans ses lézardes. Dès l’entrée, je suis aux aguets tel un prospecteur, un archéologue.

Parfois, je remonte le temps et tente de savoir d’où me vient cette passion. Je crois avoir trouvé. Une photo, une simple photo, semble avoir déclenché ma passion. On est dans les années 1930. Une jeune fille en jupe plissée blanche, chemisier blanc, chaussures blanches, un bouquet à la main, prend la pose devant un château corrézien. C’est la nurse. C’est ma mère.

Comme Pagnol, j’aurais pu écrire Le château de ma mère, tant cette photo a déterminé ma vie, l’a rendue fertile, foisonnante, emplie de beauté et de culture.

Crédits photographiques : Jacqueline Queneau