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Le Château de Boisseron dans l’Hérault est à l’abandon depuis des années. Propriété d’un promoteur qui souhaitait en faire une résidence haut de gamme, il est en proie aux squatteurs et aux vandales qui ont fait de lui un des emblèmes de « l’Urbex ». Ce château, dont les bases sont médiévales, est situé au cœur du village et son état désespère bon nombre d’habitants.

Il y a deux ans, Urgences Patrimoine avait lancé une pétition pour attirer l’attention des pouvoirs publics, mais le Maire de la commune n’avait pas vraiment apprécié le « bruit » fait au sujet de l’édifice et n’avait pas donné suite à notre demande de mise en relation avec le propriétaire.

Nouvelle équipe municipale, nouvel espoir ! Le nouveau Maire fraichement élu souhaite trouver une issue heureuse à cette situation désastreuse. Tous les acteurs soucieux de voir renaître Boisseron vont collaborer, afin d’essayer de sortir enfin ce patrimoine remarquable de sa torpeur.Monsieur Hyacinthe, président de l’association "Boisseron Patrimoine" est ravi que l’on se préoccupe à nouveau du sort de ce château et le jeune Axel Fernandez que nous vous avons présenté dans la Gazette du Patrimoine du mois de mai, jouera sans doute un rôle important dans ce projet de renaissance ( lire l’article de La Gazette du Patrimoine ICI).

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Nous profitons de la « réouverture » de ce dossier pour relancer la pétition créée il y a deux ans et qui avait rassemblée plus de 5000 signatures. Si le Ministère de la Culture pouvait protéger l’édifice, cela permettrait sans doute de faire avancer les choses un peu plus vite. Sinon, le Maire devra sans doute procéder rapidement à la mise en place d’une procédure d’abandon manifeste, car sans mesure de sécurisation rapide, les jours du Château de Boisseron sont comptés.Pour signer la pétition, cliquez ICI.

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 10 mars 2020

Après la démolition du couvent de Vif, dans l’Isère, et celui de Sète, dans l’Hérault, c’est au tour de celui de la communauté des sœurs du Bon Pasteur à Angers de dire adieu après 200 ans de bons et loyaux services.

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« Pas grand intérêt patrimonial, ces 6000 m2 de bâtiments », disent les élus pour justifier cette décision. À la place, Mesdames, Messieurs, pas 10, pas 20 pas 50… mais 120 pavillons vont voir le jour dans l’un des derniers « poumons verts » de la ville. 5 hectares de verdure, quelle horreur ! Une zone pavillonnaire, c’est tellement mieux. À l’heure où l’on plante des arbres partout, ici, on va les abattre. Oh… mais rassurez-vous, ces arbres n’avaient qu’une trentaine d’années, donc, visiblement, c’est un argument recevable pour tronçonner joyeusement et bétonner tout ce qui peut l’être. 120 logements, cela va représenter environ 500 habitants. N’aurait-on pas pu imaginer de de réhabiliter ce couvent en commerces de proximité, en centre culturel, en maison médicale et bien d’autres choses encore utiles à la collectivité ? Non, le patrimoine, ici, on n’en veut surtout pas. Le passé doit rester le passé et vive l’avenir. Pourtant, réhabiliter l’existant demeure un geste bien plus écologique pour notre pauvre planète, au lieu de produire des tonnes de gravats dont on ne sait souvent que faire. Avant la « mise à mort »de l’édifice, la ville aura pris soin d’organiser une belle manifestation culturelle, afin que les habitants du quartier, et d’ailleurs, découvrent leur patrimoine de proximité avant qu’il ne disparaisse. Une grande fête populaire autour de graffeurs qui ont recouvert les murs de leurs œuvres.

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Nous reconnaissons que certains ont du talent, et leurs œuvres, sur des murs en sursis, peuvent être considérées comme des voiles pudiques jetés sur un condamné. Nous ne sommes pas réfractaires à ce genre de projet (bien que certaines œuvres soient très contestables par leur sujet) , car, « perdu pour perdu », ce dernier hommage a le mérite de mettre en lumière les « talents d’aujourd’hui ».


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Mais de là à en faire une grande fête populaire avec saucisses/merguez, cela nous semble un peu exagéré.Et puis quelle leçon vont retenir les enfants de cette expérience ? Le risque qui est pris ici est que ces jeunes, qu’il faudrait absolument sensibiliser à la cause du patrimoine, penseront que c’est « chouette » de détruire les vieilles pierres. La preuve : on organise une fête à cette occasion.

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Enfin, l’heure n’est plus à la polémique. Pour le couvent, « la messe est dite » et les pelleteuses ne devraient plus tarder à faire leur entrée. Regarder la vidéo de Art, Nature et Patrimoine. Lire l’article de Ouest France.

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