Nous avions évoqué cette bien jolie maison et son avenir incertain dans un de nos précédents articles, au mois de février.
Profitant de la période de confinement, qui nous éloigne tous des préoccupations patrimoniales, M. Emmanuel Darcissac, le maire d’Alençon, a fait procéder ce jour à la démolition de l’édifice, sans doute pour que celle-ci passe inaperçue.
Soyons clairs. Alors que l’on nous ordonne de rester confiné pour des besoins de santé publique, nous ne pensions pas qu’une démolition était un acte prioritaire. D’autant que la maison n’était pas une menace pour la sécurité des biens et des personnes et que, s’agissant des personnes justement, elles sont chez elles, donc aucune urgence particulière, à part sans doute pour Monsieur le Maire. Car c’est bien l’incompréhension qui règne aujourd’hui chez tous les défenseurs du patrimoine de la commune.
Incompréhension doublée d’une profonde inquiétude concernant les maisons à pans de bois frappées d’un arrêté de péril et qui risquent de subir le même sort dans les jours à venir. Lire notre article du 08/04/20.
La prolongation de la durée du confinement va sans conteste être une aubaine pour les élus de la commune, qui vont pouvoir sans doute se délecter du réjouissant spectacle des pierres chargées d’histoire broyées comme de vulgaires parpaings.
Cela nous amène à nous inquiéter d'un autre dossier. Celui du presbytère de Mamers, puisque M. Darcissac, membre du conseil de surveillance du Centre hospitalier Intercommunal Alençon Mamers, lors d’un échange téléphonique avec Urgences Patrimoine, nous avait assuré de son intérêt pour ce dossier. Quand on voit, aujourd’hui, le sort réservé au patrimoine d’Alençon, on ne peut qu’être inquiet. (Lire l’article ici ) Si aujourd’hui nous ne pouvons plus rien faire pour la maison démolie, nous devons absolument nous mobiliser pour les maisons à pans de bois menacées du même sort, à travers, entre autres, la pétition mise en ligne par Les Amis du Vieil Alençon. Pour signer cliquez ici.