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  • Photo du rédacteur: Urgences Patrimoine Communication et Mécénat
    Urgences Patrimoine Communication et Mécénat
  • 14 mai

Dernière mise à jour : 15 mai

Rodez est une ville charmante, que l’on associe communément à son Musée Soulages, lequel ne saurait détourner le visiteur d’une impressionnante cathédrale fortifiée du plus puissant gothique méridional, avec son clocher campanile flamboyant et la parfaite dissymétrie de sa composition. On lit même sur la tour Sud du massif occidental une curieuse inscription mentionnant les pyramides égyptiennes, qu’en est-il ? Le bâtisseur a modestement enjoint les « masses insensées des pyramides d’Egypte » de disparaître devant les « vraies merveilles du monde ». Juste ça... Alors s’il y a une cathédrale dans cette ville, il doit bien y avoir un évêché ! Là encore le diocèse de Rodez a été bien éclairé en bâtissant un palais intégré aux remparts de la cité, au 17ème siècle dans un style Louis XIII. L’évêché a quitté son palais en 2016, car son entretien lui était trop lourd. Vacant, un temps convoité pour un projet d’hôtel 5 étoiles (1), le palais épiscopal est un lieu endormi. Notons que le Conseil Départemental de l’Aveyron n’a jamais manqué à son devoir d’entretien en tant que propriétaire des lieux, depuis la Révolution.



En 2022, le Conseil Départemental, a lancé un concours à 15 millions d’euros pour réhabiliter ce palais (2). Le projet consiste à en faire une vitrine du département ouvert à tous les publics, avec des espaces muséographiques, gastronomiques, culturels... Jusqu’ici tout va bien et le lieu s’y prête. Un concours d’architecture sur un édifice aussi iconique inscrit Monument Historique a bien sûr attiré les grands noms de l’architecture et les quatre architectes finalistes étaient François Chatillon (ayant restauré le Grand Palais et actuellement en charge du Louvre), Philippe Prost Grand Prix de l’Architecture 2022, venant de remporter le concours pour le réaménagement de la Place de la Concorde à Paris, Michel Goutal (alors en charge du Louvre et du Palais de l’Elysée) et enfin le duo Atelier Novembre & Philippe Donjerkovic, moins connus mais régulièrement salués par la presse architecturale (3).


Un projet ambitieux de restauration, une émulation architecturale au-delà de la sphère locale, cela s’annonçait bien. Alors pourquoi et quand, l’engouement architectural a-t-il cédé la place à la cachotterie ? Le mot cachotterie vous étonne ? Vous étonne-t-il autant que l’absence de communication sur le projet lauréat pour un concours à 15 millions d’euros dans une ville de 30 000 habitants ? Pas d’exposition, aucune présentation du projet dans la presse locale ni publication quelconque. Simplement des articles en disant à la fois trop et pas assez dans la presse locale (4). Trop c’est l’enthousiasme apparent pour une réhabilitation ambitieuse, pas assez c’est l’absence de communication sur le contenu du projet.


Le CAUE de l’Aveyron (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) n’a pas

connaissance du projet, quiconque connaît de près ou de loin des employés du Conseil Départemental de la mairie de Rodez, de la DRAC Occitanie ou des Bâtiments de France, sait que le sujet est devenu épineux. Pourquoi ? Le permis de construire a été déposé et accepté et il peut être consulté à la mairie de Rodez. Depuis, les images du projet ont été publiées sur le site de l’architecte lauréat, l’agence Goutal et Clément (5). Par la suite, les éléments de la consultation des entreprises ont été mis en ligne (6) et ils répondent à nos deux questions : que vont-ils faire du palais épiscopal, et pourquoi le Conseil Départemental ne veut-il pas que ça se sache ?


Plusieurs éléments du projet interrogent d’emblée en consultant les images mises en ligne sur le site de l’architecte ; la bizarrerie prenant la place d’une ancienne toiture d’ardoises, c’est une verrière derrière des guirlandes de lauzes ? C’est bien ça ? L’avant-cour avec sa calade est lourdement modifiée, pourquoi ? Que devient le jardin remarquablement conservé depuis le XVIIème siècle ? Il nous est possible d’en savoir plus sur la nature des travaux envisagés puisque la consultation des entreprises

a été publiée. Après avoir téléchargé le dossier de consultation des entreprises, quelques surprises méritent d’être dévoilées tant que le permis de construire peut encore être révoqué :

- Insistons sur l’inutilité et la bizarrerie de la toiture vitrée derrière des serpentins de lauzes, cela au coeur d’un Site Patrimonial Remarquable où il est quasiment inenvisageable d’insérer un châssis de toiture. Cette intervention contemporaine consiste à remplacer une charpente en bois du XVIIème siècle et sa toiture d’ardoises par des combles vitrés, pour profiter d’un vis-à-vis à l’Est impasse Cambon, et d’apports lumineux au Nord judicieucement diminués par des lauzes suspendues par une structure métallique. Tout cela pour aménager un espace de 80m2 dans des combles, cette petite audace se confond hélas avec le ridicule...



à gauche : Image de concours - vue depuis le jardin - source : https://www.gcarchitectes.com/projets/rodez
à gauche : Image de concours - vue depuis le jardin - source : https://www.gcarchitectes.com/projets/rodez

à droite : Image de concours

- vue depuis le comble aménagé - source : https://www.gcarchitectes.com/projets/rodez

ps : la suspension de lauzes sur des cables aussi minces est techniquement impossible.

à gauche : Toiture à transformer - état actuel

à droite : dessin en élévation de la toiture vitrée avec ses guirlandes d’ardoises - source : dossier de consultation des entreprises publié sur : https://www.francemarches.com/appel-offre/13joue002295652025-2025-restructuration-palais-episcopal




- L’avant-cour est lourdement modifiée. Au lieu de restaurer la calade, le projet prévoit de créer un dallage contemporain avec des lignes obliques entre lesquelles la calade sera réinsérée. Le charme de cette calade sera rompu par l’ajout de ce dessin et de ces dalles raides. Cette idée joint l’inutile au désagréable.



Calade de l’avant-cour d’honneur - état actuel
Calade de l’avant-cour d’honneur - état actuel

Image de concours - plan projeté de l’avant-cour avec des lignes obliques
Image de concours - plan projeté de l’avant-cour avec des lignes obliques

A noter que tous les éléments de la consultation des entreprises (plans, façades, descriptif des travaux...) sont disponibles en ligne et peuvent être téléchargés gratuitement. Il suffit de créer un compte sur la plateforme de marché public :https://www.francemarches.com/appel-offre/13joue002295652025-2025-restructuration-palais-episcopal


- L’avant-cour n’est pas juste transformée au sol, on y accède désormais pas une dizaine de marches, le prix à payer pour ne pas être importuné par les personnes en fauteuil roulant, les poussettes et les personnes âgées quand vous viendrez découvrir le palais départemental.



- Plusieurs baies à croisées de la façade sur rue sont réduites en niches minuscules sans cohérence apparente avec l’architecture démonstrative du palais. Les baies actuelles, réalisées en pierre de taille dans les années 1930 sont identiques aux baies situées à l’Est de la porte d’entrée. Ce ajout vieux d’un siècle n’est pas dévalorisant au point qu’il faudrait dépenser des dizaines de milliers d’euros pour l’effacer. Un tel sacrifice pour des petites niches est incompréhensible.



- Dernier point : le projet prévoit de modifier le jardin en supprimant les buis formant les largeurs des quatre rectangles, l’allée centrale sera plantée et deux allées seront créées au coeur des quatre rectangles. Ce jardin ayant conservé ses quadrilatères de buis depuis le XVIIème siècle a un intérêt patrimonial et esthétique à mettre en valeur au lieu de rompre avec des siècles d’histoire. Le jardin du Palais de la Berbie (ancien Palais épiscopal d’Albi) est aujourd’hui remarquable car il met en valeur sa richesse historique.



Notre propos ne s’oppose pas à toutes les transformations proposées, car une restauration ambitieuse implique nécéssairement des adaptations aux nouveaux usages et aux attentes évolutives de la société en matière de sécurité, d’accessibilité et de sensibilité architecturale. Par exemple la passerelle envisagée au- dessus de la porte d’entrée présente des avantages fonctionnels et elle s’intègrera bien à l’architecture du palais. Si l’ouverture au public du palais et de son jardin nous apparaît souhaitable, nous nous opposons à des interventions inutiles et peu heureuses, à savoir :


- le comble vitré et ses guirlandes d’ardoises, impliquant la démolition d’une charpente du XVIIème siècle,

- la création d’un dallage altérant la calade de l’avant-cour,

- la création d’un escalier d’entrée dans l’avant-cour d’honneur,

- la recomposition du jardin en rupture avec son caractère patrimonial,

- l’inutile effacement à grands frais des baies à croisées pour des niches dérisoires.


Ces interventions traduisent une volonté de porter l’empreinte des années 2020, en rupture avec avec le caractère architural et historique du lieu. Ces marques contemporaines seront perçues comme des balafres portées par la vanité d’un duo maîtrise d’ouvrage / maîtrise d’oeuvre. Nous sommes étonnés de découvrir le projet retenu alors que ce lieu exceptionnel peut être mis en valeur dans la continuité du caractère architectural de ce palais, de son avant-cour et de son jardin. Le projet proposé

par le duo Atelier Novembre & Atelier Donjerkovic semble constituer un bon exemple de valorisation des éléments remarquables existants. Ce projet aurait lui aussi porté la marque de notre époque, mais il tirait profit de la calade de l’avant-cour, des charpentes existantes et du jardin. Les travaux requis pour restaurer le palais et pour l’adapter à son nouvel usage muséal seront déjà nécessairement ambitieux ; faut-il absolument que la marque de notre temps se trouve dans la rupture et la vanité ?



Plutôt que d’appuyer notre propos par des exemples de vanités architecturales ayant mal vieilli, nous préférons citer des restaurations exemplaires proches du Palais Episcopal, sensibles à la richesse architecturale et historique d’édifices remarquables.

Citons d’abord le magnifique Musée Fenailles à Rodez, aménagé dans les années 2000 par les architectes DUBOIS & AMIOT. La cage d’escalier, les fenêtres et les intérieurs de l’Hôtel Jouéry (Renaissance) ont été minutieusement restaurés et une jonction contemporaine contenant les circulations verticales liant les deux parties du musée porte la marque de son temps, dans la continuité des éléments architecturaux existants.

La restauration du Château de Bournazel avec son jardin Renaissance est célèbre en France et au-delà pour avoir magnifié et restitué la grandeur de ce lieu, avec une création contemporaine judicieusement intégrée : un auditorium de 150 places.




Avant qu’il ne soit trop tard, nous nous opposons aux interventions lourdes et inutiles malmenant et dénaturant un lieu emblématique.

La démolition inutile d’une charpente en bon état du XVIIème siècle, c’est non !

La toiture vitrée avec des guirlandes d’ardoises, (a fartiori dans un Site Patrimonial Remarquable où cela est

strictement interdit), c’est non !

Le dallage supplantant la calade, c’est non !

L’escalier à l’entrée de l’avant-cour la rendant impraticable par les personnes à mobilité réduite, c’est non !

Le remplacement de plusieurs baies à croisées par de minuscules niches faussement anciennes, c’est

encore non !


L’effacement du caractère historique du jardin, surtout pas !

Le réglement du Site Patrimonial Remarquable et celui du Plan Local d’Urbanisme s’appliquent pour tous, y compris pour le Conseil Départemental de l’Aveyron.


Dernière mise à jour : 14 mai



Il semblerait donc bien que la salle Napoleon à Bayonne, soit destinée à la démolition pure et simple, pour faire place à un immense bâtiment de 207 logements pour étudiants et saisonniers, entraînant dans sa chute les 2 autres bâtiments commerciaux adjacents. Les derniers bâtiments à l’architecture traditionnelle situés le long de l’Adour disparaissent peu à peu, au profit de blocs résidentiels à toits plats.




Il reste si peu de témoignages architecturaux de l’épopée Napoléonienne à Bayonne ( classée pour mémoire ville d’Art et d’Histoire ) que l’on peut se demander pourquoi la ville ne protège pas ce dernier vestige avec un projet de réhabilitation plus en phase avec le caractère patrimonial de défense de l’Histoire qu’elle revendique. 

De plus, un tel projet, avec un nombre aussi important de logements, ne viendra que bouleverser la vie du quartier, avec des parkings et des bâtiments de grandes hauteurs.


 Le permis de construire est à l’instruction. Les habitants surveillent cela de très près, et se disent prêts à agir en justice afin de préserver un pan d’histoire de leur ville et le caractère de leur quartier, si la municipalité validait ledit permis.

Leur inquiétude est justifiée, car le projet de cette résidence étudiante est vraiment démesuré, et ils ne voient pas du tout comment il est possible d’installer 207 logements sur ces superficies !

Un précédent projet  immobilier n’avait pu obtenir de PC, alors qu’ il portait sur des surfaces de construction bien inférieures.


Espérons que la municipalité ne validera pas ce permis, afin de permettre à ce marqueur fort de l’identité de la ville de s’inscrire dans l’avenir.


Nous avons demandé à David Chanteranne, l’un des plus grands spécialistes de l’époque napoléonienne, de nous donner son avis quant à l’importance de préserver ce patrimoine.



David Chanteranne est historien, rédacteur en chef de la Revue du Souvenir Napoléonien, directeur des sites patrimoniaux de la ville de Rueil-Malmaison, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le Premier Empire et Napoléon, notamment L’insulaire. Les neuf vies de Napoléon (Le Cerf, 2015), Napoléon, Empereur de l’île d’Aix (Éditions du Trésor, 2021) et Les douze morts de Napoléon (Passés Composés, 2021, réédition Alpha poche, 2023). Il a signé, aux éditions Passés composés, Chroniques des territoires. Comment les régions ont construit la nation (2023).

 

 « Dans le contexte de la guerre qui débute dans la Péninsule ibérique en 1808, la rencontre de Bayonne d’avril, entre Napoléon, le roi Charles IV d’Espagne et son fils Ferdinand, est un moment clé. L’Empereur des Français souhaite, par tous les moyens, faire renoncer à leurs droits ses anciens alliés pour installer son propre frère, Joseph, sur le trône. Le premier à se présenter est Ferdinand, que Napoléon tente d’amadouer. Puis, précédés de Godoy qui fait office de premier ministre, Charles IV et sa femme arrivent à Bayonne le 30 avril, dans l’espoir de bénéficier du soutien du glorieux chef de guerre. La mort dans l’âme, le roi renonce à ses droits sur la couronne et en exil, s’installant successivement à Fontainebleau, Compiègne, puis Marseille et enfin à Rome après 1811 à Rome. Son fils, futur Ferdinand VII, ne met pas longtemps à se décider, les menaces étant telles qu’il ne peut qu’accepter. Il est placé en résidence chez Talleyrand, au château de Valençay. Ce double renoncement est pris comme une provocation par les Espagnols. Cette rencontre de Bayonne provoque, dès le 2 mai, l’insurrection des Madrilènes, qui refusent que les infants ne quittent à leur tour la ville. Ce sont les émeutes du « Dos » et du « Tres de mayo » que le peintre Goya peint plus tard. La guerre d’Espagne sera un échec pour Napoléon et le début d’une véritable prise de conscience européenne contre le pouvoir impérial.

 Les sites qui ont accueilli ces événements méritent d'être conservés, ils sont les souvenirs patrimoniaux de notre histoire européenne. »



À suivre...


 

 lire notre précédent article sur le même sujet :

 

 



Nous avons annoncé hier sur nos réseaux, un nouveau combat que nous allons mener suite à l'appel à l'aide de l'Association de Sauvegarde de la qualité de vie à Dieppe-Janval.

Un projet immobilier pharaonique risque fortement de dénaturer tout ce quartier paisible et verdoyant, emportant sur son passage un ensemble de bâtiments datant du XVIIIe siècle, à quelques mètres seulement d'une église protégée au titre des Monuments Historiques. La photo ci-dessous que nous avons publié hier a fait beaucoup réagir, et à quelques rares exceptions près, tout le monde a trouvé la proposition architecturale du projet d'une banalité confondante, et son ampleur totalement démesurée.



 Mais laissons la parole aux membres de l'association qui nous font ici un résumé précis de la situation :


"Résidents du quartier de Janval à Dieppe, nous assistons, désemparés et méprisés, à la destruction, sans concertation ni discussion, de notre patrimoine historique, une très belle ferme du XVIIIème siècle, dernière trace du passé rural et nourricier de Dieppe.

Sa destruction affectera non seulement la qualité de vie quotidienne des habitants du quartier, mais aussi, la transformation de cet espace vert en complexe immobilier moderne bétonné impactera l’ensemble de l’agglomération, privée de l’un de ses principaux « poumons verts ». En effet, le bailleur social LOGEO SEINE prévoit d’y construire 32 logements sur 4828 m2, répartis en 2 blocs de 3 niveaux (9 mètres environ) et LOGEAL IMMOBILIERE prévoit 102 logements sur environ 11300 m2 constructibles, en 3 blocs d’immeubles de 5 niveaux (16 mètres environ). En premier lieu, les riverains de cette rue assez étroite dont les fenêtres donnent directement sur la ferme seront tout simplement

privés de luminosité.


Peut-on vraiment présenter comme une « campagne en ville » (ainsi que cela a été fait par les décideurs qui ont mis les résidents devant le fait accompli) la destruction de la ferme, de sa friche et du saccage de ses talus typiques du paysage cauchois en faveur de ce complexe immobilier de blocs d’immeubles rectangulaires et massifs ?


Nous demandons donc que la ferme historique soit conservée et intégrée au nouveau complexe d’habitations. Partout dans le monde, on constate que faire cohabiter l’ancien avec le développement moderne est judicieux : pourquoi en serait-il autrement à Dieppe, et cela d’autant plus dans un quartier déjà très construit et résidentiel (au moins 45% d’immeubles) ?

Contrairement à ce qui nous a été scandé avec autorité, cette ferme, qui a de fait une valeur historique, n’est pas sans intérêt esthétique.


Crédit photographique journal Le Parisien
Crédit photographique journal Le Parisien

Bien qu’hélas son verger (poiriers de Fisé notamment) et les derniers vestiges de son campanile aient été récemment rasés en toute hâte (nous apprenons par la même occasion que les fruitiers sont « inutiles »), elle était encore habitée en 2023. Architecturalement, ses murs de briques et de galets, ses pignons à épis typiques de la Picardie et de la Belgique, sont notables dans notre région.



Sa charpente est magnifique, avec des pannes non usinées et un assemblage tenon/mortaise (ainsi que ses lucarnes), autrement dit, un considérable ouvrage de maître témoignant du savoir-faire de l’époque, son entrée charretière avec des piliers en briques chapeau en pierre et des murs incurvés de part et d’autre, ouvre sur un univers de verdure, ses briques rosées donnent le ton à la cohérence architecturale et esthétique du quartier, en résonance avec l’église en briques roses du Sacré-Cœur-de-Jésus à Janval, inscrite en 2002 aux Monuments historiques.



Autrement dit, les restrictions liées à la mise en place d’une Zone de Protection du Patrimoine sont balayées.

Sur la même place, il y a un collège et une école maternelle et primaire. Les enfants ne devraient-ils pas eux-aussi bénéficier de ce site ?


Il semble important de noter que cet espace représente un réservoir de biodiversité régionale et une « zone tampon », protégeant le centre-ville de Dieppe, situé en contre-bas, des inondations par ruissellement. Ces questions n’ont pas retenu l’attention des décideurs de ce projet, se dédouanant de l’obligation légale de consulter les citoyens grâce au projet EPR2 (loger les travailleurs du nucléaire à Penly), priorité nationale, autorisant à accélérer les chantiers. Pour autant, cette priorité nationale justifie- t-elle vraiment de détruire ce patrimoine au lieu de l’intégrer au nouveau complexe immobilier ?



 Notre association a besoin de vous pour sauver la dernière ferme historique de Dieppe de la destruction.

 

Merci de bien vouloir signer notre pétition afin de soutenir notre difficile combat" :


Urgences Patrimoine et l'Association de Sauvegarde de la qualité de vie à Dieppe-Janval. vont donc déposer un recours contre ce projet. Notre avocat, Maître Théodore Catry est d'ores et déjà en train d'examiner l'ensemble des pièces du dossier.


À suivre....


"Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble, nous pouvons."



 

 

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