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La villa « Rey » et son parc sont caractéristiques de leur époque de construction où la démonstration du statut de notable et de la richesse de ses propriétaires est faite grâce à son architecture, ses décors et son jardin. L’édifice est construit en maçonnerie de pierres et de briques, composé de plusieurs volumes à terrasses (style quasi balnéaire) et implanté « à la française » dans l’axe de sa parcelle avec un imposant parterre jardiné, aujourd’hui entouré d’arbres vénérables. 

On peut donc affirmer que la villa « Rey » fait partie des réalisations architecturales de prestige de Béziers, témoignant de l’époque brillante que la ville a connue au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.


Le 30 décembre 2020, un Permis de Construire (PC 34032 20 T0252), au nom de Combier Frédéric et SASU Angelotti Promotion, a été déposé en mairie. Il prévoit la « démolition et la construction de deux bâtiments de 40 logements répartis dans les deux bâtiments » au 1er avenue Enseigne Albertini. Actuellement, le PC n’est pas encore validé et donc il n’est pas consultable. La villa Rey et son parc se retrouvent t’ils menacés ? À partir de ces éléments, nous pouvons définir 2 hypothèses : soit la division parcellaire crée un terrain où seront construits les 2 immeubles et un autre pour la villa ; soit les 2 parcelles correspondent aux 2 immeubles et la villa disparaît.



D'après la page Facebook de la ville de Béziers, la villa serait conservée. Mais plusieurs questions se posent alors. Que va devenir cette villa ? Sera-t-elle rénovée et par qui ? Dans quel but ? Les abords de l'édifice et les arbres seront-ils préservés ? Le parc restera-t-il visible depuis la place du temple, lui qui offre une respiration urbaine, un point de vue paysager et un îlot de fraîcheur, rendu de plus en plus essentiel dans le contexte du réchauffement climatique ? Les perspectives seront-elles conservées ? Pourquoi construire un si grand nombre de logements sur une parcelle si restreinte étant donné le caractère unique de ce lieu ?


Ces inquiétudes sont légitimes au vu des multiples défigurations qu'a subi ce quartier depuis des années : destruction de la caserne militaire contre l’avis de la population, construction en cours de l'immeuble Gazechim qui enclave déjà le secteur, la villa « Pallot », de la même époque, qui a elle aussi failli disparaître sur l'avenue Duguesclin. De plus, en déclassant le parc qui était un « espace boisé protégé », celui-ci se retrouve donc à la merci des promoteurs.



En outre, en 2017, un précédent projet envisageait déjà la destruction de la villa et du parc ! L’UDAP, Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine, était intervenue afin de donner un avis simple à son encontre. Il précisait dans sa conclusion :



« L’évolution du contexte urbain n’a pas encore gommé le caractère initial, qu’il pourrait convenir, non pas forcément de conserver tout à fait tel quel mais dont il faut s’inspirer pour toute évolution de la parcelle : d’une part par la valeur historique et architecturale de la villa Rey, d’autre part par la respiration urbaine que le parc représente à l’échelle du quartier. La transformation radicale par une opération immobilière dont le seul but réside dans sa rentabilité́ reviendrait à nier la politique urbaine actuelle de la ville de Béziers, ajouterait de la banalité́ et empêcherait de croire à un futur désirable dans la ville existante ».

Nous espérons que celui-ci sera lu et privilégié dans ce cas présent. En tout cas, c’est ce qu’annonce le nouveau PLU qui est en cours de révision. Nous faisons appel au maire de la ville, Robert Ménard, pour qu’il soit un ardent défenseur de sa protection.





Association pour la Protection du Patrimoine Biterrois

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak
    Alexandra Sobczak
  • 29 mars 2021

Nous vous l’avions annoncé il y a quelques semaines, nous accompagnons dans le cadre de notre opération « Solidarité Patrimoine », la sauvegarde et la restauration des fontaines de la commune de Tende — commune qui, rappelons-le, porte toujours les stigmates de la tempête Alex et qui a bien besoin du soutien de tous.


C’est une jeune femme de 23 ans qui est à l’origine de ce projet et nous ne pouvions que nous associer à elle, ainsi qu’à l’association SOS Patrimoine Tende. Dès l’annonce de l’opération dans la presse locale, le succès a été au rendez-vous, puisqu’un mécène s’est fait connaître immédiatement. C’est la raison pour laquelle trois édifices de notre liste ont déjà un parrain.

Mais soyez rassurés, il en reste beaucoup d’autres qui attendent patiemment celles et ceux qui seront en mesure de leur assurer un avenir. Les montants étant relativement élevés, nous pensons que ce seront des entreprises qui parraineront ces fontaines et ces lavoirs, mais les particuliers sont évidemment les bienvenus. Dans un cas comme dans un autre, les dons peuvent se faire dans le cadre de la défiscalisation.


Afin que tout le monde puisse participer et apporter « sa pierre à l’édifice », nous avons décidé de réserver une fontaine dans le cadre d’une souscription collective. Vous aurez ainsi la possibilité de faire un geste, aussi modeste soit-il, et ainsi assurer l’avenir de cette belle fontaine qui n’attend plus que vous. Là encore, votre don s’inscrit dans le cadre de la défiscalisation et un reçu fiscal vous sera délivré automatiquement par la plateforme Helloasso. Nous rappelons qu’au moment du paiement la plateforme vous propose de faire un don supplémentaire pour son fonctionnement et que cette action n’est en aucun cas obligatoire. Si vous ne souhaitez pas y contribuer, il suffit de cliquer sur « modifier ».

Vous souhaitez participer ?



Pour le parrainage des fontaines et lavoirs, merci de nous contactez par mail : contact@solidaritepatrimoine.fr



Vous souhaitez faire un don pour notre projet collectif ? Cliquez sur le lien ICI.



Pour tout renseignement complémentaire n’hésitez pas à nous contacter : urgences.patrimoine@gmail.com

Vernas, petit village de 300 âmes, situé tout près de la cité médiévale de Crémieu, au nord du département de l’Isère, se distingue par son patrimoine, avec ses belles maisons en pierres, sa chapelle, ses deux châteaux, et son ancienne église. Une église élevée sur un promontoire dans un cadre bucolique, vraisemblablement à l’emplacement d’un premier édifice.

C’est donc entre 1840 et 1844 que l’église Saint-Martin, deuxième église paroissiale de Vernas, est construite sur un terrain appartenant alors à Eugène Dauphin de Verna, commanditaire. Demeure toujours dans l’édifice, le caveau familial de ladite famille.



Le clocher carré est accolé au milieu du chevet. La nef et les chapelles latérales sont voûtées d'arêtes, et le chœur voûté en cul-de-four. En 1844, la cloche est fondue par Burdin ainé, fondeur à Lyon.



Un siècle plus tard, en 1946, l’église est désaffectée. Dès lors, le monument est livré à Dame nature et le temps fait son œuvre… En 1965, son toit commence à s’effondrer et en 1990 c’est au tour du clocher. Ces vestiges font aujourd’hui partie intégrante du paysage, mais qu’en sera-t-il dans quelques années ?


Il était donc urgent pour plusieurs passionnés du patrimoine, élus locaux et habitants de se mobiliser pour sauver ce patrimoine en péril. En 2020, la réflexion pour un projet de sauvegarde puis de restauration est lancée. Eglise privée et désacralisée, elle est cédée par les descendants actuels de la famille Dauphin de Verna pour un euro symbolique à la commune. Pour concrétiser ce projet, est née le 6 mars 2021, l’association ANREV (Association Nouvelle de Restauration de l’Eglise de Vernas). Petit clin d’œil avec l’acronyme : ANREV effet miroir du nom du village VERNA.



Les membres de la toute nouvelle association sont conscients du défi qui les attend, un travail sur plusieurs années mais c’est avant tout une belle aventure humaine qui s’annonce : restaurer pour transmettre des valeurs et faire vivre un patrimoine local avec la perspective finale d’un lieu culturel ouvert aux habitants et visiteurs de passage. Un projet qui se veut aussi fédérateur et structurant au-delà de la commune, à l’échelle d’un territoire, celui des Balcons du Dauphiné sur lequel se trouve Vernas.



La restauration de l’église engagera des travaux de maçonnerie, taille de pierres, charpente, couverture. Pour ce faire, ce seront les matériaux locaux qui seront privilégiés issus de la filière pierre, bois et lauzes. On estime le besoin à 70 m3 de chêne de pays pour la charpente, et 500 m2 de lauzes locales pour la couverture. A cela s’ajoutera la pierre de pays pour la consolidation des façades. Ce projet prendra la forme d’un chantier école, un chantier de transmission des savoirs faire. L’association a mis en place un collège d’experts "bénévoles" à visées scientifiques pour lever doutes et questionnements autour de la restauration de l’édifice, éviter les erreurs du passé.



Mais au préalable, il va falloir d’abord se consacrer à la sécurisation du site, à son débroussaillage et au nettoyage de ses abords, une première étape pour 2021.

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