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  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak
    Alexandra Sobczak
  • 11 juil. 2020

C’est dans une petite commune d’Indre-et-Loire qui se nomme Les Hermites qu’une œuvre insolite orne désormais la façade de l’église Saint-Benoît, permettant notamment de mettre en valeur son cadran solaire.



Cette œuvre a été réalisée en utilisant la technique du sgraffito.



Le sgraffito trouve son origine dans le mot italien « graffiare » qui signifie griffer. Cette technique, qui nous vient de la Renaissance, consiste à gratter un motif sur deux couches d’enduit de chaux naturelle. La première couche foncée et rugueuse est alors recouverte d’une couche d’enduit plus lisse et plus claire que l’on gratte ensuite à l’aide d’une pointe.



On trouve ce genre d’ornements très fréquemment en Italie et notamment à Florence sur les façades de nombreux palais et demeures qui les mettent ainsi en valeur.



Certes Les Hermites ce n’est pas Florence, mais l’église Saint-Benoît méritait amplement d’être ainsi parée et, d’ailleurs, l’œuvre s’intègre tellement sur la façade que l’on pourrait croire que Saint Benoît et son corbeau ont toujours été là.



C’est Corinne Tual, co-gérante du Conservatoire Muro dell’Arte, qui détient ce précieux savoir-faire depuis vingt-cinq ans. Il a fallu deux mois d’études préparatoires pour la conception de cette œuvre, et c’est en compagnie d’Alejandro Cadena, artisan maçon du patrimoine et d’Anne Gervais étudiante au conservatoire, que Corinne Tual l’a réalisée.



Il aura fallu une semaine d’un travail sans relâche pour voir enfin apparaître Saint Benoît, car la technique du sgraffito ne supporte pas les fortes chaleurs et l’enduit doit être frais pour être travaillé. « Nous sommes au service du matériau », précise Corinne Tual, donc aucun temps de repos avant que l’œuvre ne soit achevée.



Cette réalisation est une première en France sur la façade d’une église.



Elle a été rendue possible grâce à la générosité d’un mécène qui est à l’origine de ce projet original.



Donc, que les traqueurs de dépenses d’argent public se rassurent, cela n’a rien couté à la commune. Bien évidemment le conseil municipal, les prêtres de la paroisse et la commission d’art sacré ont donné leur accord et ont accueilli très favorablement ce projet.



Cette œuvre unique qui pare désormais la façade de l’église rend ainsi hommage à Saint Benoît et à son histoire, mais également au savoir-faire de nos artisans et à la transmission d’un geste vieux de plus de cinq cents ans.




Mercredi 8 juin, une quinzaine de jeunes du collectif « Défendons notre patrimoine » se sont réunis autour de la fontaine du Châtelet, non pas pour manifester leur haine comme certains aiment à le penser, mais bel et bien pour venir au secours du patrimoine parisien en proie aux vandales qui trouvent judicieux de détériorer sans relâche les témoins de notre histoire culturelle.




Parce qu’ils veulent bien faire, ils souhaitent être guidés par des professionnels du patrimoine, mais pour le moment malgré notre appel, personne ne souhaite soutenir leur démarche. Il est vrai qu’il existe des dizaines de supports différents et qu’expliquer comment nettoyer un édifice de façon générale est délicat.




Alors pour limiter les risques de dégradations dus à l’utilisation de produits trop agressifs, nous avons demandé à l’entreprise Guard Industrie, spécialisée dans les produits de nettoyage des bâtiments de les accompagner dans leur démarche.



C’est donc tout naturellement que Barnabé Wayser, Président de Guard Industrie, a répondu à notre appel et a offert à ces jeunes des bidons de produit bio afin de limiter au maximum les risques de dégradations dues au nettoyage.



Les inscriptions étant très incrustées, l’opération s’en avérée plus difficile que prévue c’est pourquoi une séance de « finition » est prévue jeudi prochain. En espérant que, d’ici là, nous trouverons un professionnel du patrimoine qui acceptera d’encadrer ces jeunes plein de bonne volonté qui ne demandent qu’à bien faire.



En attendant, nous tenons à remercier Barnabé Wayser pour son geste.



Merci à cette entreprise se s’engager à nos côtés.



Liens vidéo ICI et ICI.


C’est à Mouflers, un charmant village situé dans le département de la Somme, que Monsieur le Maire, Yves Crépy, a eu la bonne (?) idée de mettre à l’ordre du jour de son conseil municipal du 3 juillet le devenir de l’église de la commune.



Laissée à l’abandon depuis plus de dix ans, il a sans doute trouvé judicieux d’annoncer tout simplement que n’ayant pas les moyens, il fallait envisager la démolition de l’édifice construit en 1868.



Un état de péril est d’ailleurs fièrement affiché et on peut lire une date qui en dit long sur la réactivité des élus de cette commune : 2009 ! cela veut dire que depuis 11 ans, un arrêté de péril court toujours, sans que la moindre action ait été entreprise. Et l’élu est en place depuis 2001.



Cela se passe de commentaire.



Quoi qu’il en soit, lors de ce conseil, une élue s’est farouchement opposée à l’idée de cette démolition, et il ne fait aucun doute que les habitants feront de même.



Comme l’édile a de la suite dans les idées, il avance que si un référendum populaire était organisé, comme les habitants sont en majorité des jeunes, qui ne sont pas originaires de Mouflers, le résultat serait sans appel et la démolition serait approuvée par la majorité des habitants.



Nous pensons que c’est sous-estimer la jeunesse, mais soit. Alors pour éviter les déconvenues de ce référendum « à charge », il est bon de rappeler que depuis 1905 la commune a la charge de l’entretien de son patrimoine religieux et que si rien n’a été fait depuis des décennies, cela est tout à fait contraire à la loi.




Il est important de rappeler également, que lorsque les édifices sont très endommagés, il est possible de réaliser les restaurations par tranches. Les travaux d’urgence en premier lieu, et le reste un peu chaque année. Cela permet de ne pas impacter les contribuables et de ne pas mettre en danger les finances de la commune. Le mécénat, les chantiers bénévoles et les souscriptions peuvent être d’un grand secours, sans oublier les subventions régionales et départementales, car même si l’église n’est pas protégée au titre des monuments historiques, la Région Hauts-de-France est la première à avoir mis en place des dispositifs d’aides pour le patrimoine non protégé. Mais si on ne demande pas, on n’a pas !



L’élu précise cependant que rien n’est décidé et qu’il faut encore demander les autorisations au Diocèse et au Préfet.



Bien évidemment, nous suivrons cela de très près afin que cet édifice reste debout. Ce département a déjà connu une démolition « traumatisante » avec l’église Saint-Jacques d’Abbeville, il est inutile d’en rajouter.



Sources : Le Courrier Picard


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