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C’est dans la nuit du 24 au 25 avril que l’église Saint-Rémi, située dans la commune de Marly-Gomont dans le département de l’Aisne, a été la cible d’actes de vandalisme gratuits.

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En effet, aucun vol ne semble avoir été commis, mais le ou les auteurs des faits s’en sont pris au mobilier, ont renversé des objets de culte, cassé le cierge Pascal, arraché les têtes des micros et ont vidé les extincteurs. Le maire de la commune, Monsieur Dominique Delache, s’en est ému sur les réseaux sociaux et a fermement condamné ces actes : « Très en colère : une fois de plus l’église a été vandalisée cette nuit, porte cassée, cierge Pascal détruit, micro arraché, extincteur percuté et vidé dans toute l’église, c’est un manque de respect qui me choque profondément. Cette fois de nombreux indices ont été prélevés par les forces de l'ordre. Jusqu'à nouvel l’ordre l’église restera fermée car le nettoyage s'avère compliqué. Merci de votre compréhension ».

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Il faut dire que c’est la seconde fois en deux an que l’église de son village est victime de ce genre d’acte et l’on peut aisément comprendre son agacement. Bien entendu, une plainte a été déposée. Cela relance une fois encore l’idée de faire équiper systématiquement tous les lieux de culte de caméras de surveillance, ne serait-ce qu’aux endroits stratégiques que sont les ouvertures des édifices. Cela ne résoudrait peut-être pas tout, mais permettrait sans doute de dissuader certaines personnes mal intentionnées, notamment, certains jeunes quelque peu désœuvrés et qui trouvent « amusant » d’aller détériorer l’église du coin. Nos communes s’équipent de plus en plus de ce genre de système de vidéo protection pour assurer la sécurité des habitants, ce ne sont pas deux caméras supplémentaires qui grèveraient le budget.


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Comme l’a indiqué le Maire, l’église, habituellement ouverte dans la journée, est désormais fermée le temps de l’enquête et surtout du nettoyage qui s’avère important à cause des extincteurs qui ont été vidés.


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Le taux de délinquance devrait pourtant baisser en ces temps de confinement, mais visiblement, rien n’arrête la bêtise humaine.

  • Photo du rédacteur: Urgences Patrimoine Communication et Mécénat
    Urgences Patrimoine Communication et Mécénat
  • 27 avr. 2020

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Malgré le confinement, les pelleteuses ne chôment pas en ce moment et les chantiers de démolition du petit patrimoine de nos territoires vont « bon train », c’est le cas de le dire.


C’est en août 1870 que le premier train entrait en gare de Clamecy (Nièvre). La capitale du Haut-Nivernais était ainsi reliée à Auxerre grâce à cette ligne de chemin de fer. Ce témoin du patrimoine ferroviaire, construit en 1888, après 103 ans de bons et loyaux services, avait été désaffecté en 1985 et remplacé par un pont plus large.


Mais il faisait partie du paysage et sa présence était là pour rappeler la grande époque des chemins de fers français. Sous haute surveillance de la SNCF, il était contrôlé tous les six ans. Mais lors du dernier contrôle, il a été jugé trop vétuste et il vient de finir à la benne.


Le chantier a été qualifié de « chantier coup de poing » par une des entreprises de démolition, tant son délai d’exécution fut court. Un des ouvriers présents sur le chantier s’est même ému de la qualité de la construction et du savoir-faire des anciens bâtisseurs tant celui-ci a résisté aux puissantes pelleteuses avant de céder.


Le coût du chantier s’élève à 244.000 euros, financés en grande partie par le Conseil Départemental avec le « soutien » de la SNCF. Sans doute qu’avec cette somme, on aurait pu le restaurer afin qu’il puisse fêter ses 150 ans, mais c’est l’option démolition qui a été choisie.


Donc, l’ouvrage long de 16 mètres de long et de 4 mètres de large, élargi à 8 mètres en 1930, a dit adieu aux puissantes roches nivernaises qui lui servaient d’appui et ses 860 tonnes de pierres ne sont aujourd’hui plus qu’un souvenir.


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Une fois encore, ce « petit patrimoine » qui disparaît dans l’indifférence n’aura aucune incidence sur le « glorieux » patrimoine national, mais à force de supprimer ces précieux petits témoins de l’histoire, que restera- t’il de la mémoire de nos provinces ?



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Nous avons été contacté par l’association pour la Reconstruction du Donjon de Coucy (ARDOCC), afin de relayer leur combat. Un combat qui dure depuis plus de trente ans, dans l’espoir de remettre debout le donjon d’une des plus grande forteresse d’Europe. Certes, bien des édifices de l’époque médiévale sont volontairement laissés à l’état de ruines comme témoins historiques, tout en étant bien entretenus, afin d’être transmis aux générations futures. C’est d’ailleurs le cas à Coucy, où de nombreuses manifestations sont organisées dans l’enceinte de l’ancienne forteresse. Mais le Château de Coucy est un cas à part, car son imposant donjon fut détruit par les Allemands en 1917. Paul Doumer, alors Président de la République, a souhaité que ce puissant édifice, alors mutilé par l’ennemi, reste en l’état comme « témoin de la barbarie du peuple Allemand ». À l’heure où tous les États œuvrent pour la paix, et qu’il est question de la Grande Europe, ils serait peut-être judicieux de reconstruire ce donjon en signe d’union, avec un regard bienveillant résolument tourné vers l’avenir. Redonner un donjon à Coucy, c’est ériger un symbole fort. Non pas parce qu’il faut oublier, mais qu’il faut savoir orienter l’Histoire vers la réconciliation. C’est la raison pour laquelle Urgences Patrimoine soutiendra ce projet au côté de l’ARDOCC, même si les chances de voir un jour le donjon reconstruit sont infimes. Merci de signer et de partager la pétition en fin d’article. Voici le message de l’ARDOCC : Le Château de Coucy est une des grandes merveilles d’Europe du XIIIème siècle. Plusieurs sites web lui sont consacrés mais aucun n'aborde l'affront fait à l'humanité par le maintien de l'état de ruine. Coucy, forteresse aussi majestueuse que celle de Carcassonne se trouve sur un éperon rocheux dans le département de l’Aisne, au nord de Soissons et à 130 km de Paris. Construit par Enguerrand au Moyen-âge, il était si imposant que son seigneur pouvait défier les puissances qui rivalisaient pour la domination de l'Europe. Sa devise « Roi ne suis, ni prince, ni duc, ni comte aussi : je suis sire de Coucy » témoigne de sa souveraineté dans l'Occident Judéo-Chrétien.


En 1917, le haut commandement allemand (sans ordre explicite du Kaiser) a miné le plus fort Donjon du monde ainsi que les quatre tours d’angle du château et ravagé le village. Il fallait détruire les sites militaires potentiellement dangereux. Peu après la destruction et le retrait de l'Armée impériale, la France par un arrêté subalterne sur demande du Président de la République Paul Doumer, décréta que le Donjon resterait en ruines « pour montrer aux générations futures la barbarie du Peuple Allemand ». La France a donc laissé le site en l’état et le Donjon est actuellement au XXIème siècle toujours en ruines !


L'association pour la Reconstruction du Donjon de Coucy (ARDOCC) existe depuis 1987 et compte environ 400 membres car elle est associée avec Les Amis de Laon. L’ARDOCC demande à ce que ce tas de pierres soit enfin déblayé en conservant et classant les nombreuses pierres de parement récupérables en vue d'une reconstruction partielle ou totale et ceci afin que ce colossal Donjon martyr, soit mis en valeur et devienne le symbole de la réconciliation franco-allemande, européenne et mondiale, puisque le conflit de 14-18 a engendré deux guerres mondiales. L'ARDOCC vous invite à nous rejoindre car ce n'est que par le nombre que nous parviendrons à convaincre les Institutions Européennes à l'acte fort et symbolique d’une reconstruction. A l’heure actuelle, les sympathisants à la cause de l’ARDOCC ne se comptent plus et sont innombrables dans de nombreux pays du monde. Signez la pétition ici !


Quelques un de nos soutiens : • Gesellschaft für Internationale Burgenkunde • Otto de Habsbourg • Zita, impératrice d'Autriche, mère d'Otto de Habsbourg • Madame Gorecki-Schönberg • Mme Fontaine • M Jean-Marie Bockel • M Daniel Hoeffel • La Société des Amis de Laon et du Laonnois • M Jean Lassalle, député. • M Nicolas Dupont Aignan, député • M Xavier Bellamy, député européen • Barbara Tuchman.

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