top of page
  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 21 févr. 2020

Il y a quelques jours, un énième acte de vandalisme a eu lieu dans une église du Nord, à Herlies. Comme nous le constatons assez souvent, ce sont des jeunes qui sont responsables des dégradations. Sans doute désœuvrés, ils n’ont trouvé rien de mieux à faire que de tirer à la carabine à plomb dans les vitraux, dont un plus particulièrement.

ree

Certains verront des provocations contre les chrétiens or, bien souvent ce sont des actes « gratuits » perpétrés par de très jeunes gens qui n’ont pas forcément la culture du patrimoine et encore moins du patrimoine religieux. Posons-nous alors la question quant aux responsabilités qui conduisent à de tels comportements. Si le patrimoine en général et le patrimoine religieux en particulier étaient mieux entretenus et valorisés, alors nous observerions sans doute une baisse sensible de ces actes. Car quel exemple est donné à cette jeunesse désœuvrée ? Des églises fermées car trop dégradées, des châteaux rasés pour construire des zones pavillonnaires, des ponts et autres « ouvrages d’art » démolis pour laisser place à des structures modernes, et ne parlons pas des cimetières qui parfois ressemblent à des champs de ruines. Si l’on additionne tout cela, alors ne soyons pas étonnés du résultat. Un pays qui ne respecte pas son patrimoine, et encore moins ses morts, ne peut imposer qu’il soit respecté.

ree

Alors si nous voulons faire cesser en partie ces actes de vandalisme « gratuits », il faut montrer l’exemple à nos jeunes et faire en sorte que le mot patrimoine puisse avoir du sens pour eux. « Relevons nos pierres pour relever la tête », c’est une évidence. Et surtout éduquons pour ne pas avoir à rééduquer. Lire l’article de La Voix du Nord ici.

ree

Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à soutenir La Gazette du Patrimoine en cliquant ici.

Crédits photographiques : photos 1 et 2 : La Voix du Nord ; photo 3 : Ouest France.

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 21 févr. 2020

Dernière mise à jour : 21 nov. 2023

Il y a quelques mois, Urgences Patrimoine avait déjà relayé l’information, mais hélas la situation ne s’est pas améliorée. Le Saint-Yves, l’un des derniers bateaux lavoirs du territoire, se trouve toujours dans un état d’abandon manifeste et son avenir est de plus en plus compromis.

ree

Classé au titre des monuments historiques depuis 1993, ni la ville de Laval qui en est la propriétaire, ni la DRAC, ne semblent se soucier du Saint-Yves. Le collectif de sauvegarde a pourtant à plusieurs reprises pris attache auprès des services de la culture et du patrimoine de la commune, mais malgré la promesse d’une étude pour une éventuelle restauration, aucune action n’a été engagée. Nous savons tous qu’en période préélectorale il ne se passe pas grand-chose et nous en avons encore la preuve aujourd’hui. Pourtant, certains élus commencent à placer le patrimoine au cœur de leurs sujets de campagne, mais pas ici. Afin de sauver un édifice, il nous est arrivé de demander une mise sous protection d’urgence, mais dans ce cas précis, le Saint-Yves étant classé, il bénéficie déjà du niveau le plus important de protection au titre des monuments historiques, donc, il est difficile d’intenter quoi que ce soit à ce niveau. Nous allons cependant alerter le Préfet.

ree

La ville a pourtant un certain attachement pour son patrimoine puisqu’elle lance les travaux de réhabilitation de l’ancien Crédit Foncier. Ce bâtiment des années 30, mais lui, non classé va retrouver une seconde vie en devenant un conservatoire départemental. Un beau projet, pour un budget de 27 millions d’euros, financé par l’État, la Région, le Département et la ville. Ne resterait-il pas quelques milliers d’euros pour restaurer le Saint-Yves, qui se dégrade un peu plus chaque jour, abandonné sur un terrain vague ? La question qui pourrait être également posée est : Pourquoi ne pas le vendre, si la ville n’a pas de budget pour sa restauration ? Car plutôt que de le voir disparaître à tout jamais, faute de pouvoir le restaurer, il est évident qu’un nouveau propriétaire pourrait le faire revivre et lui offrir un avenir. Nous espérons avoir quelques réponses dans les prochaines semaines, en étant conscients du fait qu’il faut désormais attendre l’échéance électorale. Mais combien de temps pourra encore attendre le Saint-Yves ? Certainement pas les prochaines élections municipales dans six ans. Vous pouvez soutenir le collectif de sauvegarde en signant la pétition ici. Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à soutenir La Gazette du Patrimoine en cliquant ici.

Crédits photographiques : Stéphane Bourderiou

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 19 févr. 2020

mosaique-isidore-oderico-gazette-patrimoine.jpeg


Cela n’aura sans doute échappé à personne, car nombreux sont ceux qui ont relayé cette information, mais nous souhaitions tout de même insister sur un point important qui semble un peu sous-évalué dans cette affaire du Château Delisse.

ree

« Le Château de la fromagerie Delisse », situé sur la commune de Montauban-de-Bretagne, a été construit par la famille Délisse au début du XXe siècle. Symbole de l’industrie florissante de l’époque, il est aujourd’hui la propriété du groupe Entremont. Ces derniers viennent d’annoncer leur intention de le démolir. Pourquoi le démolir ? On invoque toujours les mêmes prétextes, à savoir, la sécurité. Or, avant qu’un édifice soit dangereux, il faut qu’il ne soit pas entretenu pendant une longue période. C’est sans doute ce qui a été le cas, et bien entendu, on se protège derrière un vague « c’est trop tard, on ne peut plus le restaurer à cause de son état.» D’après la presse locale, la démolition ne serait pas imminente, Rennes Infos Autrement parle même d’un délai de cinq ans. Sauf qu’il semblerait que le permis de démolir soit déjà déposé, et nous savons que la validité d’un permis est de trois ans, avec possibilité de prolongations de deux fois un an. Il nous semble curieux que la procédure soit déjà en cours, si ce n’est pour démolir que dans cinq ans. Cependant, certains diront que des édifices comme celui-ci, il y en a pléthore, donc un de plus ou un de moins cela ne changera pas grand-chose. Mais le plus préoccupant dans cette « banale » histoire de démolition, c’est que l’édifice possède à l’intérieur des mosaïques remarquables du grand Isidore Odorico.

ree



ree

La direction d’Entremont semble affirmer que toutes les précautions seront prises afin que ce patrimoine remarquable soit sauvegardé et puisse trouver une nouvelle destination. Toutefois, par expérience, nous savons que, bien souvent, dans le feu de l’action, on « oublie » ce genre d’engagement et on détruit sans regret, comme nous l’avons vu récemment avec les céramiques de Bigot dans la « Villa Poulain » à Blois. Souhaitons que ces trésors soient préservés et que leur future destination soit connue avant démontage, car, là encore, le risque de les voir remisés dans un entrepôt, puis « oubliés », est une éventualité à ne pas négliger.



Biographie : Mosaïste rennais, Isidore Odorico (1893-1945) était d'origine italienne. Sa famille était arrivée fin XIXe en France, pour le chantier de l'opéra Garnier à Paris. Elle s'installe ensuite à Rennes où elle crée son atelier. Leur style italien (vénitien et romain) illustré par des tesselles de couleurs vives et dorées découpées dans le marbre, le granit ou la pâte de verre assurera leur succès. Après la première guerre mondiale, le fils Isidore Odorico, formé aux Beaux-arts à Rennes, reprend la direction de l'entreprise familiale. Lire l’article du Figaro. Lire l’article de Rennes Infos Autrement. Historique : https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/rennes-redecouvre-ses-mosaiques-odorico_3279449.html

Crédits photographiques : © Alain Amet - Musée de Bretagne

Subscribe
bottom of page