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  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 12 févr. 2020

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Il était une fois une jolie petite maison bretonne située à l’entrée de la ville. Abandonnée et squattée depuis de nombreuses années, l’option démolition a été sans appel. Pourtant en 2005, elle avait été proposée à la vente par la commune au prix de 30.000 euros, ce qui aurait sans doute fait le bonheur d’une famille ou, du moins, d’un artisan qui aurait su la mettre en valeur.

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Alors qu’un acquéreur s’était fait connaître, la vente n’a finalement pas eu lieu, car, au dernier moment, la Mairie a cassé la vente et a remboursé le malheureux acquéreur. Mais pourquoi donc ? Parce que cette pauvre maison était dotée d’un terrain de 2500 m2 et que cette réserve foncière était précieuse pour la ville. Résultat, il aura fallu attendre 15 ans pour détruire ce qui est devenu un édifice peu engageant, qui faisait « mauvais genre » à cette entrée de la commune. Pour la « modique somme » de 78 .000 euros, la maison est en cours de démolition. Alors effectivement, cette construction datant de 1905 n’était pas remarquable, mais sa vente à un particulier lui aurait donné une seconde vie. La commune aurait fait l’économie de 70.000 euros d’argent public et les déchets nombreux dus à la démolition n’auraient pas eu besoin de traitement puisqu’il n’y aurait pas eu de déchets. À l’heure où la protection de la planète est devenue une obsession pour tout le monde, il faudrait peut-être penser « réhabilitation » au lieu de penser toujours « démolition ».


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Bonus : un autre édifice de la ville va être détruit dans les prochaines semaines, afin de créer des « box » pour les associations.


Vive le patrimoine Breton ! Cliquer ici pour lire l’article du Télégramme :

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 11 févr. 2020

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Grâce à l’intervention de Sophie de Joussineau, ce portrait du peintre Théophile Poilpot intitulé « Céline » , provenant du fond du Musée Eugène Carrière, a retrouvé une seconde jeunesse. Cette restauration a eu lieu dans le cadre de l’opération « Un Geste à l’Édifice » d’Urgences Patrimoine.


Nous rappelons que cette opération consiste à faire intervenir des professionnels de la restauration du patrimoine, et que ces restaurations sont gracieuses car effectuées dans le cadre du mécénat de compétence. Cela permet à des œuvres pour lesquelles il n’y a pas de budget dédié, de pouvoir bénéficier des soins dont elles ont besoin pour ne pas disparaître.


Ce tableau est le premier à sortir de l’atelier parisien de Sophie de Joussineau, qui participe à deux autres sauvegardes, toujours dans le cadre « d’Un Geste à l’Édifice ». Une vraie chance pour le patrimoine oublié et sans avenir qui, sans l’engagement de ces restaurateurs, serait condamné.


Un grand merci à nos généreux artisans et, dans ce cas précis, un grand merci à Sophie.


Pour contacter Sophie de Joussineau :


Atelier Sophie de Joussineau :

Conservatrice-Restauratrice de tableaux et d'objets d'art polychromes

58 rue Letellier

75015 Paris

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 11 févr. 2020


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Si jusqu’alors le patrimoine était le grand oublié des débats électoraux, cette campagne pour les municipales le fait rentrer dans « la course ». Sans doute sous l’impulsion de quelques élus visionnaires qui ont compris que pour redynamiser les centre-bourgs, rien ne valait un patrimoine entretenu et des réhabilitations intelligentes. En conséquence, ici et là, dans certaines communes du territoire on ressort des dossiers oubliés et on les remet sur la table. C’est le cas à Alençon, où deux établissements emblématiques de la ville, fermés depuis douze ans, reviennent sur le devant de la scène. Il s’agit de l’Hôtel du Grand-Cerf et de la brasserie La Renaissance.


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Nous ne pouvons que nous réjouir de cet intérêt soudain pour le patrimoine, mais restons prudents quant à la suite. Les candidats sont d’accord sur ce sujet : il faut faire revivre ces lieux. Le terme de « verrue », employé par l'un des candidats, nous déplaît, car une verrue en théorie est vouée à disparaître. Il serait fort dommage de démolir ces deux édifices, en précisant tout de même que les décors de La Renaissance sont protégés au titre des monuments historiques par une inscription. Douze ans pour se rendre compte que ces lieux fermés se dégradent, c’est un peu long. Mais le principal, c’est de ne pas oublier. Ne pas oublier, non plus, la vague de démolitions que produit la période pré-électorale, que ce soit ici ou ailleurs.




Les arrêtés de péril et les permis de démolir fleurissent partout, mais c’est normal sans doute car le printemps arrive. Un bel exemple de patrimoine voué à disparaître pour laisser place à … rien, comme on peut le constater sur le permis.


Souhaitons que tous les Maires qui auront les faveurs des électeurs sauront donner un peu d’éclat au patrimoine de leur commune, en choisissant l’option réhabilitation, plutôt que celle de la démolition. Pardon, en politique, on ne dit plus démolition, on dit déconstruction. Le résultat est le même, mais c’est moins choquant pour la population. Lire l'article de l'Orne hebdo ici.

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