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Suite à un alerte qu’Urgences Patrimoine avait reçu concernant la démolition probable de la tombe du petit Raymond de Bellissen de Bénac, mort à l’âge de 10 mois, et enterré dans ce qui était alors la propriété du Baron de Bellissen de Bénac, nous avons remué ciel et terre pour essayer de trouver une fin heureuse à cette affaire. Comme nous l’expliquions dans l’article du 31 janvier 2019, le château du baron a été rasé dans les années 80 et c’est l’Hôtel du Département qui occupe l’emplacement aujourd’hui, ce qui signifie que cette tombe se situe sur une parcelle qui est la propriété du Conseil Départemental. Suite à notre article, puis à un appel sur les réseaux sociaux, la mobilisation citoyenne a été inespérée et nous a permis de faire avancer rapidement les choses. Un de nos contacts nous a mis en relation avec le député de la circonscription, M. Michel Larive, qui nous a immédiatement communiqué les coordonnées de Mme Christine Téqui, Présidente du Conseil Départemental de l’Ariège — ce qui nous a permis de lui présenter rapidement l’affaire qui nous occupait. Quelques heures plus tard, nous avons eu un contact avec M. Thomas Cantin, Directeur des bâtiments et de la logistique du Conseil Départemental, qui nous a assuré que la démolition de la tombe de Raymond n’était pas programmée.

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Nous remercions infiniment l’ensemble des élus pour leur collaboration et leur réactivité. Pour nous, défenseurs du patrimoine, il est agréable de constater que certains d’entre-eux sont sensibles à notre cause. Ce fut le cas en Ariège. Nous remercions également tous les artisans qui ont proposé d’intervenir dans le cadre du mécénat de compétences pour restaurer l’édifice, qui a beaucoup souffert depuis 2014, dates à laquelle avaient été prises les photos qui nous avaient été communiquées. Merci enfin à tous les internautes qui nous ont aidé grâce notamment à leurs partages de publications et à leurs propositions de nous venir en aide lors du futur chantier. Il va y avoir un vrai travail de restauration si nous voulons remettre cette tombe dans son état d’origine, mais le petit Raymond le vaut bien.

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Mais avant d’envisager le chantier de restauration, il va falloir passer par la « case administration », car même si ce chantier se fait dans le cadre du mécénat de compétences et, donc, ne demande aucun argent public, une commission doit se réunir pour donner son accord. Nous ne doutons pas que cet accord nous sera donné, car il s’agit tout de même de la tombe du bébé d’un homme qui, jadis, fit beaucoup pour la ville de Foix, ville qui s’est notamment opposée au projet de démolition du château des Comtes de Foix et qui a ainsi permis à la ville de conserver un de ses trésors architecturaux. Cela vaut bien la restauration de la tombe de son enfant. Et puis savoir respecter les morts est un premier pas vers le respect des vivants…

Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des suites données à ce dossier, mais à priori, Raymond pourra reposer en paix.


Crédits photographiques :Photos 1 et 4 : Olivier Munin Photos 2 et 3 : Jules Allais

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 5 févr. 2020

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Suite à notre publication d’hier, un habitant d’une commune voisine s’est rendu sur le chantier de démolition, notamment pour vérifier si les éléments intérieurs de l’édifice avaient été conservés, ou s’ils avaient fini dans les gravats. Les photos sont là pour nous prouver que rien n’a été conservé et qu’en plus de la démolition, nous pouvons constater que des arbres du parc ont été abattus.

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Autre étonnement de notre part suite à la lecture du permis de démolir. Le terrain n’est « que » de 3280 m2 et le bunker de la seconde guerre mondiale est conservé. Pour la construction de futurs logements, le terrain « occupé » nous semble bien petit. Il faudra donc être vigilant quant à l’avenir de ce témoin de la guerre, qui par manque de place risque de disparaître.


Enfin, encore une fois, même si cet édifice n’était pas « le château de Versailles », il pouvait renaître à travers le projet hôtelier proposé et devenir un vecteur économique et touristique pour la ville. Mais cette solution simple et efficace n’a pas eu grâce aux yeux des élus locaux qui ont préféré dépenser l’argent public pour le mettre par terre. Dont acte.

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Voici le commentaire de Loïck Bouvier qui s’est rendu sur place : « Constat visuel le mardi 4 février 2020, 14h, à Marquise, rue de Verdun. Analyse visuelle : l'on peut constater la dégradation à certains endroits, au niveau de la toiture, mais pas étonnant si cela n'a pas été entretenu volontairement depuis des années. Le coût de rénovation peut se chiffrer entre quelques milliers d'euros et quelques dizaines de milliers d'euros, pas plus. Le tas de la charpente, même à distance de plusieurs mètres, montre une bonne qualité de bois, poutres en chêne, bois rouge, magnifique escalier probablement. La supposée maladie semble être la parade facile et semble être un gros mensonge. Les gros blocs de pierres blanches, malheureusement détruits, démontraient une solidité éternelle. Certaines parties extérieures pouvaient être démontées comme l'architecture autour des fenêtres, mais il est plus facile de détruire avec l'engin. Le lieu est sous surveillance et interdit au public. "

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Crédit photographiques: Loïck Bouvier




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Notre opération « Un Geste à l’Édifice » permet à des communes ou à des petits musées de bénéficier de la restauration gracieuse de certaines œuvres, dans le cadre du mécénat de compétences. Lorsque le porteur de projet n’a aucun budget pour faire restaurer une œuvre, alors Urgences Patrimoine, à travers ce dispositif, permet la réalisation de la restauration avec l'intervention de professionnels qualifiés.


Aujourd’hui Sophie de Joussinneau et Osanne Darantière ont réceptionné dans leur atelier du XVe arrondissement de Paris ce tableau, en provenance de l’église de Courlon dans le département de l’Yonne.


Nous avons eu un peu de retard suite au désistement de la restauratrice qui devait intervenir sur cette œuvre, mais il est à présent entre de bonnes mains et va pouvoir bénéficier des soins nécessaires à sa restauration.



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Ces actions bénévoles de la part des professionnels du patrimoine devraient être plus souvent soulignées, mais hélas, en France, l’acte de générosité est souvent perçu comme suspect, notamment par les institutions habituées aux lancement d’opérations coûteuses, que l’argent public peine à financer.


C’est pour cette raison qu’il faut savoir explorer d’autres pistes, comme celle du mécénat de compétences. Le sujet n’est pas de faire perdre des marchés rémunérés aux artisans, mais ce sont ces mêmes artisans qui souhaitent apporter leur contribution à la sauvegarde du patrimoine en péril « oublié » des territoires. Saluons leur action, sans polémiquer.




Tout ce qui peut être utile au patrimoine est important et remercions celles et ceux pour qui le mot générosité signifie encore quelque chose.


Rappelons que nos « fées des pinceaux » en sont à leur troisième tableau en convalescence, dans le cadre « d’Un Geste à l’Édifice ».


En savoir plus sur nos deux restauratrices :


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