Au Printemps, il n’y a pas que les arbres qui fleurissent : les projets de défiguration du patrimoine paysager de nos territoires aussi. Quand ce ne sont pas des éoliennes qui poussent, ce sont des méthaniseurs et il semble y avoir une mode croissante pour les antennes relais.
Suite à notre publication indiquant la victoire de notre avocat sur Orange, pour un projet similaire dans l’Eure, nous avons été sollicités afin d’accompagner la commune d’Hondevilliers dans son « combat » contre Free Mobile, qui visiblement, pour une fois, n’a pas tout compris.
Madame Mélina Dessoles, adjointe au Maire, nous résume l’affaire :
La commune de Hondevilliers dans la belle Seine-et-Marne se heurte aujourd’hui à la décision de Free Mobile d’installer une antenne relais de plus de 30 mètres de haut au milieu d’un paysage idyllique que l’on associe tout de suite à de bonnes conditions de vie. Deux projets ont été élaborés par Free Mobile. Le premier a été déposé début 2022 pour permettre la construction d’une antenne relais ayant une base de 8x8 mètres et une hauteur de 30 mètres sans compter les antennes elles-mêmes, ni même les infrastructures à la base de cette antenne, nécessaires à son bon fonctionnement.
Ce premier projet, auquel se sont opposés les habitants bien que non réunis en association, a été rejeté par le maire, qui s’est appuyé sur des arguments divers tels que la préservation du cône de vue ou encore la préservation de la trame verte qui traverse notre territoire rural.
Un deuxième projet a été envoyé en recommandé le 27 décembre alors que tous les services administratifs étaient fermés à cause de la trêve de Noël. Partageant un service urbanisme commun avec d’autres petites communes rurales, il a fallu que le personnel traite le dossier en urgence pour ne pas dépasser les délais et se voir attribuer un accord tacite face auquel nous aurions été désarmés.
Le maire et les habitants de la commune ont encore refusé ce nouveau projet, cette fois au pied de deux domiciles et ne respectant donc pas la distance de 100 mètres entre l’antenne relai et la plus proche habitation. Mais cette fois, Free Mobile ne s’est pas contenté de notre « non ». La décision de la mairie est attaquée au tribunal administratif de Melun et le maire est convoqué en référé, le tribunal ne lui accordant qu’une semaine pour préparer ses arguments et essayer de convaincre le juge du bien fondé de notre démarche.
Hondevilliers n’est pas dans une zone blanche, ni dans une zone peu dense, en termes de couverture mobile et il existe déjà une antenne relais à quelques centaines de mètres… Alors Free peut-il comprendre que nos territoires ruraux ne sont pas à bradés et que nos belles conditions de vie ne sont pas à vendre ?
Mélina Dessoles
Bien évidemment, malgré le délai extrêmement court qui nous est imparti pour agir, nous allons tout mettre en œuvre pour éviter cette nouvelle atteinte au patrimoine paysager.
« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble, nous pouvons. »