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C’est à Villeneuve d’Ascq, au Musée de Plein air, que se tiendra le Forum des Acteurs du Patrimoine Rural des Hauts-de-France le 26 mars prochain. Urgences Patrimoine a répondu présent à l’invitation, car nos actions sont nombreuses dans cette belle région française. Même si la chapelle Saint-Joseph ne pouvait pas être considérée comme un patrimoine rural, notre combat a marqué les esprits localement. Tout comme notre action pour sauver le château de Westhove à Blendecques ou l’église Sainte-Germaine à Calais. Nos projets sont d’ailleurs nombreux encore cette année, à commencer par ceux en direction du patrimoine funéraire qui lui, peut être véritablement considéré comme du patrimoine rural à part entière.



Nous sommes donc heureux d’être présents à ce forum, qui nous offrira en plus l’occasion de rencontrer certains acteurs locaux incontournables, avec lesquels nous travaillons déjà en étroite collaboration.



Communiqué :



La protection de notre « petit » patrimoine rural ne peut être qu’un combat commun. Les associations locales connaissent leur terroir et détectent les urgences ; les grandes associations apportent leur soutien médiatique, technique, et parfois financier.



Les institutions publiques contribuent au financement des restaurations, tout comme les mécènes. Enfin, les professionnels du patrimoine, donnent corps aux projets dans le respect de l’authenticité.



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Or, bien souvent, ces différents partenaires se connaissent mal, et en tout cas, les petites associations locales se sentent isolées. Aussi, l’Association Monique Teneur, qui a été à l’initiative du Musée de Plein Air, a proposé la tenue d’un Forum permettant à tous ces acteurs de la Région Hauts de France de se retrouver, d’échanger, d’apprendre ensemble, au cours d’une journée sur le site du Musée à Villeneuve d’Ascq. Le résultat espéré est la constitution d’un réseau, tout à fait informel, mais pérenne, de relations personnelles entre acteurs.



Des tables rondes, des ateliers, des témoignages, ponctueront une journée dense et participative.



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Tous les « grands » acteurs associatifs seront parties prenantes : Fondation du Patrimoine, Maisons Paysannes, VMF, Urgences Patrimoine et bien d’autres.



La manifestation bénéficie du soutien de la Région. Elle est ouverte à toutes les associations locales, et à tous les passionnés du patrimoine rural.





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Quelques mots au sujet du musée :



Le Musée de Plein air (MPA) de Villeneuve d’Ascq, lieu du Forum



Le MPA a été créé en 1983 par une passionnée du patrimoine régional, Mme Monique Teneur. Son but était de sauver de la ruine des bâtiments traditionnels de la Flandre Française qui ne pouvaient pas être sauvés in situ, et de conserver avec une grande rigueur muséale ces bâtis en voie de disparition. Aujourd’hui, le MPA réunit sur 15 hectares plus de 25 bâtiments de diverses parties des Hauts de France : des chaumières, des granges, des chapelles, un moulin, un majestueux pigeonnier, etc.. Il reçoit 80.000 visiteurs par an, et est un élément essentiel de mémoire et de pédagogie des savoir- faire de la construction traditionnelle.


Nous savions qu’un projet de loi visant à réduire la durée des délais de reprises des concessions dans les cimetières était à l’étude, et bien c’est fait.


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Article 237


I.-Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :


1° Le dernier alinéa de l'article L. 2223-15 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Les communes sont tenues d'informer par tout moyen les concessionnaires et leurs ayants cause de l'existence de ce droit de renouvellement. » ;


2° Au deuxième alinéa de l'article L. 2223-17, les mots : « trois ans » sont remplacés par les mots : « un an » .



Désormais, il ne faudra donc plus qu’un an à une commune pour constater l’abandon d’une concession, au lieu de trois jusqu’à présent. À l’issue de cette année entre deux constats d’abandon, les « occupants » d’une parcelle pourront-être « délogés » et les monuments funéraires seront, au mieux, revendus, sinon détruits. Même si la loi oblige les communes à tout mettre en œuvre pour retrouver les ayants droits des concessions, nous savons que la plupart du temps, aucune recherche n’est faite et que l’on se contente de placer une pancarte portant la mention « concession à reprendre, veuillez contacter la mairie ».



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La majorité des tombes à l’état d’abandon sont des tombes anciennes, dont les concessions étaient censées être « à perpétuité », ce qui signifie que les défunts devaient reposer là pour l’éternité. L’état d’abandon manifeste a donc eu raison de cette perpétuité.



L’argument principal avancé pour justifier la destruction des tombes anciennes devenues encombrantes est qu’il faut laisser de la place aux autres, et qu’il y a plus de morts que de vivants. Or, vu le pourcentage croissant d’incinérations, nous doutons fort que cet argument soit recevable.



Le problème vient d’une autre loi qui empêche toute personne n’ayant aucun lien de parenté avec le défunt d’entretenir ou restaurer une tombe. Soyons objectif, à part quelques rares familles qui sont toujours restées sur le même territoire, qui peut savoir qu’un de ses ancêtres repose dans tel ou tel cimetière, quand ce dernier y repose depuis plus de 100 ans ?



Et que dire des tombes des soldats, souvent morts très jeunes au combat, et n’ayant eu aucune descendance, dont les parents avaient fait le choix qu’ils reposent dans des tombes « familiales » plutôt que dans des carrés militaires ?



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En théorie, dans ce cas précis, lors de la reprise de concession le soldat « Mort pour la France » doit être déplacé avec les honneurs, mais nous savons pertinemment, que malgré la veille du Souvenir Français, des dizaines de tombes de soldats disparaissent chaque année, dans certaines communes, peu sensibles au devoir de mémoire.



À ce sujet-là, nous rappelons que le Souvenir Français a lancé une pétition pour la préservation des tombes des soldats, qui vous pouvez signer ICI.



Enfin, ne voyons pas tout en noir. Cette loi qui raccourcit les délais de reprises sera la bienvenue pour les rares communes pour lesquelles le patrimoine funéraire est important et qui souhaitent le valoriser. En effet, ce délai d’un an, au lieu de trois, permettra de mettre en place des actions de restauration efficaces et d’offrir un avenir à un patrimoine encore méconnu et donc de respecter la mémoire de ceux qui ont fait souvent l’Histoire de nos territoires.



Nous reviendrons sur ce sujet très prochainement, avec l’avis de nos experts membres de la Commission Nationale de Sauvegarde du Patrimoine Funéraire.



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Nous profitons de cet article pour rappeler à toutes les collectivités, que notre commission est à leur disposition pour les accompagner dans leurs démarches de valorisation de leur patrimoine funéraire.



Nous contacter : urgences.patrimoine@gmail.com

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