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Si cet article avait été publié un 1er avril, nous aurions pu penser que « ça sentait le poisson à Clisson ». Mais pas du tout. Le calvaire de la route de Saint-Hilaire a bien été enlevé.



En temps normal, quand ce genre de chose se produit (assez rarement fort heureusement), on trouve aux commandes nos « grands amis » de La Libre Pensée, les grands chasseurs de représentations religieuses qui soit disant, « polluent » l’espace public, comme par exemple le Saint-Michel des Sables-d’Olonne ou la Vierge de l’Ile de Ré.


Mais ici il n’en est rien. Ce calvaire érigé au milieu du XIXe siècle a été enlevé à la demande du nouveau propriétaire d’un terrain mitoyen.



La raison ? l’édifice l’empêcherait de clôturer le terrain sur lequel il compte faire construire la « maison de ses rêves ».


Visiblement, le Diocèse, propriétaire du calvaire et de la parcelle sur laquelle il est installé, ne s’est pas débattue et a accepté de le déplacer à condition que cela n’engendre aucun frais.


Il serait intéressant de connaître les termes du legs de la paroissienne qui avait offert l’édifice et ses 8 mètres carrés de terrain à l’association Diocésaine de Nantes, car elle ne devait pas s’imaginer qu’un jour sa parcelle serait vendue et son calvaire dégagé.



Stocké désormais chez un particulier, ce pauvre calvaire attend de reprendre place ailleurs, un jour peut-être… ou peut-être pas…


C’est à l’occasion de la fête des Mousquepierres, l’association locale de sauvegarde de la chapelle Saint-Martin de Maintru, qu’Aurélien Ratieuville, dirigeant de l’entreprise Maçons d’Aôtefois, et plusieurs membres de son équipe sont venus restaurer bénévolement le calvaire érigé devant la chapelle Saint-Martin.



Membre d’Urgences Patrimoine, Aurélien était venu visiter la chapelle lors de la signature de notre convention avec les Mousquepierres et c’est très spontanément qu’il avait proposé de prendre en charge, gracieusement dans le cadre du mécénat de compétences, la restauration du calvaire.



Il l’a dit, ils l’ont fait !!!



L’équipe était intervenue une première fois quelques jours avant afin de préparer le chantier et c’est donc en public, sous une chaleur accablante , que les généreux artisans ont réalisé la réfection du petit édifice. Il ne manquera plus qu’un petit nettoyage de la pierre et le calvaire aura retrouver toute sa superbe.



Afin de faire connaître leur savoir-faire, une démonstration de taille de pierre était organisée parallèlement, et le public a pu découvrir que ce formidable métier n’est pas exclusivement exercé par des hommes.



Cette opération s’inscrit dans le cadre de notre dispositif « Un Geste à l’Édifice », qui permet de restaurer des petits éléments du patrimoine pour lesquels il n’existe aucun budget.



Jusqu’alors, ce sont essentiellement des tableaux oubliés de nos petites églises rurales qui ont bénéficié des bons soins de nos généreux artisans, donc ce calvaire est une première. Souhaitons qu’il y en ait beaucoup d’autres.



Au nom d’Urgences Patrimoine, nous remercions ces généreux artisans qui offrent leur temps et leur savoir-faire, pour la sauvegarde du petit patrimoine des territoires.



Bien évidemment, tout reste à faire pour la chapelle Saint-Martin, mais grâce au dynamisme de l’association Les Mousquepierres, sous l’impulsion de son président, Damien Colin, et du soutien d’Urgences Patrimoine dans le cadre de l’opération « 1001 chapelles », les choses sérieuses devraient commencer très prochainement, avec l’aide précieuse de Maçons d’Aôtefois, dont la restauration du bâti ancien normand est la spécialité.



À suivre …



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