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C’est à Mouflers, un charmant village situé dans le département de la Somme, que Monsieur le Maire, Yves Crépy, a eu la bonne (?) idée de mettre à l’ordre du jour de son conseil municipal du 3 juillet le devenir de l’église de la commune.


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Laissée à l’abandon depuis plus de dix ans, il a sans doute trouvé judicieux d’annoncer tout simplement que n’ayant pas les moyens, il fallait envisager la démolition de l’édifice construit en 1868.



Un état de péril est d’ailleurs fièrement affiché et on peut lire une date qui en dit long sur la réactivité des élus de cette commune : 2009 ! cela veut dire que depuis 11 ans, un arrêté de péril court toujours, sans que la moindre action ait été entreprise. Et l’élu est en place depuis 2001.



Cela se passe de commentaire.


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Quoi qu’il en soit, lors de ce conseil, une élue s’est farouchement opposée à l’idée de cette démolition, et il ne fait aucun doute que les habitants feront de même.



Comme l’édile a de la suite dans les idées, il avance que si un référendum populaire était organisé, comme les habitants sont en majorité des jeunes, qui ne sont pas originaires de Mouflers, le résultat serait sans appel et la démolition serait approuvée par la majorité des habitants.



Nous pensons que c’est sous-estimer la jeunesse, mais soit. Alors pour éviter les déconvenues de ce référendum « à charge », il est bon de rappeler que depuis 1905 la commune a la charge de l’entretien de son patrimoine religieux et que si rien n’a été fait depuis des décennies, cela est tout à fait contraire à la loi.



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Il est important de rappeler également, que lorsque les édifices sont très endommagés, il est possible de réaliser les restaurations par tranches. Les travaux d’urgence en premier lieu, et le reste un peu chaque année. Cela permet de ne pas impacter les contribuables et de ne pas mettre en danger les finances de la commune. Le mécénat, les chantiers bénévoles et les souscriptions peuvent être d’un grand secours, sans oublier les subventions régionales et départementales, car même si l’église n’est pas protégée au titre des monuments historiques, la Région Hauts-de-France est la première à avoir mis en place des dispositifs d’aides pour le patrimoine non protégé. Mais si on ne demande pas, on n’a pas !



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L’élu précise cependant que rien n’est décidé et qu’il faut encore demander les autorisations au Diocèse et au Préfet.



Bien évidemment, nous suivrons cela de très près afin que cet édifice reste debout. Ce département a déjà connu une démolition « traumatisante » avec l’église Saint-Jacques d’Abbeville, il est inutile d’en rajouter.




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C’est vers 4h30 ce samedi 4 juillet qu’un habitant demeurant non loin de l’édifice a donné l’alerte. Cette petite église construite en 1911 était surtout fréquentée depuis une vingtaine d’année par la communauté franco-polonaise et réunissait régulièrement plus de deux cents fidèles. D’ailleurs, une messe avait encore été célébrée la veille.



Le père Andrzej Barnas ne comprend absolument pas comment son église a pu être ainsi mutilée, mais il rappelle qu’il y a deux ans elle avait été taguée de façon très agressive.



Malgré l’intervention rapide de nombreux pompiers, l’intérieur de l’édifice est ravagé et nous ignorons pour le moment si la restauration sera envisageable.


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On ignore aussi pour le moment les causes de l’incendie, mais les gendarmes ont remarqué qu’une salle toute proche, utilisée pour le catéchisme, a subi une tentative d’intrusion.



Pour les habitants du quartier c’est « comme pour Notre-Dame mais en plus petit ».



Voir disparaître sous les flammes un patrimoine familier, que l’on soit pratiquant ou non, est toujours un déchirement.



Si l’incendie est d’origine criminelle, nous espérons que les auteurs seront identifiés et sévèrement punis pour leurs actes.



Sources : Le Parisien.


C’est dans la nuit du 24 au 25 avril que l’église Saint-Rémi, située dans la commune de Marly-Gomont dans le département de l’Aisne, a été la cible d’actes de vandalisme gratuits.

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En effet, aucun vol ne semble avoir été commis, mais le ou les auteurs des faits s’en sont pris au mobilier, ont renversé des objets de culte, cassé le cierge Pascal, arraché les têtes des micros et ont vidé les extincteurs. Le maire de la commune, Monsieur Dominique Delache, s’en est ému sur les réseaux sociaux et a fermement condamné ces actes : « Très en colère : une fois de plus l’église a été vandalisée cette nuit, porte cassée, cierge Pascal détruit, micro arraché, extincteur percuté et vidé dans toute l’église, c’est un manque de respect qui me choque profondément. Cette fois de nombreux indices ont été prélevés par les forces de l'ordre. Jusqu'à nouvel l’ordre l’église restera fermée car le nettoyage s'avère compliqué. Merci de votre compréhension ».

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Il faut dire que c’est la seconde fois en deux an que l’église de son village est victime de ce genre d’acte et l’on peut aisément comprendre son agacement. Bien entendu, une plainte a été déposée. Cela relance une fois encore l’idée de faire équiper systématiquement tous les lieux de culte de caméras de surveillance, ne serait-ce qu’aux endroits stratégiques que sont les ouvertures des édifices. Cela ne résoudrait peut-être pas tout, mais permettrait sans doute de dissuader certaines personnes mal intentionnées, notamment, certains jeunes quelque peu désœuvrés et qui trouvent « amusant » d’aller détériorer l’église du coin. Nos communes s’équipent de plus en plus de ce genre de système de vidéo protection pour assurer la sécurité des habitants, ce ne sont pas deux caméras supplémentaires qui grèveraient le budget.


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Comme l’a indiqué le Maire, l’église, habituellement ouverte dans la journée, est désormais fermée le temps de l’enquête et surtout du nettoyage qui s’avère important à cause des extincteurs qui ont été vidés.


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Le taux de délinquance devrait pourtant baisser en ces temps de confinement, mais visiblement, rien n’arrête la bêtise humaine.

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