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Alors que nous venons d’apprendre la démolition en cours de l’église du Sacré-Cœur à Armentières, il semblerait qu’il n’est pas de bon augure de porter ce nom quand on est un édifice religieux. Lire l’article de La Voix du Nord ICI.


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Depuis juin 2022, nous surveillons de très près le projet de démolition de l’église du Sacré-Cœur de Denain aux côtés du collectif de sauvegarde « Sacré Cœur », afin de lancer les recours nécessaires le moment voulu.



Pour rappel, Anne-Lise Dufour, Maire de la commune avait porté comme un étendard le projet de réhabilitation de l’édifice au moment de son élection. Or, il semblerait que l’édile ait un problème de compréhension  du verbe « réhabiliter », car, pour elle, la réhabilitation du Sacré-Cœur passe par la destruction de l’édifice, à l’exception du clocher, qui, tel un trophée, rappellera aux habitants et aux touristes de passage qu’ici, jadis, vivait une grande église. Et à ceux qui nous expliqueraient qu’il n’y a pas d’argent pour restaurer, il est important de rappeler que pour cette « pseudo réhabilitation », la commune prévoit une enveloppe de presque trois millions d’euros. Sans commentaire…


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Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin. L’église du Sacré-Cœur de Santes, est également menacée de démolition. D’après un article datant de juin 2022 publié dans La Voix du Nord, la commune étudie les possibilités qui s’offrent à elle, mais penche plus vers la démolition que vers la réhabilitation. Là encore, nous allons regarder ça de plus près, car tant que le permis de démolir n’est pas signé, tous les espoirs sont permis. D’ailleurs, puisque dans le cas de Santes il s’agit vraiment d’un problème de budget, nous allons proposer au Maire de l’accompagner dans ses recherches de financements. Nous rappelons que la Région Hauts-de-France soutien financièrement chaque année des projets de réhabilitation du patrimoine religieux non protégé, mais pour en bénéficier, il faut se donner la peine de contacter les services concernés.






Enfin, la situation de l’église du Sacré-Cœur de Faches-Thuménil est, elle aussi, en sursis. Cette fois, c’est le mérule qui s’invite au bal. Pas de meilleur argument lorsque l’on veut raser un édifice. Là encore, nous tenterons de suivre l’affaire de près.





Cette liste est sans doute, hélas, non exhaustive, mais à l’heure où les parlementaires et autres hautes instances s’inquiètent de l’avenir du patrimoine religieux en France, cette nouvelle vague de « patrimonicides » dans les Hauts-de-France ne laisse rien présager de bon.


 


Encore une fois, n’oublions pas cette citation de Victor Hugo : « Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action. »


 


Si un parlementaire courageux veut présenter des solutions, qu’il sache que nous en avons, et que nous nous ferons un plaisir de travailler avec lui ou elle pour l’avenir du patrimoine religieux de nos territoires.


 


Vive le Patrimoine


Vive la France

À l’heure où le Sénat produit un rapport sur l’avenir du patrimoine religieux, et que tout le monde s’agite soudainement autour de ce sujet, les élus de la ville de Denain ne semblent pas sensibles à l’avenir de leur église, puisque le 29 juin dernier, lors du Conseil Municipal, ils ont sifflé « la fin de la partie » pour l’église du Sacré-Cœur.



La nouvelle n’ayant pas fait grand bruit, nous sommes heureux qu’un membre du collectif de sauvegarde ait eu la bonne idée de nous demander un peu d’aide.


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L’édifice de 2000 m², au cœur du quartier du Nouveau Monde de Denain, date de 1906. C’est l’ancienne église d’Usinor, entreprise qui a fermé en 1978, ce qui signifie qu’elle est le témoin du passé industriel de la commune et qu’au-delà de sa valeur cultuelle et culturelle, elle fait partie des grands témoins de l’histoire locale.



L’église a vécu sa dernière célébration religieuse en décembre 2007, avant d’être fermée, désacralisée et vendue par le Diocèse en 2012, à une association la Maison de Mam’Jo.



L’association n’a hélas pas eu les capacités financières pour restaurer l’édifice, car les travaux de réhabilitation étaient estimés à l’époque à 1 million d’euros. Elle a donc dû se résigner à le vendre à la commune en 2020, ce qui à l’époque semblait être un soulagement pour les défenseurs du patrimoine qui s’inquiétait de son sort.



Au moment du rachat, il n’était absolument pas question de la démolir, bien au contraire, l’idée étant de lui offrir une seconde vie au travers d’un projet culturel.



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Hélas, deux ans plus tard, plus question du moindre projet de sauvegarde puisque c’est vers le choix de la démolition que le (sacré) cœur des élus a penché. Mais réjouissons-nous car, afin de se donner bonne conscience sans doute, la façade sera conservée. Certes, c’est moins pire que la fontaine commémorative en lieu et place de l’église Saint-Jacques d’Abbeville (80), ou la cloche et le muret témoins de la présence jadis de l’église d’Asnan (58), mais faire de l’édifice une sorte de « trophée » mémoriel nous semble une très mauvaise idée. Pourquoi ? Parce que le projet va coûter 2,3 millions d’euros d’argent public et avec cette somme, il y avait largement de quoi réaliser les restaurations d’urgence qui auraient permis de prendre le temps de réfléchir à son futur destin.



Car une autre solution s’offrait pourtant : celle de trouver un porteur de projet sérieux ayant toutes les garanties financières et l’église aurait-été sauvée. Si nous nous permettons d’émettre cette hypothèse, c’est que nous avons sauvé ainsi plusieurs édifices menacés de démolition et nous aurions été ravis de prendre en charge l’avenir de l’église du Sacré-Cœur. À défaut de trouver un repreneur, c’est au combat que nous allons aller, aux côtés de tous ceux qui sont attachés à « leur » église.



Le permis ayant été signé le 29 juin, nous avons jusqu’au 28 août pour déposer une demande de recours gracieux. Peut-être que d’ici là, Madame le Maire acceptera de revoir sa copie et se rendra compte à quel point cette démolition est un traumatisme pour la population et pour toute une communauté, bien au-delà de la ville.


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Vous avez peut-être lu notre article concernant la démolition annoncée du Château de Louvroil et vous aurez constaté comme nous, que les signatures de permis de démolir fleurissent fin juin, afin de passer (presque) inaperçus pendant la période estivale et diminuer les chances de recours.





Nous vous rappelons qu’au moment de la signature, vous n’êtes pas obligé de faire un don comme la plateforme vous invite à le faire, en revanche, tous vos partages seront les bienvenus.


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Si vous souhaitez nous aider dans cette nouvelle action, n’hésitez pas à nous envoyer par mail vos témoignages et documents qui pourraient nous être utiles pour le recours : urgences.patrimoine@gmail.com

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