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  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 10 mars 2020

Après la démolition du couvent de Vif, dans l’Isère, et celui de Sète, dans l’Hérault, c’est au tour de celui de la communauté des sœurs du Bon Pasteur à Angers de dire adieu après 200 ans de bons et loyaux services.

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« Pas grand intérêt patrimonial, ces 6000 m2 de bâtiments », disent les élus pour justifier cette décision. À la place, Mesdames, Messieurs, pas 10, pas 20 pas 50… mais 120 pavillons vont voir le jour dans l’un des derniers « poumons verts » de la ville. 5 hectares de verdure, quelle horreur ! Une zone pavillonnaire, c’est tellement mieux. À l’heure où l’on plante des arbres partout, ici, on va les abattre. Oh… mais rassurez-vous, ces arbres n’avaient qu’une trentaine d’années, donc, visiblement, c’est un argument recevable pour tronçonner joyeusement et bétonner tout ce qui peut l’être. 120 logements, cela va représenter environ 500 habitants. N’aurait-on pas pu imaginer de de réhabiliter ce couvent en commerces de proximité, en centre culturel, en maison médicale et bien d’autres choses encore utiles à la collectivité ? Non, le patrimoine, ici, on n’en veut surtout pas. Le passé doit rester le passé et vive l’avenir. Pourtant, réhabiliter l’existant demeure un geste bien plus écologique pour notre pauvre planète, au lieu de produire des tonnes de gravats dont on ne sait souvent que faire. Avant la « mise à mort »de l’édifice, la ville aura pris soin d’organiser une belle manifestation culturelle, afin que les habitants du quartier, et d’ailleurs, découvrent leur patrimoine de proximité avant qu’il ne disparaisse. Une grande fête populaire autour de graffeurs qui ont recouvert les murs de leurs œuvres.

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Nous reconnaissons que certains ont du talent, et leurs œuvres, sur des murs en sursis, peuvent être considérées comme des voiles pudiques jetés sur un condamné. Nous ne sommes pas réfractaires à ce genre de projet (bien que certaines œuvres soient très contestables par leur sujet) , car, « perdu pour perdu », ce dernier hommage a le mérite de mettre en lumière les « talents d’aujourd’hui ».


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Mais de là à en faire une grande fête populaire avec saucisses/merguez, cela nous semble un peu exagéré.Et puis quelle leçon vont retenir les enfants de cette expérience ? Le risque qui est pris ici est que ces jeunes, qu’il faudrait absolument sensibiliser à la cause du patrimoine, penseront que c’est « chouette » de détruire les vieilles pierres. La preuve : on organise une fête à cette occasion.

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Enfin, l’heure n’est plus à la polémique. Pour le couvent, « la messe est dite » et les pelleteuses ne devraient plus tarder à faire leur entrée. Regarder la vidéo de Art, Nature et Patrimoine. Lire l’article de Ouest France.

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 6 mars 2020

Dernière mise à jour : 21 nov. 2023


Découvrez le reportage réalisé par le journaliste Armel Joubert des Ouches, qui résume bien l’état calamiteux de certains édifices de notre territoire. Châteaux délaissés par des propriétaires privés ou abandonnés par des communes méprisant leur patrimoine. Heureusement, en fin de reportage, un peu d’espoir nous est donné grâce aux propriétaires du Château de Tanlay, rendu célèbre par Angélique, marquise des anges. Regarder le reportage ici. Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à soutenir La Gazette du Patrimoine en cliquant ici.

Crédits : Armel Joubert des Ouches www.vertemeraudeproductions.com

Dernière mise à jour : 21 nov. 2023


L’incendie de l’église de Saint-Trivier-de-Courtes survenu dimanche soir a ému les internautes. Mais c’est surtout de ce village de l’Ain que l’émotion fut la plus grande. Pour le Maire, la Paroisse et les habitants, cet épisode douloureux n’a pas été sans leur rappeler le tragique incendie de Notre-Dame-de-Paris. Certains ont d’ailleurs surnommé leur église « la petite Notre-Dame ». Après l’émotion pour certains, voire le traumatisme pour d’autres, l’heure est au bilan. Après avoir vu les flammes dévorer le clocher et assisté à l’effondrement sa flèche, le pire était à craindre, en particulier pour les œuvres contenues dans l’église. Or malgré la violence de l’incendie, aucun sinistre concernant les œuvres est à déplorer.

Contrairement à ce qui avait été écrit dans la presse, le Maire a pu ouvrir l’édifice et avec l’aide des pompiers et des élus présents, tous les tableaux et objets qui pouvaient être en péril ont été retirés rapidement et placés en lieu sûr. Seul le Christ sur Poutre de Gloire n’a pas pu être décroché, mais il a résisté a l’effondrement de la flèche. On peut vraiment parler de miracle en ce soir du premier mars 2020 à Saint-Trivier-de-Courtes. Seule une main de la statue de la Vierge, située à l’extérieur de l’édifice, a été endommagée.

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Concernant l’église elle-même, il faudra donc reconstruire la flèche, une petite partie de la charpente et panser les plaies de la toiture, mais le pire a vraiment été évité. Quant aux causes exactes de l’incendie, il semblerait que ce soit un court-circuit dans le système électrique de l’horloge du clocher qui soit responsable du sinistre, court-circuit survenu, peut-être, suite aux violents orages qui ont sévi ce jour-là. Bien évidemment, ce genre d’accident génère, chez certains, des commentaires haineux. Si effectivement, les profanations et autres actes de vandalismes « gratuits » dans les églises, sont de plus en plus fréquents, ou du moins, de plus en plus médiatisés, concernant le drame de Saint-Trivier-de-Courtes, il ne s’agit en aucun cas d’un acte perpétré par un déséquilibré ou pire, par un terroriste. C’est bel et bien un accident, comme cela peut se produire dans n’importe qu’elle maison d’habitation, ou dans tout autre édifice. Bien entendu, peut-être qu’une vérification des systèmes électriques des églises devrait se faire de façon plus régulière pour éviter ce genre de sinistre, mais malheureusement, ce n’est pas nous qui faisons les lois. Saluons encore une fois le courage et le professionnalisme de tous ceux qui, en ce soir du 1er mars, ont tout mis en œuvre pour que les dégâts soient limités et qu’il n’y ait eu aucune victime à déplorer. Si les miracles sont la spécialité de Lourdes, il y en a bien eu un ce soir-là à Saint-Trivier-de-Courtes. Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à soutenir La Gazette du Patrimoine en cliquant ici.

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