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  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak
    Alexandra Sobczak
  • 16 août 2020

Comme il y a beaucoup de tristes nouvelles concernant notre patrimoine religieux, en ce lendemain de 15 août, nous revenons sur ces beaux Gestes à l’Édifice qui on permis le sauvetage de deux tableaux en péril représentant l’Assomption de la Vierge.



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Ce n’était pas Alerte à Malibu, et nos restauratrices n’œuvrent pas en maillot de bain rouge, mais c’était plutôt Alerte Patrimoine, et c’est armées de pinceaux et de patience, qu’elles ont redonné vie aux œuvres.



La première de nos « Assomptions » a regagné les murs de l’église Notre-Dame-de-Caudebec-les-Elbeuf en Seine-Maritime, après les bons soins prodigués par Angélique Demeersseman, restauratrice de tableaux à Arcueil. Après plus de cent heures de travail bénévole, l’œuvre est désormais sauvée.



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La seconde n’a pas encore terminé sa convalescence dans l’atelier de Sophie de Joussineau et d’Osanne Darantières dans le 15e arrondissement de Paris, mais elle retrouvera bientôt sa place en l’église Saint-Martin de Lurcy-Lévis dans l’Allier. Là encore, ce seront plus de cent heures de travail bénévole qui seront nécessaires pour redonner à l’œuvre sa superbe et lui assurer une pérennité jusqu’alors compromise.



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Si nous évoquons ce sujet aujourd’hui encore, c’est pour rappeler que dénoncer l’abandon du patrimoine comme nous le faisons c’est bien, car il est important de sensibiliser les publics aux problématiques grandissantes de la sauvegarde du patrimoine de nos territoires. Mais dénoncer ne suffit pas. Nous ne nous contentons pas de « compter les morts » comme certaines grandes associations. Nous essayons d’être chaque jour un peu plus dans l’action et sur le terrain.



L’opération « Un Geste à l’Édifice » initiée par Urgences Patrimoine, permet de sauver des éléments de notre patrimoine artistique ou même bâti, grâce à l’engagement bénévole de certains artisans dans le cadre du mécénat de compétences. À ce jour, nos « Gestes à l’Édifice » ont permis de faire économiser plus de 50.000 euros à la collectivité. Certes c’est une goutte d’eau, mais c’est un bon début.



Nous avons essuyé bien entendu certaines critiques, car quelques personnes bien pensantes voyaient dans cette opération une concurrence déloyale envers les artisans. Mais nous tenons à rappeler une fois de plus que toutes nos interventions dans ce cadre se font au profit de patrimoines pour lesquels les collectivités n’ont pas de budget et qui seraient condamnées si nous n’intervenions pas. Nous rappelons également que les artisans qui œuvrent dans le cadre d’Un Geste à l’Édifice, le font de leur plein gré et que nous n’avons jamais obligé quiconque à intervenir.



Même si les professionnels de la restauration du patrimoine sont particulièrement touchés par la crise actuelle, certains n’en demeurent pas moins généreux et engagés et nous avons besoin de cet engagement altruiste et désintéressé si nous ne voulons pas voir disparaître des dizaines, voire des centaines d’œuvres.



Vous êtes artisan, artisan d’art et vous aussi souhaitez sauver un petit pan de notre patrimoine national ? N’hésitez pas à nous contacter : contact@lagazettedupatrimoine.fr


Toutes les compétences seront les bienvenues.



« Ne regardons plus, ensemble agissons ».



Nos restauratrices :




En ce jour de 15 août où les chrétiens du monde entier célèbrent l’Assomption de la Vierge Marie, nous publions quelques photos pour ne pas oublier les actes de vandalisme qu’elle subit un peu plus chaque jour.


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Et si l’heure du recueillement devenait aussi celui du questionnement ? Ne serait-il pas enfin le moment de réagir au lieu de geindre et de chercher des solutions pérennes afin que ces actes ne deviennent pas d’une banalité confondante ? Car nous le savons tous, nous simples mortels, nous finissons par nous habituer à tout même au pire.



D’ailleurs, nous le constatons au fil de nos publications. S’il y a quelques mois, nos articles sur les actes de vandalisme scandalisaient, aujourd’hui ils deviennent de simples « faits divers » et provoquent de moins en moins l’indignation. Correction : ils provoquent « la haine de l’autre » et certains extrémistes « vomissent » toujours les mêmes propos.


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Certes, la bien-pensance n’est plus de mise face à la répétition de ces actes, mais si nous arrêtions de nous insurger et de nous insulter, et que nous cherchions à éradiquer ce mal sociétal qu’est le vandalisme gratuit et provocateur qui nous divise, cela ferait peut-être du bien à la cause du patrimoine.



Rassembler ce qui est épars devrait être toujours le mot d’ordre en ce qui concerne le patrimoine en général et le patrimoine religieux en particulier. Mais, hélas, c’est le « diviser pour mieux régner » qui l’emporte aujourd’hui. Protéger le patrimoine, c’est protéger son identité, son histoire. Protéger le patrimoine, c’est également la possibilité de partager sa culture avec l’autre et partager ne veut pas dire opposer.


Certes, la bien-pensance n’est plus de mise face à la répétition de ces actes, mais si nous arrêtions de nous insurger et de nous insulter, et que nous cherchions à éradiquer ce mal sociétal qu’est le vandalisme gratuit et provocateur qui nous divise, cela ferait peut-être du bien à la cause du patrimoine.


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Rassembler ce qui est épars devrait être toujours le mot d’ordre en ce qui concerne le patrimoine en général et le patrimoine religieux en particulier. Mais, hélas, c’est le « diviser pour mieux régner » qui l’emporte aujourd’hui. Protéger le patrimoine, c’est protéger son identité, son histoire. Protéger le patrimoine, c’est également la possibilité de partager sa culture avec l’autre et partager ne veut pas dire opposer.


Alors cessons de nous insurger de façon anarchique et réfléchissons. Réfléchissons, mais au-delà de la réflexion, rien ne vaudra jamais l’action.



D’ailleurs, la première de ces actions devrait être l’interdiction de démolir un lieu de culte quel qu’il soit, car si nous permettons les démolitions, nous encourageons de facto le vandalisme. Allez donc expliquer à une bande de jeunes qui vient de caillasser les vitraux d’une église que ce n’est pas bien, alors même qu’ils voient qu’à quelques kilomètres un diocèse ou un maire a fait démolir une chapelle ou une église ? Il faut donner le bon exemple et le bon exemple sera donné le jour où nos édifices seront entretenus, restaurés et surtout non détruits.




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À l’occasion de notre « Tour de France » des démolisseurs, nous vous présentons aujourd’hui une liste non exhaustive de patrimoines hôteliers qui subissent de plus en plus les assauts des pelleteuses. Une fois encore, nous nous étonnons du nombre grandissant de ces démolitions qui touchent la plupart du temps des édifices emblématiques, pourtant sacrifiés au profit de projets immobiliers. Ils étaient parfois centenaires, d’autres, pour les plus récents, dataient des années 50, mais tous jouaient un rôle prépondérant, aussi bien dans le cœur des clients que dans celui des villes.


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Certes, dans le cadre de la redynamisation des centres-villes et notamment des centres anciens, il faut sans doute augmenter l’offre locative, mais s’agissant de villes à valeur touristique et patrimoniale, diminuer l’offre hôtelière intra-muros s’avère être une grosse erreur.


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Nous assistons ici au même phénomène que pour le commerce de proximité, délaissé au profit des offres des grandes enseignes situées en périphérie de ville. De nombreux hôtels se partagent des espaces dans ces zones commerciales déshumanisées et qui semble profiter à tous, sauf à la dynamique souhaitée en cœur de ville. Résultats, les touristes passent une nuit ou deux, mais ne s’arrêtent pas et, surtout, ne consomment pas.


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Détruire un hôtel restaurant du XIXème siècle pour faire un parking ou construire un immeuble semble aller totalement à contresens d’une quelconque dynamisation en faveur du tourisme et de l’économie de nos centres-villes.

Alors, certes, la construction d’immeubles permet de loger des personnes, mais à part le moment des travaux, le processus ne créera pas d’emplois et ne participera pas à l’essor économique ni à une quelconque dynamique. N’oublions pas que faire d’une ville une « cité dortoir », c’est la conduire à sa perte.


Mais à qui la faute ? Aux promoteurs sans doute, avides de ces précieux terrains sur lesquels ils peuvent empiler des dizaines d’appartements, vendus parfois à prix d’or en fonction de la situation géographique. Mais ce ne sont pas les seuls coupables. En effet, si la clientèle était moins consommatrice de « design », nos hôtels au charme suranné de province auraient le succès qu’ils méritent, et ne finiraient pas en tas de gravats. Car de nos jours le client veut du « moderne », du lisse, du fonctionnel et le confort d’un lit XXXXXL, ce que n’offrent pas toujours les petits ou grands hôtels indépendants de centre-ville.



Pourtant, une chambre vue mer, meublée dans le style art déco ou un hôtel en pleine campagne meublé avec du mobilier ancien c’est bien plus en harmonie qu’avec un décor signé Ikéa.


Enfin, un dernier facteur, et pas des moindres, s’est invité au débat : Airbnb. Tout le monde de nos jours peut jouer les hôteliers « du dimanche » en toute impunité, ou presque. Et, maintenant, l’on peut même louer un bout de jardin à des campeurs, là aussi en toute légalité, sans se préoccuper de la concurrence faite à une profession aujourd’hui à bout de souffle à cause de la Covid-19. Certes, cet été l’on vous aura conseillé de visiter la France, mais on a oublié de préciser qu’il fallait aussi aller dans des hôtels pour donner un peu d’oxygène à des hôteliers et à des restaurateurs placés sous « assistance respiratoire », par le truchement de quelques mesurettes gouvernementales.

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Pour cet article, nous avons dix exemples d’hôtels ou d’hôtels restaurants démolis depuis le début de l’année 2020. Mais si la prise de conscience n’est pas rapide, voir instantanée, combien d’établissements situés en plein cœur des villes et des villages subiront le même sort dans les années à venir ?


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C’est souvent avec beaucoup de nostalgie, voire d’émotion que certains assistent à la démolition de ces petits patrimoines qui ont fait l’histoire locale. Mais, à ce rythme-là, c’est l’hôtellerie « traditionnelle » que nous évoquerons bientôt avec nostalgie, en réservant notre séjour de rêve… sur une plateforme en ligne…


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La France, le pays des contradictions ?



Sans doute. En tous les cas, il est urgent que tous ceux qui signent des rapports ou autres livres blancs afin de trouver quelque solution pour ne pas voir mourir nos communes de France commencent à se poser de vraies questions, celles qui leur permettrons d’avoir enfin de vraies réponses et de mettre en œuvre (peut-être) des mesures concrètes.



La première mesure n’étant certainement pas de développer le foncier à tout prix, sinon ce sera « terminus » pour les centres-villes.



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