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Abandonné depuis des années à son triste sort, le cinéma « La Renaissance » a subi de graves dommages causés par un incendie au début de l’année 2020 :



« Samedi 25 janvier 2020, 16h30 : le glas semble sonner pour l’ancien cinéma « La Renaissance », monument historique inscrit par l’arrêté n° 2009-22 du 09 janvier 2009 qui protège la façade ouest, les toitures ainsi que les galeries latérales nord et sud en ferronnerie d’art. L’édifice abandonné depuis près d’une double décennie, puis fragilisé faute d’entretien, est ravagé par des flammes dont l’origine est dite inconnue. Hasard ou rendez-vous du calendrier ? Le samedi 25 janvier 2020, se déroulaient les Journées du Patrimoine pointois, dorénavant tristement mémorables. 



C’est alors que se font jour plusieurs questions. Quelle pourrait être l’origine de cet incendie ? Comment un Monument Historique clos, au sein d’un périmètre de sécurité et non alimenté électriquement, peut-il s’embraser ? A qui profite ce délit ? » (Extrait de l’article publié dans notre Gazette par notre correspondante Nathalie Ruffin)



Beaucoup de questions sont restées sans réponses. C’est la raison pour laquelle l’association Patrimoine Pointois vient de lancer une pétition pour attirer l’attention des pouvoirs publics quant au devenir de ce patrimoine emblématique de la ville.



D’après de nombreux experts du patrimoine, l’édifice est tout à fait en mesure d’être restauré, mais hélas son avenir n’a pas l’air de préoccuper les autorités locales.



La Renaissance renaîtra-t-elle de ses cendres ? Nous le souhaitons sincèrement.

Merci de bien vouloir signer cette pétition ICI afin d’aider l’association dans cette action de la dernière chance.


La Ville de Paris a décidé de construire un nouveau Mur pour la Paix sur la pelouse de l'avenue de Breteuil (partie 15ème arrondissement).



Un premier Mur pour la Paix, censé être provisoire, avait été installé devant l'École Militaire (Monument Historique classé) en 2000. Il a occupé illégalement le Champ-de-Mars pendant 20 ans. Menaçant de s'effondrer sur le public, du fait du manque d’entretien, des dégradations et d’actes de vandalisme, il a été détruit en juin dernier, à la suite d’une décision de la Cour administrative et d’un arrêté de péril du Préfet.



La Ville de Paris, quant à elle, préfère parler d’un « déplacement » qui serait un simple effet secondaire du projet du Grand Palais éphémère... Or, dans ce dossier très épineux, la Ville de Paris n’est pas transparente en matière de propriété, de transfert de propriété, a fortiori d’acquisition, de destruction, de reconstruction, voire de nouvelle commande publique…



Les habitants du quartier ont découvert fortuitement qu’un nouveau projet de Mur pour la Paix était prévu et devrait prendre place, définitivement cette fois-ci, avenue de Breteuil, dans la perspective historique des Invalides. Le permis de construire a été délivré.



L’emplacement choisi pour ce Mur, à savoir les pelouses de l’avenue de Breteuil, alerte, a minima, à trois niveaux : patrimonial, environnemental et social.



Patrimonial


L’avenue de Breteuil a été percée en 1680, au moment de la construction de l’hôtel des Invalides, et prolongée jusqu’à la rue de Sèvres au XIXe siècle. Depuis le XVIII e s, les urbanistes et les architectes ont respecté cette percée majestueuse dans son intégralité, allant des Invalides jusqu’à la porte de Sèvres du mur des Fermiers généraux. Encadrée d’une double rangée d’arbres dès l’origine, elle n’a donc jamais été obstruée durant toute son histoire. La place de Breteuil, qui a été tracée en 1782, lors du percement de l’avenue de Saxe, est ornée depuis 1904 d’un monument en l’honneur de Louis Pasteur, conçu par Alexandre Falguière.



La construction de ce mur détruirait cette parfaite harmonie architecturale et paysagère. En effet, la façade de la cathédrale Saint-Louis, le dôme des Invalides (abritant le tombeau de Napoléon) et la statue de Louis Pasteur seraient masqués par une structure monumentale de verre et de métal de près de 10m de haut. L'avenue de Breteuil, qui est également classée au titre des sites naturels présentant un intérêt historique, pittoresque et artistique, serait altérée dans sa lecture depuis la rue de Sèvres. Illuminé, ce monument rendrait encore moins visible la perspective de nuit. Pour mémoire, la perspective de l’avenue donnant sur les Invalides est protégée.



Très régulièrement, de nombreux films sont réalisés dans le quartier et la perspective de l’avenue de Breteuil sert alors de décor aux tournages.



Environnemental


La promenade plantée de platanes de l’avenue de Breteuil est agrémentée, en son centre, de larges pelouses, qui font le bonheur des Parisiens et des touristes. C’est un îlot de fraîcheur en période de canicule. Dans sa partie méridionale, le programme « Végétalisons Paris », mis en place par la Ville de Paris, a permis aux habitants d’aménager des jardinets pour y pratiquer l’agriculture urbaine.



En matière de préservation de l’environnement, ce projet monumental éliminerait plusieurs centaines de m² de pelouse, dont 200m² au moins disparaîtraient sous une chape de béton. Cela impliquerait l’imperméabilisation du sol, donc la disparition de pleine terre, refuge de la biodiversité en ville, essentiel à la captation des poussières et des gaz polluants et au ralentissement de l’érosion. C’est la disparition d’un îlot de fraîcheur, indispensable au micro-climat urbain. De grandes parois de verre, exposées plein Sud, réverbèrent fortement les rayons solaires en période d’ensoleillement élevé. Les platanes bordant les pelouses, qui souffrent chaque été de manque d’irrigation et perdent leurs feuilles dès le mois de juillet, seraient alors exposés à une intense réverbération. Tous ces éléments contribueraient à créer un nouvel îlot de chaleur dans Paris…



Social


En matière sociale, de nombreux habitants de ce quartier et des quartiers alentours, densément peuplés, se pressent ici pour se détendre et pratiquer des sports collectifs et des jeux de plein air nécessitant de l’espace. Les écoles du quartier et les centres de loisirs utilisent les pelouses comme aires de récréation. Deux aires de jeux pour enfants sont situées à proximité immédiate du mur, qui est envisagé en plein milieu de cette partie de l’esplanade. Menacées par l’emprise au sol du monument (plusieurs centaines de m²), les aires de jeux seraient repoussées, ce qui réduirait de facto les pelouses avoisinantes, si le projet ne les supprimait pas purement et simplement...



Aucune étude d’impact (patrimoniale, architecturale, urbanistique, environnementale, sociale) n’a été produite, alors que le quartier est densément peuplé. Pour mémoire, le PLU de Paris est en cours de révision.



Aucune concertation n’a été faite, alors que la Ville de Paris prône sans cesse la démocratie participative.



La disparition d’une pelouse, îlot de fraîcheur urbain, est contraire à toutes les déclarations de la Ville de Paris, qui a pourtant fait de la préservation et du développement des espaces verts sa priorité absolue. Pour mémoire, un plan biodiversité (2018-2024) a été adopté par le Conseil de Paris en mars 2018.


En dépit de ces constats, un permis de construire a d’ores-et-déjà été délivré par la Ville de Paris.



Un collectif de riverains s’est constitué : le collectif SOS Breteuil. Il réunit les riverains opposés au projet d’implantation définitif de ce monument sur le site de l’avenue de Breteuil. Le collectif SOS Breteuil n’est ni contre la reconstruction du monument, ni sa symbolique, mais interpelle les élus afin qu’ils optent pour une réinstallation du monument dans un autre lieu, sur un site plus approprié et moins préjudiciable pour les usagers, la protection du patrimoine et les espaces verts.



Des élus se sont rapprochés du collectif pour lui apporter leur soutien.


En 30 jours, le collectif de Breteuil a recueilli près de 4000 signatures en ligne sur le site.




Tous les moyens seront bons pour que nous puissions sauver la chapelle Saint-Joseph de la démolition. Démolition imminente, puisque le ministère de la culture n’a pas étudié un projet alternatif comme Franck Riester s’était engagé à le faire dans son communiqué du 5 juillet 2020 et que Madame Roselyne Bachelot, lui succédant, n’a pas trouvé bon de le faire.



C’est par un courrier adressé à Monsieur Étienne Poncelet par le directeur des patrimoines que nous avons également appris le refus de mise sous protection de l’édifice lui permettant d’empêcher symboliquement sa démolition. Démolition prévue probablement pendant les fêtes de Noël afin de limiter les « nuisances », d’après Yncréa.



Depuis samedi, nous travaillons sans relâche afin de trouver les moyens d’empêcher ce que nous appelons encore aujourd’hui, même si le terme peut sembler exagéré pour certains, un « patrimonicide ».



La mobilisation qui avait déjà été importante lorsque nous avions lancé l’alerte de la dernière chance le 20 mai dernier est aujourd’hui un raz de marée. Des mails nous parviennent par dizaine pour manifester une vive opposition à cette démolition. Beaucoup de mails d’habitants du quartier concerné, de Lillois attachés à leur patrimoine et beaucoup de témoignages de nombre de Français attachés tout simplement à leur culture et à tous les témoins de la mémoire collective.



Nous avons donc décidé de contester la décision du ministère de la culture. Notre avocat, Maître Théodore Catry a préparé un recours qui sera déposé ce jour.



Chapelle Saint-Joseph : notre recours 



Le courrier du ministère du 20 octobre dernier porte-t-il un coup d’arrêt à la


sauvegarde de l’édifice ? La réponse est non.



Pour rappel, la mesure de protection qui avait été sollicitée n’était ni une demande de classement, ni une demande d’inscription aux Monuments Historiques. La chapelle étant, à l’époque, menacée de destruction du fait de la délivrance d’un permis de démolir, la demande qui avait été faite au ministre de la culture était de mettre en urgence l’édifice en instance de classement. Une telle mesure, qui s’analyse juridiquement en une véritable décision à portée conservatoire, permet de suspendre toute intervention sur l’ouvrage dans l’attente qu’une décision soit prise sur l’opportunité de le classer au titre des monuments historiques.



Le refus d’y donner suite est une véritable décision administrative faisant grief, d’autant plus qu’il est également concédé dans le courrier que la chapelle Saint-Joseph ne serait pas, in fine, susceptible de mériter un classement compte tenu de l’intérêt patrimonial insuffisant qu’elle présenterait. En tant que tel, ce courrier ouvre par conséquent droit à recours.



Notre stratégie : le recours juridictionnel et l’obtention de l’inscription.



La suite de ce dossier connaîtra deux actions menées en parallèle l’une de l’autre.



En premier lieu, il s’agit de contester le courrier du ministère par laquelle il a été décidé de refuser de mettre la chapelle en instance de classement. Cette action sera portée devant le tribunal administratif de Lille et visera à demander l’annulation de cette décision. Elle permettra d’espérer la prolongation du sursis accordé à l’édifice jusqu’à ce que la juridiction statue.



En second lieu, Urgences Patrimoine diligentera, auprès du préfet de région, la constitution d’un dossier pour demander l’inscription (et non le classement) de la chapelle au titre des monuments historiques, mesure de protection qui peut être accordée pour les immeubles qui, même sans justifier de classement, présentent un « intérêt d’histoire ou d’art suffisant pour en rendre désirable la préservation » (art. L. 621-25 du code du patrimoine).


Parallèlement à ce recours, sous l’impulsion de Madame Violette Spillebout, conseillère municipale à Lille et représentant de la majorité Présidentielle, un courrier a été adressé à Monsieur le Président de la République afin de lui demander d’intervenir pour surseoir à cette démolition qui, dans le contexte très particulier que nous connaissons, après l’assassinat de trois paroissiens dans une église, serait considérée comme une provocation à l’encontre des catholiques en particulier et de tous les français attachés à leur histoire.



Violette Spillebout nous a confié les raisons de son engagement :



« Lilloise, attachée à ma ville et à ses repères culturels, j'ai immédiatement souhaité visiter la Chapelle, quand j'ai appris le projet de démolition. Au sein du collège Saint-Paul, dans l'environnement proche du magnifique Palais Rameau, cet édifice m'a tout de suite touchée. Il fait évidemment partie d'un ensemble précieux, il est un symbole d'une partie de l'histoire de Lille, qu'il soit classé ou non ne change pas son importance à mes yeux. Ce combat pour sauver la Chapelle me semble être celui du bon sens et de la cohérence d'un projet urbain tourné vers l'avenir, mais qui doit respecter l'histoire. Je regrette surtout que dès la conception du projet de campus universitaire Junia, tous les partenaires publics et privés ne se soient pas réunis pour trouver une solution de sauvegarde du bâtiment, insérée dans un nouvel ensemble moderne. Je pense que tout est encore possible ! »



Cette lettre est signée par des personnalités lilloises, mais également par Stéphane Bern, qui s’est beaucoup impliqué dans ce dossier, ainsi que par l’ancien ministre, Yves Jégo qui en 2016 avait fait une proposition de Loi afin suite à l’assassinat du Père Hamel, afin que plus jamais un édifice religieux ne soit démoli.



La décision finale est désormais entre les mains de notre Président.



Une vidéo de soutien est désormais en ligne sur You Tube :




Notre pétition dépasse les 9000 signatures et, si vous n’avez pas encore signé, c’est le moment de le faire. Attention, il est inutile de faire un don à la plateforme change.org au moment de signer comme celle-ci vous invite à le faire ICI.



En revanche, si vous avez la possibilité de nous aider, un don aussi modeste soit-il sera le bienvenu ICI.


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