Haut-relief avant destruction
Rappel des faits :
Suite au ravalement de l’immeuble situé 70, rue de Grenelle dans le VIIe arrondissement de Paris, les copropriétaires ont constaté la destruction de l'un des hauts-reliefs qui ornaient l'entrée, par l'entreprise chargée du ravalement. L'auteur du haut-relief détruit serait Edmé Bouchardon, auteur de la Fontaine des quatre saisons (située dans le 7e arrondissement de Paris, aux numéros 57 et 59 de la rue de Grenelle).
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Mur sur lequel étaient disposés les hauts-reliefs
Après avoir pris attache auprès du syndic (Foncia), les copropriétaires ont eu pour réponse que dans le cahier des charges des travaux, les hauts reliefs devaient être démolis. Or, après vérification, le cahier des charges stipulait une « dépose » des œuvres et non leur démolition. À l’heure actuelle, nous sommes toujours dans l’incapacité de dire si l’œuvre détruite est l’original où un moulage ancien. D’ailleurs, le syndic affirme que si c’est « un bout de plâtre du début du XXe, ce nest pas grave. Certes, cela est sans doute moins grave que la destruction d’une œuvre originale, mais quand le cahier des charges indique « dépose », il n’indique pas qu’il faut démolir.
Les restes du haut-relief qui étaient entreposés dans la cabane de chantier.
Autre démolition constatée durant les travaux qui ne faisait pas non plus partie des éléments à détruire : une verrière du XIXe siècle, dont nous n’avons pas la photo. Concernant cet élément, le syndic a proposé aux copropriétaires de la remplacer. Si cette affaire était un cas isolé, nous ne serions pas inquiets, mais malheureusement, c’est tous les jours que ce genre de procédés sauvages ont lieu lors de travaux sur l’ensemble du territoire et dans l’indifférence générale. Dénonçons ces pratiques scandaleuses afin de donner un avenir à ces petits patrimoines condamnés.