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  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 31 mars 2020

Encore un article qui va déranger les populations confinées et hermétiques à tout autre sujet que le virus qui nous touche. Mais essayons de nous entendre dans cette période qui devrait être une période de fraternité et d’apaisement permettant de supporter l’insupportable et, surtout, essayons de penser qu’il y aura un « après ».

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Un « après », c’est ce qu’attend le maire de La Chapelle-Saint-Mesmin, en se désolant de l’état d’abandon d’un élément du patrimoine architectural de sa commune et qui appartient au Centre Hospitalier. Cet édifice qui faisait office d’EHPAD jusqu’en 2018 est désormais fermé et régulièrement squatté. Sa vente à un promoteur avait été envisagée dès sa fermeture, mais pour le moment, visiblement, aucun projet de rachat n’a abouti. Même si les issues ont été condamnées, cela n’empêche pas les squatteurs de saccager régulièrement les lieux. Si une solution rapide n’est pas trouvée, que restera t-il de « l’ancien séminaire » ? Pas grand-chose à priori, car l’ensemble est déjà fort dégradé.

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En pleine épidémie de corona virus, la direction de l’hôpital a d’autres préoccupations que l’avenir de son patrimoine bâti, et c’est bien légitime. Mais une fois cette crise passée, il faudra peut-être songer à sauvegarder cet élément de la mémoire collective. D’ailleurs, il n’y a, hélas, pas qu’à La Chapelle Saint-Mesmin que les hôpitaux n’ont que peu d’inclination pour leur patrimoine bâti. Il suffit de se rappeler le triste sort du presbytère de Mamers. Lire l’article. Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à soutenir La Gazette du Patrimoine en cliquant ici.

Sources : La Nouvelle République du Centre Crédits photographiques : Pascal Proust

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 30 mars 2020

En ces temps troublés, nous assistons à un déferlement de haine sur les réseaux sociaux, à partir du moment où les causes défendues ne sont pas en rapport avec le corona virus.


Nombreux sont ceux qui crient à l’indécence, à l’ignominie et qui voudraient voir pendus haut et court ceux qui ont décidé de continuer à s’investir dans la cause qui est la leur.


Nous, les « sauveurs de mémoire », respectons tous ceux qui œuvrent pour le bien des hommes et qui s’exposent au péril de leur propre vie un peu plus chaque jour. Nous admirons tous les acteurs qui jouent un rôle déterminant pour sauver nos vies et mais également ceux qui nous permettent de vivre au quotidien. Nous les admirons, parce que nous sommes conscients que, sans eux, les choses seraient bien pires et nous les admirons d’autant plus que nous sommes, pour beaucoup d’entre nous, impuissants, parce que notre fonction dans la société n’est pas en rapport avec les urgences du moment.


Nous sommes donc contraints d’assister passivement à leur héroïsme. La seule chose que nous pouvons faire pour les aider, c’est de rester chez nous. Mais rester chez nous ne signifie pas rester inactif.


Nous avons donc fait le choix de continuer à faire ce que nous savons faire, mais en culpabilisant.


« Les hommes pourront reconstruire des châteaux, mais les châteaux ne sauveront pas des hommes ». Cette phrase nous a été adressée, mais elle nous semble totalement hors-sujet. Car les hommes qui essaient de sauver des châteaux ne peuvent rien faire pour sauver les hommes. Faut-il les condamner pour autant ?


Nous avons lu aussi : « Monsieur Bern n’a qu’à donner l’argent qu’il récolte pour le patrimoine au personnel soignant. » De l’argent, il en faut pour tout et il n’y en a jamais assez. Mais nous n’en avons pas demandé. Seulement, le simple fait de parler d’autre chose que de virus est visiblement une atteinte au respect du personnel de santé.


Alors pour nous « déculpabiliser », ce matin, nous avons interrogé deux médecins, dont un qui est probablement touché par le virus.


À la question « trouvez-vous indécent de continuer nos actions en faveur du patrimoine, pendant que vous êtes submergés de travail ? » Voici leurs réponses.


Docteur Olivier K :


« Moi ça ne me choque pas du tout. La vie ne s’arrête pas, parce qu’il y a le corona. »


Docteur Henry M, médecin urgentiste :


« La vie ne s’arrête pas aux hôpitaux, bien heureusement, et il est indispensable de maintenir ses activités propres lorsqu’elles sont autorisées. Aussi, je ne vois vraiment pas ce que l’on peut reprocher à ceux qui défendent le patrimoine. Il faut qu’ils continuent leur engagement comme ils l’ont toujours fait, avec passion et dévouement. Les atrabilaires et autres pisse-menus de la première heure seraient bien plus inspirés de fermer leur g... Mais hélas, on ne peut rien contre la bêtise humaine... »


Parce que nous sommes vivants, il est important de continuer à faire ce que nous savons faire et quand nous avons la chance de pouvoir encore le faire.


Alors ne soyez pas vindicatifs avec ceux qui n’évoquent pas le corona virus et la maladie en permanence. D’ailleurs s’ils n’en parlent pas, c’est surtout parce qu’ils n’en ont pas la compétence. En revanche, ils ont peut-être celle de donner un avenir à des édifices qui seront source de travail pour des artisans qui sont aujourd’hui confinés chez eux, souvent sans ressources, et qui seront heureux de se remettre à l’œuvre dès que cela sera rendu possible.


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  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 27 mars 2020

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26 mars 2020, 20h50 : La Gazette du Patrimoine reçoit un mail de Monsieur Stéphane Bern qui souhaite apporter son soutien au Château de Westhove : « Même si en ces temps troublés le patrimoine risque d’être délaissé, je crois qu’il est bon de ne pas baisser la garde et de tout mettre en œuvre pour le sauvegarder. »


Être unis pour une même cause, c’est décupler la possibilité de sauver ce qui peut l’être. Donc, s’unir pour donner un avenir du Château de Westhove est une marque forte d’engagement de chacun d’entre nous. À l’heure où les priorités sont ailleurs, il faut une certaine forme de courage pour défendre le patrimoine. Nous avons fait le choix de continuer nos combats en faveur de notre mémoire collective, même si nous devons essuyer les critiques de ceux qui oublient qu’il y aura un « après ».


Nous remercions donc Monsieur Bern d’apporter aujourd’hui son soutien à Urgences Patrimoine et à l’association « Élan du Château de Westhove », afin de trouver une solution pérenne à la survie de l’édifice.


Voici son message :


« Plus que jamais, les élus, et plus particulièrement les maires, ont une responsabilité primordiale pour la sauvegarde du patrimoine de notre pays. Ce patrimoine, c’est de la beauté à portée de tous, c’est ce qui relie chacun dans les villages à une histoire commune, c’est ce patrimoine qui est porteur de racines et de convivialité entre les habitants. Je suis indigné et révolté par l’état d'abandon du château de Westhove, pourtant inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 2011, dans l’indifférence totale des élus locaux. J’apporte résolument mon soutien total à toutes les actions citoyennes menées par Urgences Patrimoine et l’association « Élan du Château de Westhove » pour que l’on protège et sauvegarde ce trésor de notre patrimoine dans le Pas-de-Calais. Il est aussi le témoin d’une formidable aventure industrielle qui ne doit pas tomber dans l’oubli ».


Nous tenons à remercier également tous ceux qui nous ont adressé leur soutien sur les réseaux sociaux. Il semblerait que le sort de Westhove suscite bien plus d’intérêt que certains pouvaient le penser. La vague de démolition grandissante depuis quelques années n’est sans doute pas étrangère à cette mobilisation.


Nous espérons que Monsieur le Maire de Blendecques saura entendre la voix de la raison, notamment à travers le message de Stéphane Bern, et acceptera de céder l’édifice au lieu de le laisser à l’état d’abandon, voire pire, de le démolir.


Bien entendu, nous vous tiendrons au courant de nos démarches.


Si ce n’est déjà fait, merci de signer notre pétition ici.



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Crédits photographiques : Stéphane Bern/Elan du château de Westhove

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