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Nous vous avons déjà, par trois fois, fait part de notre projet de sauvegarde de la tombe du petit Raymond de Bellissen-Bénac, mort à l’âge de 10 mois en 1879, et enterré sur les terres de la propriété familiale, juste à côté du château de ses parents, qui fut depuis détruit et remplacé par l’Hôtel du Département. Lors de l’alerte lancée par Olivier Munin, un amoureux du patrimoine qui a de nombreuses attaches à Foix, nous avons appris que cette tombe est dans un état déplorable. Mais elle se trouve sur un terrain privé.

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Toutefois, nous avons pris contact avec les propriétaires et nous sommes en train d'envisager le futur chantier de restauration.

Mais il y a un autre problème. Et de taille. C’est grâce au commentaire d’un internaute, suite à une de nos publications antérieures, que nous avons appris et compris qu'une autre tombe est en danger et c'est celle du baron Cyprien de Bellissen-Bénac, le père du petit Raymond. Cette tombe fait effectivement partie des tombes « chapelles » du cimetière du Champ-de-Mars, à Foix, dont les concessions sont désormais à reprendre.

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Le baron Cyprien de Bellissen-Bénac fut une grande figure de Foix, de l’Ariège et bien plus encore. Il fut notamment Député du Canton de Foix et l’histoire nous dit qu’il serait à l’origine de la sauvegarde du château des comtes de Foix, quand, au début du XXe siècle, il était question de le démolir.


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Cyprien de Bellissen-Bénac serait donc un oublié de la République ? Nous pensons qu’il s’agit là d’une erreur d’appréciation de la part de la municipalité, et que nous réussirons à trouver une issue heureuse à cette seconde « affaire » Bellissen-Bénac.


Vendredi, nous avons contacté le service de l’état-civil de la ville qui est en charge des reprises de concessions, mais, hélas, nous ignorions le numéro d’enregistrement de la tombe. La charmante personne que nous avons eue au téléphone n’a pas donc pu nous renseigner quant au coût d’une éventuelle reprise. Reprise que nous serions obligés d’envisager, si bien entendu, la commune ne revenait pas sur sa décision de vendre la concession Bellissen-Bénac.


Dès lundi 9 mars, nous contacterons l’adjoint au maire en charge des cimetières, afin de connaître les diverses options envisageables pour conserver la mémoire de cette figure historique de la ville de Foix, de l'Ariège et de la France qui, comme pour son petit Raymond, mérite bien de reposer ici en paix pour l ‘éternité.


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Si nous parvenons à mener à bien ce genre de projet de sauvegarde, ce sera grâce à la mobilisation citoyenne sur les réseaux sociaux. Aussi nous faut-il remercier, par avance, Jules Allais, qui est devenu un de nos correspondants sur place, ainsi que Christelle Canal, Sandra Dunes et Jean-Patrick Maillard dont nous devons saluer la réactivité et l'enthousiasme. Merci également à La Dépêche du midi et donc au journaliste Laurent Gauthey qui nous ac contacté afin de relayer ces informations dans la presse locale — ce qui nous apportera un soutien supplémentaire.


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Lire nos précédents articles sur le même sujet :

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 26 mars 2020


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À Blendecques (62), la réélection du maire sortant, Rachid Ben Amor, condamne le Château de Westhove.

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Alors que l’élu prévoit la construction d’une nouvelle salle des fêtes et d’un établissement pour personnes âgées, il n’est toujours pas question pour lui de faire restaurer le Château qu’il a abandonné depuis des années. Il est important de rappeler que l’édifice est protégé dans son intégralité au titre des Monuments Historiques, depuis le 16 décembre 2011. Nous nous interrogeons quant à la valeur de cette protection, car à quoi sert-elle et que fait la DRAC ? En théorie, le propriétaire d’un édifice protégé est contraint de faire réaliser les travaux d’entretien et de restauration. Or, dans le cas de Westhove, l’abandon du bâtiment par la commune est chose manifeste et aucune action n’est prévue à ce jour sauf celle de le raser. Urgences Patrimoine avait contacté la personne en charge de ce dossier à la DRAC des Hauts-de-France, mais aucune réponse de sa part. Aucune réponse non plus de la part de François Decoster, pourtant fervent défenseur du patrimoine du pays de Saint-Omer. Le Château de Westhove semble désespérément abandonné de tous, même des plus hautes instances.

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Une question se pose quand-même. Que Monsieur le Maire ne souhaite pas restaurer l’édifice et qu’il n’ait aucun intérêt pour le patrimoine de sa commune, c’est une chose, mais pourquoi vouloir absolument démolir ce château ? Pourquoi ne pas le vendre à quelqu’un qui saura lui donner un avenir? Même une vente à l’euro symbolique permettrait à la commune de se « délivrer » de ce dossier, sans dépenser d’argent public. Car on nous dit que la restauration coûterait trop cher, mais on oublie souvent de parler des frais de démolition, qui sont souvent très importants.

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Alors si Monsieur Ben Amor respecte ses administrés, il ne devrait pas utiliser l’argent public pour démolir un château qui dans d’autres mains, pourraient sortir de sa torpeur. Urgences Patrimoine attendait les élections pour « relancer » les démarches pour la sauvegarde de Westhove, est espérant qu’une autre équipe municipale se mette en place, mais comme le maire sortant a été réélu, tout est à refaire et, sans doute cette fois, de façon très urgente. N’oublions pas que cette affaire est le combat d’une association locale depuis des années et nous avons une pensée particulière pour son Président, Monsieur André Bideaux.

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À l’heure où les priorités sont ailleurs, et c’est bien légitime, n’oublions pas qu’il y aura un « après » et que le combat contre les démolisseurs ne devra pas cesser. Une pétition avait été mise en ligne, n’hésitez pas à la signer ici. Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à soutenir La Gazette du Patrimoine en cliquant ici.

Crédits Photographiques : Photos 1-2 : La Voix du Nord Photos 3-4 : André Bideaux

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 26 mars 2020

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Saint-Bris-Le-Vineux est un charmant village de l’Yonne où la menace de voir détruire des arbres centenaires planait depuis plus d’un an. En effet, la municipalité en place souhaitait mettre à terre les grands arbres du parc de la commune, afin d’y construire en lieu et place une école en béton, comme on les voit pousser un peu partout.

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À l’heure où l’on « revégétalise » un peu partout et où l’on replante des arbres joyeusement, la commune de Saint-Bris, n’entendait pas suivre cette « mode ». Inspirée sans doute par ce que nous appelons couramment « la France des parkings », Madame le Maire n’avait rien voulu entendre des appels désespérés d’une grande partie de ses administrés, qui refusaient de voir disparaître leurs arbres et leur parc. Mais certains pourront penser que l’éducation de nos chères têtes blondes vaut bien que l’on sacrifie quelques arbres. Sauf qu’à Saint-Bris, les enfants ont la chance et le privilège d’être « instruits » dans un château. Alors l’école en béto n’était pas vraiment utile, et le budget consacré à la nouvelle construction, aurait pu être utilisé pour faire quelques aménagements dans l’édifice multi-centenaire.

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Sauf que Madame le Maire, Rachel Leblond, avait dit non ! Mais c’était sans compter sur la détermination d’une poignée « d’irréductibles Gaulois », enfin, « d’irréductibles Bourguignons », qui n’ont pas voulu se laisser faire, et ils ont bien eu raison. Bruit sur les réseaux sociaux, articles dans la presse locale, pétition… tous les moyens ont été bons pour faire entendre leurs voix.

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La partie semblait perdue et le bruit des tronçonneuses n’allait pas tarder à se faire entendre à son tour. Mais cette fois, c’était sans compter sur les élections municipales. Car quand on aime sa commune, on défend son patrimoine jusqu’au bout et, donc, on se présente contre le Maire en place. Et quand on aime sa commune et son patrimoine, on gagne les élections ! Nos « irréductibles Bourguignons », Olivier Félix en tête, ont gagné, alors que beaucoup croyaient à leur défaite. « Une liste qui défend le patrimoine ? Mais quelle drôle d’idée. Ils ne seraient pas un peu « réacs » ces gens-là ? ». Et bien non. On peut très bien avoir un beau projet d’avenir pour sa commune, tout en respectant son passé. Ce n’est pas être « réac » que de faire ça, c’est être respectueux de l’histoire locale, respectueux de sa terre et respectueux de ceux qui y vivent. Alors, nous ne pouvons que dire bravo à ceux qui n’ont jamais baissé les bras et qui sont aujourd’hui récompensés. Les urnes ont parlé, le patrimoine de Saint-Bris est sauvé !

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Crédits photographiques : Photo 1 : S’unir pour un village d’avenir Saint-Bris Bailly 2020 Photo 2-3-5 : Saint-Bris Bailly Patrimoine Photo 4 : Philippe de Coninck

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