Un nouveau « Geste à l’Édifice » au profit du petit patrimoine de nos territoires. Cette fois-ci, c’est un plafond qui va pouvoir bénéficier gracieusement des bons soins d’un artisan.Julie Fourmentraux va offrir son temps et son savoir-faire, afin de restaurer un plafond qui a subi les affres du temps, à Chamonix en Haute-Savoie. Cela fait longtemps que Julie souhaite participer à notre opération, notamment en restaurant gracieusement un tableau. Mais c’est un plafond qui avait besoin de soins urgents, alors pour l’occasion elle va prendre de la hauteur, délaissant son chevalet au profit d’un échafaudage.
Lorsque nous lui demandons pourquoi elle a souhaité entreprendre cette mission, Julie répond : « Depuis que je connais Urgences patrimoine, je veux mettre à contribution mon savoir-faire pour pouvoir sauver des œuvres qui n’ont pas la chance de bénéficier des fonds pour leur restauration. Les « petites œuvres » qui sont en péril sont pour moi tout aussi importantes que les œuvres de grands peintres. De plus, cette restauration est originale, même si les conditions sont un peu plus difficiles, car elles nécessitent une intervention sur place, loin de mon atelier de Thonon-les-Bains.Et puis faire revivre une œuvre dans une ville telle que Chamonix est un plaisir et une fierté. »C’est donc dès demain que la restauration débutera. L’échafaudage est déjà en place, il n’attend plus que Julie.
Au sujet « d’Un Geste à l’Édifice » :Cette opération créée par Urgences Patrimoine, consiste à faire intervenir des professionnels du patrimoine sur la base du volontariat. Les œuvres pour lesquelles ils interviennent ne disposent d’aucun budget, et seraient vouées à la disparition si elles n’étaient pas restaurées dans ce cadre-là.En temps normal, nous n’intervenons jamais sur du patrimoine privé, mais pour ce plafond, nous faisons une exception en accord avec notre restauratrice. Car il s’agit du plafond d’un commerce appartenant à une dame très âgée, qui n’a pas les moyens de faire entreprendre les restaurations.Au début du XXe siècle, la ville comptait bon nombre d’œuvres de ce genre, mais aujourd’hui elles sont devenues rares, car il est tellement plus facile de repeindre tout en blanc en faisant disparaître ces petits trésors, que de les restaurer.C’est la raison pour laquelle, même s’il doit en rester qu’un, ce sera celui-là.Un grand merci à Julie pour son engagement bénévole au service du patrimoine de nos territoires, malgré des conditions « post covid », peu propices au bénévolat. D’ailleurs, elle ne souhaite pas s’engager qu’une seule fois.Prochainement, elle quittera la Haute-Savoie pour le département des Vosges et compte bien intervenir dans le même cadre pour sauver un autre témoin oublié de notre patrimoine.