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En octobre 2021, nous vous alertions au sujet de l’avenir compromis de l’ancienne usine Desurmont & fils, pourtant considérée comme un des patrimoines industriels emblématiques de la ville.



Argument principal pour ne pas envisager une réhabilitation intelligente de cette friche industrielle ? C’est trop grand !



Pourtant, avec un peu d’imagination et, surtout, grâce aux aides mises en place pour réhabiliter les friches, le site pourrait espérer un bel avenir.


 


L’association de sauvegarde locale a déposé un recours au Tribunal Administratif, mais sans attendre le résultat de ce recours, il semblerait que la démolition ait déjà commencé.




Dans un dernier élan d’espoir, l’association a lancé une pétition que nous vous invitons bien évidemment à signer en cliquant sur le lien ICI.



Nous rappelons qu’il est inutile de faire un don à la plateforme de pétition, comme elle vous invite à le faire. En revanche, tous vos partages sont les bienvenus.


 


« Le patrimoine ne peut pas lutter, ensemble, nous pouvons. »

À la veille des Journées du Patrimoine, c’est avec stupeur que nous avons pris connaissance de cette nouvelle en découvrant l’article du journal Le Républicain Lorrain.




Propriété privée, elle n’a pas pu être entretenue et personne ne s’est ému de cette situation avant qu’il ne soit trop tard. Pourtant, cette maison figure sur tous les guides touristiques, car elle fait partie des fleurons du patrimoine local.



Le Maire de Sierck-Les-Bains affirme que pour la sauver il faudrait un million d’euros et la commune n’a pas les moyens. Nous sommes toujours un peu surpris des sommes annoncées sans la moindre étude préalable et nous sommes certains qu’avec un minimum de bonne volonté des solutions pourraient être trouvées.



Nous connaissons bien le sujet, car nous avons réussi à sauver une maison médiévale à Orpierre dans les Hautes-Alpes alors même que c’était une propriété privée. La propriétaire n’avait pas hésité une seconde à céder son bien pour l’euro symbolique afin de ne pas avoir à supporter les frais d’une démolition très coûteuse vu son contexte géographique en plein centre historique du village.



C’est un entrepreneur qui s’est alors porté acquéreur et qui est entrain de lui redonner vie. Lire notre article sur ce sujet ICI.



Alors pourquoi ne pas faire la même chose pour la Maison Berweiller, et même pour certaines autres, puisque l’article fait état d ‘un patrimoine immobilier délaissé?


Nous en revenons toujours à la même question : pourquoi personne ne tire jamais la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard ? Il est vrai que, s’agissant de patrimoine privé, c’est encore plus compliqué puisqu’en théorie le droit de la propriété est inaliénable, mais si on ne veut pas voir disparaître les trésors de nos centres-anciens, il va falloir trouver des solutions et très vite. Nous évoquons les propriétés privées, mais bien souvent le patrimoine appartenant aux communes n’est pas mieux traité et il finit aussi sous les pelleteuses.






Quant aux financements dont ne dispose pas la commune, car sa priorité est la rénovation du groupe scolaire et nous l’entendons bien, il ne fait nul doute que si la Région et le Département pouvaient participer financièrement, tout comme par exemple la Fondation du Crédit Agricole et bien d’autres acteurs privés, les choses iraient peut-être sans le bon sens.



C’est dans ce genre de situation que nous constatons les failles des dispositifs mis en place par le Ministère de la Culture, car, en ayant « oublié » le patrimoine non protégé, nous assistons à son inexorable agonie.



Espérons tout de même qu’un miracle se produira, car il n’est jamais trop tard pour bien faire…



Lire l’article du Républicain Lorrain ICI.



En cette fin de mois d’août, nous aurions pu faire l’éloge de ce fleuron du patrimoine national qu’est la ville de Saint-Malo. Ses remparts, ses plages, son port et son histoire maritime connus de tous.




Or, c’est un tout autre visage qu’offre la ville, si l’on s’égare en dehors du centre historique.



Une ville ravagée par la promotion immobilière qui est tout bonnement en train de la défigurer. Écoles, presbytères, anciens commerces, maisons de pays, tout est détruit depuis quelques années au profit d’immeubles sans âme où vont s’entasser parisiens en mal d’air iodé ou retraités fortunés.



C’est lors de la mandature du maire précédent que les démolitions ont été les plus nombreuses. Rien que sur l’année 2019/2020, plus de dix chantiers de démolition ont eu lieu ou sont en cours.



Le quartier le plus touché, est celui de La Gare/Rocabey. Progressivement les bâtiments "historiques" et les maisons disparaissent au profit de barre d'immeubles.



A Saint-Malo, on ferme et on démolit les écoles au profit d'immeubles (2 ou 3 écoles ont déjà disparues et il est bien probable que la liste continue a s'agrandir).



Pendant 6 ans, la municipalité a véritablement "bétonné" la ville de Saint-Malo à tour de bras, faisant démolir sans état d'âme (pour le bien de Saint-Malo d'après eux) des quartiers entiers pour faire place à des barres d’immeubles de plus en plus hautes.



Il va sans dire que la ville est devenu la proie de promoteurs immobiliers qui vont jusqu'au harcèlement de certains propriétaires de maisons, pour les encourager (pour ne pas dire forcer) à vendre leur maison comme le dénonce cet article ICI.



La démolition la plus scandaleuse fut celle d'une malouinière du XVIIIe siècle (les malouinières, sont un style de villa, construite par de riches commerçants et négociants au XVIIIème siècle, à St-Malo et ses alentours). Cette villa portant le nom "Tourville" a donc été rasée sans remords et dans la plus grande discrétion, il en fut de même pour la maison voisine, une très jolie villa du début du XXe siècle. A vrai dire, c’est toute une série de maisons (en tout 4 maisons) qui a été rasée pour faire place à une barre d'immeuble extrêmement haute.



En ce moment même, c'est au tour du dernier cinéma historique de Saint-Malo d'être démoli (le cinéma Vauban, construit au début des années 50).

Juste à côté du cinéma eu lieu aussi la démolition du presbytère (datant du XIXème siècle) de l'église Notre-Dame-des-Grèves.



Un autre exemple assez frappant est l'Avenue Franklin Roosevelt, qui est devenue progressivement le fief du groupe Roullier (Société TIMAC). Plusieurs bâtiments sont sortis de terre, et une avenue toute neuve a été tracée (alors même qu'un nombre incalculable de rues de St-Malo sont dans un état déplorable).



Enfin, comme si démolir ne suffisait pas, les deux musées de la ville sont fermés depuis novembre 2019, laissant la Tour Solidor et le Grand Donjon vides et sans destination.


Les collections ont été mises en réserve et la seule bonne nouvelle est que la majorité des œuvres ont été restaurées.



Cette campagne de restauration a d’ailleurs duré de nombreuses années, vidant un peu plus à chaque fois les deux édifices. Une fois restaurées, les œuvres ne retrouvaient pas les collections des musées, mais les réserves.



Lire l’article au sujet de la fermeture des musées ICI.


Pourquoi ? parce que là encore, un projet que l’on pourrait nommer « d’envergure », ou plus objectivement issu d’un délire mégalomane, devrait voir le jour en 2022. Pour un montant pharaonique alors même que l'on se demande comment la commune va pouvoir financer un si lourd projet. D'autant plus en la période de crise que nous connaissons actuellement. C’est d’ailleurs le projet d’un célèbre architecte japonais qui a eu grâce aux yeux de l’ancien maire. C’est donc dans ce bâtiment que les collections seront (un jour peut-être) rendues au public.



Voir le projet  ICI.




Encore une fois, nous n’avons rien contre l’architecture contemporaine, et il faut que le XXIe siècle laisse lui aussi son empreinte, mais nous ne sommes pas certains que ce bâtiment s’intègre bien au paysage.



Nous sommes désolés d’avoir entaché l’image de cette ville qui fut jadis magnifique, et qui gardera tout de même un potentiel touristique incontestable (si, bien entendu, la « démolitionnite aigüe » cesse. Nous ne sommes pas certains que les touristes continuent d’affluer pour admirer des immeubles en béton.



D’ailleurs, la « démolitionnite » est toujours d’actualité avec le projet de démolition de l’ancien camping. Mais les associations locales sont vent debout contre le projet et pour le moment tout est à l’arrêt. Lire l’article d'Ouest France ICI. 




Espérons que ces dernières auront gain de cause. Sinon, l’on pourra définitivement changer le nom de la ville en la nommant : « Saint-Mal-loti »

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