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Le 2 mai était la date de clôture de la consultation européenne visant à statuer sur l’avenir de l’utilisation du plomb dans les métiers de l’artisanat. Urgences Patrimoine a bien évidemment répondu à cette consultation en collaboration avec Maître Théodore Catry, avocat de l’association.



Si, à l’issue de cette consultation, le résultat n’était pas favorable aux métiers de l’artisanat, alors nous serons prêts à porter l’affaire devant la justice européenne.



CONTRIBUTION À LA PROPOSITION D’INSCRIPTION DU PLOMB À L’ANNEXE XIV DU REACHL’association Urgences Patrimoine, qui lutte au quotidien contre les multiples menaces qui pèsent sur le patrimoine local et national, entend s’associer pleinement aux nombreuses positions défavorables exprimées, en particulier celle des acteurs du Verre, du Cristal et du Vitrail dont l’activité se voit profondément et durablement remise en cause par l’inscription du plomb à l’annexe XIV du Règlement « REACH ».En France, ce ne sont pas moins de 90.000 m2 de vitraux qui illuminent notre patrimoine sur l’ensemble du territoire. Notre pays est en effet une exception mondiale car il concentre plus de 60 % de la totalité des vitraux de l’ensemble du globe.Ces 90.000 m2 de verre méritent une attention toute particulière pour espérer un avenir et leur travail est, jusqu’ici, perpétué par les mains de femmes et d’hommes passionnés par leur métier dont l’exercice pourrait être compromis par la soumission du plomb à procédure d’autorisation. Le besoin de restauration est important : le plomb s’abîme (oxydation notamment) et implique des opérations d’entretien tous les cent ans environ. Or, ces activités sont confiées à quelques 1200 structures de petite taille qui ne possèdent tout simplement pas les moyens financiers pour constituer régulièrement des dossiers de demande et de renouvellement d’autorisation.Si les dangers inhérents à l’utilisation du plomb sont connus, l’ajout de cette substance à l’annexe XIV du REACH s’avère une mesure fortement disproportionnée au regard de l’usage qui est fait de cette matière par les métiers du patrimoine. Les quantités de plomb utilisées pour la restauration et la création des vitraux sont en effet minimes, et les maîtres verriers sont soumis à des protocoles stricts, afin de ne pas mettre en danger leur vie et celles de leurs salariés.Cette matière, pour l’utilisation qui en est faite dans l’art du vitrail et du verre, ne connaît aucun substitut. Le sertissage ne peut se passer de ce métal au risque de se voir sérieusement limité, les autres procédés n’étant pas adaptés aux travaux de restauration. Par ailleurs, contrairement à certains usages industriels, l’utilisation du plomb dans le domaine du patrimoine ne représente pas de risque d’exposition pour les consommateurs puisqu’une fois intégré au bâti, il n’a plus vocation à être manipulé, sauf en cas d’opération d’entretien où des protocoles de sécurité sont posés, dont l’objet est notamment de remplacer les plombs dégradés.S’agissant de l’exposition des professionnels, les protocoles d’utilisation sont si stricts qu’aucun cas de saturnisme n’a été recensé jusqu’à présent dans les métiers du verre et du vitrail.Au vu de ce qui précède, l’association Urgences Patrimoine craint l’adoption d’une mesure dont les conséquences seraient dramatiques pour bon nombre d’acteurs de la restauration du patrimoine.Il doit être rappelé que l’article 5 § 4 du traité sur l’Union européenne pose le principe fondamental qu’ « En vertu du principe de proportionnalité, le contenu et la forme de l'action de l'Union n'ex cèdent pas ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs des traités. »Ce faisant et suivant une jurisprudence constante, les actes des institutions européennes ne doivent pas excéder les limites de ce qui est approprié et nécessaire pour atteindre le but recherché. Aussi, lorsqu’un choix s’offre entre plusieurs mesures appropriées, il convient de recourir à la moins contraignante (arrêt de la CJUE du 21 juillet 2011, Etimine, C‐15/10).En l’occurrence, l’inscription du plomb à l’annexe XIV du REACH est une mesure particulièrement lourde de conséquence, d’autant plus que cette substance fait encore l’objet d’un usage fortement répandu dans un grand nombre et une grande diversité d’activités économiques.Au risque d’une violation du principe de proportionnalité qui gouverne le droit et les institutions de l’Union, la soumission de ce métal au régime d’autorisation implique donc :

  • A minima, de prévoir une exclusion pour les usages dont les risques sont maîtrisés en phase d’utilisation ;

  • D’encourager la création d’un régime d’exemption qui permettrait la poursuite sereine des activités des artisans du verre et du vitrail, ainsi que des nombreux autres acteurs des métiers du patrimoine dont la survie dépend de leur faculté d’utiliser le plomb.Sans de telles garanties, la mesure envisagée ne peut pas être considérée comme appropriée.


Ses conséquences, à savoir l’abandon progressif d’un pan entier du patrimoine français dont la restauration ne pourrait plus être assurée, sont extrêmement inquiétantes.



Nous espérons vivement que la Commission considère la proportion d’inscription de l’ECHA à sa juste mesure et intègre ses incidences sur l’ensemble des professions du verre et du vitrail dont l’avenir est actuellement suspendu.



Pour l’association Urgences Patrimoine,


Alexandra Sobczak-Romanski et Théodore Catry

Alors que la fronde s’organise chaque jour un peu plus chez les maîtres verriers pour sauver leurs savoir-faire, il nous a semblé important de rappeler que les Nations Unies ont officiellement déclarée l’année 2022 « Année du Verre ».



90 pays du monde, dont la France, organisent des manifestations pour mettre en avant cette matière, mais surtout les milliers d’artisans qui ont su la sublimer.



Comment ne pas penser alors aux artisans qui risquent de disparaître à cause d’une réglementation Européenne interdisant tout usage du plomb ?


En France, ce ne sont pas moins de 90.000 m2 de vitraux qui illuminent notre patrimoine sur l’ensemble du territoire — 90.000 m2 de verre qui méritent une attention toute particulière pour espérer un avenir. Cet avenir est dans les mains de femmes et d’hommes passionnés par leur métier et une réglementation européenne infondée voudrait les empêcher d’exercer leur art.



Certes, le plomb est une matière contestable et nous comprenons que les lobbies écologistes et autres « sauveurs de planète » souhaitent voir interdire son usage.



Mais il faut savoir raison garder et ne pas sombrer dans l’extrémisme. Les quantités de plomb utilisées pour la restauration et la création des vitraux sont minimes et les maîtres verriers sont soumis à des protocoles stricts, afin de ne pas mettre en danger leur vie et la vie de leurs salariés.



Alors pourquoi aujourd’hui vouloir faire disparaître un savoir-faire millénaire ? Pourquoi condamner ceux qui excellent dans l’art du vitrail et, de fait, pourquoi vouloir condamner le patrimoine ?



L’Europe propose-t-elle des solutions pour la restauration des vitraux des milliers d’édifices qui en sont parés ? Non.



Enfin si. Comme nous l’avons expliqué dans notre précédent article, l’Europe propose une possible dérogation en échange d’un petit chèque de 200.000 euros et sans garantie de l’obtention de cette dite dérogation.



Quelle entreprise artisanale pourra s’acquitter d’une telle somme pour pouvoir travailler ? Aucune et, dans ce cas, les chantiers de restauration seront sans doute confiés à de très grandes entreprises étrangères.



À l’heure où tout le monde parle de l’excellence française, où l’on plébiscite le « Made in France », cette réglementation n’a aucun sens.



Hasard du calendrier, a lieu aujourd’hui un colloque à La Sorbonne dans le cadre de l’année du verre, et il est peu probable que la question qui nous préoccupe soit abordée.




Aujourd’hui plus que jamais, Les maîtres verriers demandent :


  • Le gel pur et simple de cette mise en consultation qui n’a fait l’objet d’aucune promotion auprès des centaines de professionnels européens de la filière vitrail et autres filières du patrimoine concernés par la consultation.

  • Que l’état Français et nos élus soutiennent et demandent à leurs homologues Européens et à la commission européenne la réforme du REACH et la création d’un critère d’usage essentiel, critère dans lequel l’exception patrimoniale (restauration du patrimoine et création) seraient pris en compte afin de préserver le patrimoine matériel et immatériel d’Europe.


Saisie de ce dossier, la sénatrice Catherine Dumas a adressé le 17 mars dernier une question écrite à Monsieur le ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l'étranger et de la francophonie, et auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargé des PME.



Nous la remercions pour son implication, car grâce à cette intervention, les artisans ont repris un peu espoir, mais il faudrait que beaucoup plus de parlementaires s’impliquent.



Question écrite n° 27366 de Mme Catherine Dumas (Paris - Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 24/03/2022 - page 1512.



Mme Catherine Dumas attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l'étranger et de la francophonie, et auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargé des PME sur la directive européenne « restriction on the use of certain hazardous substances » (RoHS) et son application aux métiers du vitrail. La substance plomb, « substance of very high concern » (SVHC) ou substance préoccupante selon le règlement REACH, règlement européen qui sécurise et qui encadre la fabrication et l'utilisation des substances chimiques, fait déjà l'objet d'une surveillance particulière : son usage a été considérablement réduit et encadré. Le 2 février 2022, une nouvelle phase de consultation publique a été ouverte par l'Europe, en vue d'interdire totalement le plomb dans tous les pays européens. Cette phase sera close le 2 mai 2022. Une telle disposition entraînerait de fait la fermeture immédiate de plus de 450 entreprises artisanales en France, très petites entreprises (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME), ainsi que la disparition et la dégradation progressive de tout le patrimoine vitrail d'Europe. À elle seule, La France concentre plus de 60 % du patrimoine vitrail européen et abrite la plus grande surface de vitraux au monde (cathédrales, églises, chapelles et châteaux, monuments publics et privés…). Ces vitraux sont traditionnellement composés de morceaux de verre assemblés entre eux par du plomb sous forme de baguettes profilées soudées entre elles à l'étain. Le plomb est ainsi utilisé depuis l'origine en raison de ses propriétés uniques, c'est un métal dense, mou et déformable et bien que des recherches soient menées depuis des années dans ce secteur d'activité, on ne dispose toujours pas de matériaux qui pourraient se substituer au plomb dans le cadre de la restauration des œuvres d'art anciennes dont les ateliers ont la charge de restauration et de conservation. Le vieillissement du patrimoine vitrail français est à l'origine d'une augmentation des besoins en réparation. Pour assurer leur pérennité, les vitraux nécessitent (hors dégâts ponctuels) des interventions tous les 100 ans en moyenne : ils sont alors déposés, nettoyés et démontés. Les anciens plombs sont remplacés par de nouveaux profilés en plomb. Ce procédé permet à des œuvres d'art créées au XIIe siècle d'être encore admirées aujourd'hui. Il n'y a, à ce jour, aucun autre matériau de substitution, raison pour laquelle le travail au plomb est le seul à être reconnu et agréé par le ministère de l'éducation nationale et les architectes des bâtiments de France. Bien que le plomb soit omniprésent dans l'activité professionnelle du vitrail, il ne présente pas un obstacle majeur à la pratique du métier. En effet les risques ont été intégrés dans les procédés techniques mis en œuvre dans les ateliers et de nombreuses mesures de prévention adaptées ont été prises au sein des entreprises. De plus, les ateliers participent activement, depuis toujours, à la collecte et au tri des plombs usagés, évitant ainsi leur dispersion dans la nature ou les ordures ménagères. L'art du vitrail a traversé les siècles depuis le Moyen-Âge. Le savoir-faire d'excellence est transmis depuis presque 1 000 ans au sein des ateliers et les œuvres d'art entretenues et restaurées par les maîtres verriers depuis des siècles. Ils pourraient ne pas survivre à une interdiction brutale du plomb en Europe. Elle souhaite donc qu'il puisse rassurer les maîtres verriers, inquiets d'une possible disparition de ce précieux savoir-faire, suivie d'une dégradation inhérente de notre patrimoine vitrail français et européen, y compris celui des vitraux de la cathédrale de Notre-Dame de Paris qui ne pourraient, de fait, être restaurés après le drame de l'incendie qui a ému le monde entier.



En attente de réponse du Ministère auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères et du ministre de l'économie, des finances et de la relance - Tourisme, Français de l'étranger, francophonie, petites et moyennes entreprises.




Nous espérons une réponse rapide, mais gageons qu'il faudra attendre que la fin des élections présidentielles et la mise en place d ‘un nouveau gouvernement.



En attendant, les opposants aux délires de nos institutions européennes poursuivent leur mobilisation et les « poids lourds » de l’artisanat commencent à entrer en scène, certes un peu tard, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.



Saluons le courage des petits artisans qui les premiers se sont opposés au règlement REACH. Vous pouvez toujours les soutenir en signant leur pétition et en la partageant massivement ICI.



Dans les prochaines semaines, d’autres artisans, eux aussi concernés par ce règlement (les fonderies d’art, les couvreurs, les facteurs d’orgue, les maçons du patrimoine…) devraient se joindre aux maîtres verriers pour sauver leur savoir-faire et sauver le patrimoine des territoires.

Si nous étions le 1er avril, nous aurions pu croire à une blague de mauvais goût, mais nous sommes le 16 mars, donc pas de doute : cette information est bel et bien réelle. Nous avons été alertés il y a deux jours par des maîtres verriers de notre réseau et nous relayons ici leur appel désespéré à mobilisation.



Le premier appel est à destination du grand public, le second, à destination des professionnels.



Nous vous remercions de votre attention et nous comptons sur vous tous pour diffuser cette information et signer la pétition en fin de publication.



Ensemble, mobilisons-nous, afin que ce patrimoine millénaire ne soit pas injustement condamné.



PATRIMOINE EN DANGER : Alerte : Interdiction imminente de l’usage du plomb en Europe et par voie de conséquence l’interdiction de la pratique du vitrail au plomb, la disparition programmée des savoir-faire et du patrimoine vitrail Européen.



Madame, Monsieur,



Le présent courrier a pour but de vous alerter sur la mise en consultation par l’Union Européenne de la substance plomb et des conséquences pour le patrimoine et les entreprises du secteur du vitrail en France et en Europe. La substance plomb fait déjà l’objet d’une surveillance particulière : son usage a été considérablement réduit et encadré.



Le 2 février dernier une nouvelle phase de consultation publique a été ouverte en vue d’interdire totalement le plomb dans tous les pays Européens. Cette phase de consultation durant laquelle nous pouvons encore intervenir, sera close le 2 mai 2022.



UNE TELLE DISPOSITION ENTRAINERAIT DE FAIT LA FERMETURE IMMEDIATE DE PLUS DE 450 ENTREPRISES ARTISANALES EN FRANCE AINSI QUE LA DISPARITION ET LA DESTRUCTION PROGRESSIVE DE TOUT LE PATRIMOINE VITRAIL D’EUROPE.



En effet, le patrimoine français, avec ses cathédrales, ses églises, chapelles, monuments publics et privés (préfectures, mairies, hôpitaux, immeubles, particuliers...le vitrail est partout depuis des siècles) abrite la plus grande surface de vitraux au monde. A elle seule, La France concentre plus de 60 % du patrimoine vitrail Européen.



Les vitraux sont traditionnellement composés de pièces de verres assemblées par du plomb sous forme de baguettes profilées soudées entre elles à l’étain. Le plomb est ainsi utilisé depuis l’origine en raison de ses propriétés uniques : c’est un métal dense, mou et déformable ; bien que des recherches soient menées depuis des années dans notre secteur d’activité, nous ne disposons actuellement pas de matériaux de substitution dans le cadre de la restauration des œuvres d’art anciennes et contemporaines dont nos ateliers ont la charge de restauration et de conservation.



Le vieillissement du patrimoine vitrail français est à l’origine d’une augmentation des besoins en restauration.



Pour assurer leur pérennité, les vitraux nécessitent (hors dégâts ponctuels) des interventions tous les 100 ans en moyenne : ils sont alors déposés, nettoyés et démontés. Les anciens plombs sont remplacés par de nouveaux profilés en plomb. Ce procédé a ainsi permis à des œuvres d’arts créées au XIIème siècle d’être encore admirées aujourd’hui.



IL N’Y A À CE JOUR AUCUN AUTRE MATERIAU DE SUBSTITUTION, RAISON POUR LAQUELLE LE TRAVAIL AU PLOMB EST LE SEUL A ETRE RECONNU PAR LE MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET LES ARCHITECTES DES BATIMENTS DE FRANCE.


Bien que le plomb soit omniprésent dans notre activité professionnelle, il ne présente pas un obstacle majeur à la pratique de notre métier. En effet les risques ont été intégrés dans les process mis en œuvre dans les ateliers et de nombreuses mesures de prévention adaptées ont été prises au sein de nos entreprises. De plus, nos ateliers participent activement depuis toujours à la collecte et au tri des plombs usagés, évitant ainsi leur dispersion dans la nature ou les ordures ménagères.



L’art du vitrail a traversé les siècles depuis le Moyen-Âge, notre savoir-faire d’excellence a été transmis depuis presque 1000 ans au sein de nos ateliers ; les œuvres d’art entretenues et restaurées par les maîtres verriers depuis des siècles ne survivront pas à l’interdiction totale du plomb en Europe.



Ainsi dans l’hypothèse de l’inaction de nos institutions, de nos élus, de nos députés européens, un grand nombre de PME et TPE artisanales seront dans l’impossibilité totale ou partielle d’exercer leur activité ce qui conduira à la disparition de nombreux savoir-faire et la disparition progressive de notre patrimoine vitrail Français et Européen.



Nous ne serions sans doute même pas en mesure de terminer par exemple la restauration des vitraux de la cathédrale de Notre Dame de Paris, dont le drame a mobilisé le monde entier pour financer sa reconstruction à l’identique, d’engager les restaurations nécessaires en région etc...



Compte tenu de la complexité de mise en œuvre d’un tel dossier Européen, nos petites structures ne peuvent en aucun cas porter un dossier individuellement. Il est donc indispensable d’alerter d’urgence les institutions, représentants locaux, régionaux, nationaux, pour intervention rapide auprès des représentants de la Commission Européenne pour défendre et sauver le patrimoine du vitrail d’art Français et Européen.



NOUS COMPTONS SUR VOTRE BIENVEILLANCE ET VOTRE IMPLICATION CITOYENNE AFIN DE RELAYER AU PLUS VITE L’INFORMATION. NOUS ESPERONS QUE LES REPRESENTANTS DE L’ETAT FRANÇAIS, DIGNES ET SOUCIEUX DE LEUR HERITAGE PATRIMONIAL EN TERME DE VITRAUX, FERONT LE NECESSAIRE AUPRES DES INSTANCES EUROPEENNES AFIN QU’ELLE ACCORDE AUX PROFESSIONNELS DU VITRAIL – A MINIMA - LA DEROGATION PERMANENTE ET COLLECTIVE NECESSAIRE A L’EXERCICE DE LEUR ART AU SERVICE DES ŒUVRES D’ART DU PATRIMOINE VITRAIL EUROPEEN.



Artisanalement vôtres,



Documents sources :





Ce courrier est le fruit de la collaboration des professionnels suivants :



 Julien PITRAT, maître verrier - SARL Vitrail Saint Jean l’Art-Elier 23 rue du Bœuf 69005 Lyon. Artisan d’Art - Elu Consulaire à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Rhône, mission Métiers d’Art. Contact : lartelier-vitrail@wanadoo.fr


 Marie-D. BAYLE, maître verrier – Atelier Vitrail du Léman 1 rue du Commerce 74100 Ville la Grand. Maître artisan d’Art au service de la création, la restauration du patrimoine, la transmission. Elue à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Haute-Savoie pour les Métiers d’Art. Mail : contact@ateliervitrailduleman.com - Tél : 06 20 66 62 70


 Stéphanie PITRAT, maître verrier - SARL Vitrail Saint Jean l’Art-Elier 23 rue du Bœuf 69005 Lyon.



Alerte destinée aux professionnels du patrimoine :



Alerte : Interdiction imminente de l’usage du plomb en Europe et par voie de conséquence l’interdiction de la pratique du vitrail au plomb et la disparition programmée des savoir-faire et du patrimoine vitrail Européen.




Chères consœurs, chers confrères,



Ce courrier a pour but de vous alerter sur l’imminente interdiction du plomb, y compris dans le domaine du vitrail, qui actera la disparition de nos savoir-faire, de nos entreprises artisanales, ayant pour activité la création contemporaine et la restauration des vitraux traditionnels au plomb.



En effet, dans le cadre du REACH (règlement européen qui sécurise et encadre la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie) une mise en consultation de la substance plomb a été ouverte le 2 février dernier par l’Union Européenne.



A l’issue de cette consultation publique qui sera close début mai prochain, et en l’absence de réactions de notre part le plomb sera alors interdit à tout usage et sous toutes ses formes dans toute l’Union Européenne dans les mois qui suivent.



L’Europe dans sa grande générosité nous offrira alors la possibilité de demander une dérogation : une demande de dérogation individuelle qui devra être formulée par chaque entreprise. Chaque demande de dérogation sera limitée dans le temps (4 ans) pour un coût de 200 000 Euros. Comme vous le savez, le vitrail au plomb est la seule méthode reconnue par le ministère de l’éducation dans le domaine de l’enseignement ainsi que les architectes des Bâtiments de France dans le domaine de l’entretien et de la restauration du patrimoine. Bien que des recherches soient actuellement menées par le Centre Européen des Arts verriers (CERFAV) il n’existe actuellement aucune alternative fiable et éprouvée en remplacement des profilés de plomb dans le domaine de la restauration des vitraux.



L’interdiction prochaine de l’usage des profilés de plomb dans le domaine du vitrail entraînera l’impossibilité pour nos ateliers d’engager des travaux de restauration et donc à terme, la disparition de tout le patrimoine vitrail d’Europe, ainsi que la fermeture de la quasi-totalité de nos ateliers.



Il nous faut réagir sans délais, nous fédérer le plus rapidement possible pour que tous les vitraillistes et maîtres verriers de France et d’Europe puissent être informés de la situation et puissent à leur tour relayer auprès de leurs élus et des institutions.



Ainsi nous vous invitons à partager le plus largement possible l’information autour de vous dans tous les pays européens. Car si la majorité des états membres votent cette disposition, même si la France s’y oppose, le plomb sera interdit.



S’agissant de l’avenir de notre métier et au-delà de la conservation de notre patrimoine, nous vous invitons toutes et tous à agir en alertant vos élus afin qu’une remontée massive d’informations se fasse à l’échelle de tout le pays par le biais de nos institutions et nos élus locaux.



Nous mettons à votre disposition un courrier d’alerte destiné au grand public que vous pouvez personnaliser en y ajoutant les coordonnées de votre entreprise à faire circuler autour de vous.





Par ailleurs des spécialistes du REACH travaillent en parallèle sur l’élaboration d’un dossier qui vous sera transmis ultérieurement avec les consignes adéquates afin que chaque entreprise du secteur puisse déposer gratuitement et facilement un dossier auprès de la commission de consultation de l’Europe en charge de la consultation publique (l’ECHA).



En effet, comme nous l’a été expliqué le dépôt d’un seul dossier n’aura aucun poids, le dépôt de centaines de dossiers poussera peut-être la commission à se pencher sur la question.



Nous mettons en place une pétition en ligne à destination de tous, professionnels et grand public afin d’alerter le plus largement possible tous les citoyens, que nous vous invitons à signer ICI et à faire signer largement autour de vous.




COMME VOUS L’AUREZ COMPRIS, L’HEURE EST GRAVE ET LE TEMPS EST LIMITE : NOUS DISPOSONS DE SIX SEMAINES POUR COLLECTIVEMENT INFORMER, FEDERER, ALERTER, AFIN DE TENTER DE SAUVER L’ART DU VITRAIL, NOTRE PATRIMOINE ET NOS ENTREPRISES.



Artisanalement vôtre,



Alerte co-rédigé par :


— Julien PITRAT, maître verrier - SARL Vitrail Saint Jean l’Art-Elier 23 rue du Bœuf 69005 Lyon. Artisan d’Art - Elu Consulaire à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Rhône, mission Métiers d’Art. Contact : lartelier-vitrail@wanadoo.fr


— Marie-D. BAYLE, maître verrier – Atelier Vitrail du Léman 1 rue du Commerce 74100 Ville la Grand. Maître artisan d’Art au service de la création, la restauration du patrimoine, la transmission. Elue à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Haute-Savoie pour les Métiers d’Art. Mail : contact@ateliervitrailduleman.com - Tél : 06 20 66 62 70.


— Stéphanie PITRAT, maître verrier - SARL Vitrail Saint Jean l’Art-Elier 23 rue du Bœuf 69005 Lyon



Ps : Nous tenons à préciser que toutes nos informations sont vérifiées et vérifiables, qu’il ne s’agit en aucun cas d’une blague. Seuls nous ne pouvons rien, tous ensemble en mutualisant nos énergies, nos réseaux, nos compétences, nous pouvons encore espérer sauver nos entreprises et notre patrimoine.



Documents, sources :



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