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C’est en 2018, à l’occasion des 500 ans de la fondation de la ville du Havre que la statue de l’artiste Fabien Merelle ,« Jusqu’au bout du monde », avait été installée sur la plage de Sainte-Adresse. Elle a été vandalisée lundi 4 mai.


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Cette statue monumentale de plus de six mètres de haut réalisée en résine, le même matériau que pour la coque d’un bateau, représentait un père et sa fille le regard dirigé vers l’horizon. L’artiste a « voulu mettre de l’humain, dans cet environnement qui peut sembler hostile ». Conçue pour être pérenne, elle était fixée dans un socle de béton et pouvait résister à des vents de plus de 200 km/h, mais hélas, pas aux flammes ni aux fumées. Pour l’artiste, Elle symbolisait « la fragilité et la force de l’humanité face à une nature aussi puissante ».


Mais aujourd’hui, c’est plutôt l’infinie bêtise de l’humanité que symbolise cette œuvre mutilée. Personne ne pouvait imaginer que quelqu’un pouvait perpétrer un tel acte. D’autant que cette statue avait fait l’unanimité auprès du public. Le Maire de Sainte-Adresse, Hubert Dejean de La Batie a vivement réagit sur Twitter : « Scandaleux, odieux, irresponsable... les mots me manquent pour qualifier l’acte d’une rare imbécilité. La statue de Fabien Mérelle au Bout du Monde a été volontairement incendiée ce jour. Un acte de vandalisme inutile qui est un crève-cœur pour les nombreux amoureux de l’œuvre ! »



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Pour le moment, personne n’a été interpellé, mais une enquête est ouverte et bien entendu, une plainte a été déposée. Cet incendie volontaire déclenché à l’aide de pneus, a fortement endommagé la statue et un risque de chute est à craindre. Sans doute que cet acte sera gravé dans la mémoire comme étant un dommage collatéral du confinement et de l’interdiction d’accès aux plages, laissant la porte ouverte aux vandales, qui peuvent ainsi agir en toute impunité. « Seule la bêtise humaine peut donner une idée de l’infini » disait Ernest Renan, nous en avons encore la preuve aujourd’hui.




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C’est en janvier 2017 qu’un incendie a fortement endommagé le château de Divonne-les-Bains. La toiture et les deux derniers étages ont été totalement détruits. L’eau des lances à incendie a également causé d’importants dégâts, notamment au niveau des tissus et des boiseries. Heureusement l’incendie n’a fait aucune victime.


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Ce château, propriété de la famille La Forest-Divonne depuis plusieurs siècles, était exploité par une société spécialisée dans l’hôtellerie haut de gamme qui était locataire de l’édifice. Juste après l’incendie, tout le monde espérait une renaissance rapide de ce fleuron culturel, économique et touristique de la ville. En effet, l’incendie étant d’origine accidentelle, les assurances allaient couvrir le montant des travaux. Or, rien ne s’est passé comme prévu. Les importants projets de réhabilitation, notamment celui d’hôtel cinq étoiles, n’ont pas vu le jour. La société qui exploitait l’hôtel a été contrainte de renoncer à une reprise de son activité après les travaux (s’ils avaient été effectués), puisque son bail n’a pas été renouvelé. La commune, ayant la propriété de l’exploitation de l’édifice suite à un legs, est dans l’attente d’un accord avec les propriétaires, mais ceux-ci restent injoignables, malgré les nombreuses démarches entreprises.

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Le château n’étant plus hors d’eau, il se dégrade chaque jour un peu plus et son avenir est bien incertain. Il y a fort à penser que certains détails nous échappent, et que la situation est bloquée à cause de conflits internes, créant des tensions entre tous les partis concernés.


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Nous n’avons plus qu’à espérer que les propriétaires historiques de ce joyau du patrimoine de la ville auront rapidement à cœur de le « soigner » et de le faire revivre. Historique du château ici.

Dernière mise à jour : 21 nov. 2023


L’incendie de l’église de Saint-Trivier-de-Courtes survenu dimanche soir a ému les internautes. Mais c’est surtout de ce village de l’Ain que l’émotion fut la plus grande. Pour le Maire, la Paroisse et les habitants, cet épisode douloureux n’a pas été sans leur rappeler le tragique incendie de Notre-Dame-de-Paris. Certains ont d’ailleurs surnommé leur église « la petite Notre-Dame ». Après l’émotion pour certains, voire le traumatisme pour d’autres, l’heure est au bilan. Après avoir vu les flammes dévorer le clocher et assisté à l’effondrement sa flèche, le pire était à craindre, en particulier pour les œuvres contenues dans l’église. Or malgré la violence de l’incendie, aucun sinistre concernant les œuvres est à déplorer.

Contrairement à ce qui avait été écrit dans la presse, le Maire a pu ouvrir l’édifice et avec l’aide des pompiers et des élus présents, tous les tableaux et objets qui pouvaient être en péril ont été retirés rapidement et placés en lieu sûr. Seul le Christ sur Poutre de Gloire n’a pas pu être décroché, mais il a résisté a l’effondrement de la flèche. On peut vraiment parler de miracle en ce soir du premier mars 2020 à Saint-Trivier-de-Courtes. Seule une main de la statue de la Vierge, située à l’extérieur de l’édifice, a été endommagée.

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Concernant l’église elle-même, il faudra donc reconstruire la flèche, une petite partie de la charpente et panser les plaies de la toiture, mais le pire a vraiment été évité. Quant aux causes exactes de l’incendie, il semblerait que ce soit un court-circuit dans le système électrique de l’horloge du clocher qui soit responsable du sinistre, court-circuit survenu, peut-être, suite aux violents orages qui ont sévi ce jour-là. Bien évidemment, ce genre d’accident génère, chez certains, des commentaires haineux. Si effectivement, les profanations et autres actes de vandalismes « gratuits » dans les églises, sont de plus en plus fréquents, ou du moins, de plus en plus médiatisés, concernant le drame de Saint-Trivier-de-Courtes, il ne s’agit en aucun cas d’un acte perpétré par un déséquilibré ou pire, par un terroriste. C’est bel et bien un accident, comme cela peut se produire dans n’importe qu’elle maison d’habitation, ou dans tout autre édifice. Bien entendu, peut-être qu’une vérification des systèmes électriques des églises devrait se faire de façon plus régulière pour éviter ce genre de sinistre, mais malheureusement, ce n’est pas nous qui faisons les lois. Saluons encore une fois le courage et le professionnalisme de tous ceux qui, en ce soir du 1er mars, ont tout mis en œuvre pour que les dégâts soient limités et qu’il n’y ait eu aucune victime à déplorer. Si les miracles sont la spécialité de Lourdes, il y en a bien eu un ce soir-là à Saint-Trivier-de-Courtes. Vous avez aimé cet article ? N’hésitez pas à soutenir La Gazette du Patrimoine en cliquant ici.

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