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Dernière mise à jour : 20 nov. 2023


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Ancienne Gare de Landivisiau

En avril dernier, la gare de Landivisiau (Finistère), construite dans les années 1870, avait été démolie pour laisser place à un projet « moderne » et surtout automatique et sans guichet. Quand on veut déshumaniser le monde, on commence par la destruction du patrimoine c’est bien connu. Cette semaine, c’est au tour de « l’Hôtel de la Gare » de dire adieu à la ville qui l’avait vu naître, toujours dans ces mêmes années 1870. 150 ans de bons et loyaux services sont partis en poussière. Mais ces deux édifices ne dataient « que » du XIXe, donc, ni la municipalité, ni la SNCF n’ont eu la moindre compassion pour eux.

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Démolition de la Gare de Landivisiau

On se consolera en pensant que l’hôtel se sentait bien seul depuis avril dernier et qu’il n’avait plus lieu d’exister sans sa gare. Lire l’article du Télégramme ici.

  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak-Romanski
    Alexandra Sobczak-Romanski
  • 31 janv. 2020

Dernière mise à jour : 20 nov. 2023


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Tombe de Cyprien-Emmanuel-Marie de Bellissen, baron de Bénac

C’est en 1876 que Cyprien-Emmanuel-Marie de Bellissen, baron de Bénac ( 1840- 1925 ), diplomate et homme politique français, fit ériger à Foix pour son épouse, un château de style néogothique. Ils vécurent au château jusqu’à leur décès.


En 1943 un violent incendie ravage la toiture. La ville acquiert l’édifice, mais le laisse de nombreuses années se dégrader davantage. À l’état de ruines, il sera détruit dans les années 80 pour laisser place à l’Hôtel du Département. C’est pourtant le Baron de Bellissen de Bénac qui, lorsqu’il était en fonction avait sauvé de la démolition le célèbre château des Comtes de Foix. L’histoire ne lui en sera pas reconnaissante.

Si le Château a été rasé, sur les terres qui l’entourent, il existe toujours un fragile témoin de la présence des Bellissen de Bénac. La tombe de leur nourrisson, Raymond Gustave Aurélien de Bellissen-Bénac, décédé à l’âge de dix mois en 1879. Cette tombe n’est visiblement pas entretenue et très fragilisée. D’autant plus fragilisée que selon nos sources, le muret sur lequel elle s’appuyait vient de s’effondrer. Plutôt que de procéder à la consolidation du muret et à la restauration de la tombe, le Conseil Départemental envisagerait la destruction pure et simple de l’édifice. Nous précisons que malgré son état et l’effondrement du muret, il n’y a aucun risque pour la sécurité publique, car rares sont ceux qui connaissent ce lieu perdu dans le parc. Alors même si ce lieu est inconnu, il nous semblerait opportun que le Conseil Départemental procède à la restauration de ce lieu de mémoire au lieu de détruire. Il est ce qu’il reste de l’âme du château des Bellissen de Bénac et de ce nourrisson qui repose ici depuis cent quarante ans.

Crédits photographiques : Olivier Munin

Dernière mise à jour : 20 nov. 2023


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L'Ancien Carmel de Sète avant démolition

Il venait d’avoir cent ans, mais cet anniversaire sera tristement fêté dans le fracas des pelleteuses. L’ancien Carmel de Sète a été mis à mort cette semaine pour laisser place à un charmant ensemble immobilier, composé d’immeubles de quatre étages et d’un joli parking de trois cents places. On se consolera en observant que la façade de l’édifice sera « reconstruite » au milieu des espaces verts. Certains y verront un hommage — pour notre part, nous y voyons plutôt un trophée, semblable aux massacres de cerfs ornant les murs des chasseurs. Les sœurs avaient quitté les lieux en 2011 et, depuis, l’édifice était en proie aux squatteurs. Malgré la mobilisation des amoureux du patrimoine sétois et de quelques élus, le Carmel a été vendu à un promoteur. Fin de l’histoire. Nous émettons tout de même des doutes quant à la reconstruction de la « façade trophée », car il est bien possible qu’au nom de la laïcité, certains opposants dénoncent cette « reconstruction ». Mais nous ne sommes pas dupes et nous entendons déjà les commentaires de certains, qui nous expliqueront que cet édifice n’avait « que cent ans » et que son intérêt architectural était limité. Si la commune en avait eu la volonté, elle aurait racheté l'édifice et en faire un agréable poumon vert et un lieu de vie culturel, mais les cubes de béton, c’est tellement mieux et tellement plus attrayant pour les habitants de la ville et les touristes. Cependant, n'accablons pas la mairie, car si elle est coupable d'avoir signé le permis de démolir, c'est la Fondation des monastères qui était propriétaire et qui a vendu le Carmel au promoteur en 2016. Blanche Chavasse, veuve d'un riche industriel sétois, avait permis d'édifier ce Carmel par donation. Nul doute qu'elle n'imaginait pas que, 100 ans plus tard, sa généreuse action finirait en poussière. Vidéo ici. Crédits photographiques : Le Midi Libre


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