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C’est à Lieurey, un petit village tranquille du département de l’Eure, que les faits se sont déroulés.


Une dizaine de tombes a été vandalisée probablement à coups de masse. D’après les gendarmes en charge de l’enquête, les faits remonteraient à fin mai ou début juin. C’est en effectuant des travaux de nettoyage dans ce petit cimetière un peu isolé de la commune que des employés municipaux ont constaté les dégâts le 11 juin dernier.



Aucun « tag », ni aucune inscription, n’a été découvert sur les lieux pour indiquer les motivations des vandales. Un acte « gratuit » probablement.




Le seul dénominateur commun entre ces tombes mutilées, c’est qu’elles sont anciennes. Parmi elles figure même celle d’un bébé d’un an, enterré ici dans les années 1950. Aucun corps n’a été bien heureusement exhumé, mais les dégâts sur certaines sépultures sont importants. Pour d’autres, ce sont « seulement » les croix qui ont été brisées.



Comme ces tombes sont anciennes, il a été impossible de retrouver les familles. C’est donc la commune qui a porté plainte.




Sauf à imaginer que des faits similaires se reproduisent bientôt et que les vandales soient pris en flagrant délit, il est peu probable ce derniers soient inquiétés.



Pour l’aider à résoudre cette affaire, la gendarmerie lance un appel à témoins. Toute personne pensant disposer de renseignements liés à cette affaire est invitée à prendre contact avec la brigade de gendarmerie de Saint-Georges-du-Vièvre (tél. 02 32 42 80 17).




Nous allons nous rapprocher de la commune afin de connaître les modalités de restauration envisagées, pour rendre leur dignité à ces morts qui n’avaient rien demandé à personne.

Si la mise en place d’un chantier bénévole est possible, nous ne manquerons pas de lancer un appel dans ce sens dans les prochains jours.

Dernière mise à jour : 12 déc. 2023

Les dégradations volontaires à l’encontre du patrimoine ne sont pas une nouveauté, mais nous assistons en ce moment à une recrudescence des actes de vandalisme, essentiellement perpétrés contre certaines statues de l’ensemble de notre territoire.


Lors de son dernier discours télévisé, le Président Macron a affirmé sa volonté de ne « déboulonner » aucun témoin de notre histoire. Nous ne cesserons jamais de penser qu’effacer les traces de notre passé, même quand celles-ci sont contestables, serait une erreur. Les erreurs doivent être assumées et reconnues, mais en aucun cas effacées.



N’oublions pas que si ces statues font partie intégrante de l’histoire, elles font également partie de l’histoire de l’art et, dans certains pays, tout acte de destruction d’un monument historique est considéré comme « un crime contre l’humanité ». Certes, un « coup de bombe de peinture » n’est heureusement pas irréversible, mais quelle sera la suite ?



En attendant, nous avons souhaité rappeler quelles étaient les sanctions encourues pour des dégradations volontaires, en souhaitant vivement que les condamanations soient appliquées et que ce qui se passe actuellement ne soit pas considéré comme uniquement des actes « isolés » de la part de « déséquilibrés » reconnus non responsables de leurs actes.



Les lois sont faites pour être appliquées, sinon, à quoi servent-elles ?

Maitre Théodore Catry, notre avocat, répond à cette question :



Plusieurs sanctions administratives et pénales sont applicables en cas d’atteinte au patrimoine.



De manière générale, la destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende ainsi que le prévoit l’article 322-1 du code pénal. Une peine « allégée » (3 750 euros d’amende et peine de travail d’intérêt général) est aménagée lorsqu’il ne résulte de cette atteinte qu’un « dommage léger. »



Si le bien atteint fait l’objet d’un classement ou d’une inscription aux monuments historiques, il s’agit d’un délit spécial pour lequel l’article 322-3-1 du code pénal prévoit une peine pouvant aller jusqu’à sept années d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Il en va de même des atteintes portées à des découvertes archéologiques ou des biens culturels exposés dans des lieux publics.



Il existe toute une série de circonstances aggravantes, listées à l’article 322-3 du code pénal, qui portent le plafond des sanctions à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. On y trouve par exemple l’atteinte par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou complice, la dissimulation du visage pour empêcher l’identification de l’auteur.



Précisons en outre que ces peines peuvent être augmentées jusqu’à la moitié de la valeur du bien atteint.



Enfin, le volet pénal peut être complété par une action en dommages et intérêts qui peut s’accompagner d’une demande tendant à ce que la remise en état du bien détruit, dégradé ou détérioré soit ordonnée – aux frais, toujours, de l’auteur de l’infraction.



Maître Théodore Catry


19 Avenue de Grammont


37000 TOURS


Téléphone: 02 47 61 31 78


Télécopie: 02 47 20 26 02



  • Photo du rédacteur: Alexandra Sobczak
    Alexandra Sobczak
  • 25 juin 2020

C’est le mardi 23 juin au matin, que la statue de la Vierge de Sumène, dans le département du Gard, a été retrouvée vandalisée. La statue a été érigée là en 1950, entre la Départementale 999 qui mène au Vigan et la Départementale 986 qui monte vers l’Aigoual, non loin du pont d’Hérault. Le symbole religieux représente « un guide » pour les voyageurs et veut les préserver des routes dangereuses. 


Ce sont des passants qui ont découvert la statue en morceaux, sa tête gisant près de son socle. Non loin de là, une grosse pierre a été retrouvée et c’est elle qui aurait pu servir à commettre cet acte de vandalisme.Bien entendu, le Maire de la commune a déposé plainte et une enquête est en cours, mais on connaît déjà l’issue… À moins que par miracle l’auteur des faits se dénonce, mais nous savons que les miracles ont lieux à Lourdes, pas à Sumène.

Un vent de folie souffle sur notre pays et bien au-delà et nos statues ont bien du souci à se faire. Entre les « barbouilleurs » qui recouvrent les œuvres de peinture et les casseurs qui les détruisent, on peut s’inquiéter quant à l’avenir de ce patrimoine.Certes, cette statue n’était pas « ancienne », mais les auteurs de ce genre d’acte ne font aucune différence. Ils s’attaquent aux symboles et non à la valeur « patrimoniale ».Il est vrai que de voir des images de statues vandalisées dans le monde entier, cela peut donner des idées à des décérébrés qui ne savent pas quoi faire de leurs journées.

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