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Dernière mise à jour : 8 janv.


 

Après l’émoi suscité par l’incendie de la flèche de la Cathédrale de Rouen il y a 15 jours, c’est un autre événement qui a marqué l’actualité du patrimoine rouennais la semaine dernière : la vente de la célèbre Maison Marrou. Propriété de l’État, elle abritait depuis de nombreuses années les archives de la DRAC, ou plutôt, elle servait de remise, car elle était désespérément fermée et laissée à l’abandon.



À plusieurs reprises, de nombreux rouennais avaient tenté de faire bouger les choses en s’inquiétant de l’état de déshérence de ce fleuron du patrimoine de la ville, mais à chaque fois leurs appels désespérés étaient restés sans réponse.

 

D’ailleurs, il y a quelques semaines, nous avions été sollicités pour relancer l’affaire et nous nous étions sur le point de nous exécuter, mais l’annonce de cette vente nous dispense de toute intervention.



Nous avons d’ailleurs accueilli cette nouvelle avec un certain soulagement, car voir se dégrader un peu plus chaque jour cet édifice remarquable, classé Monument Historique, nous désolait.

 

Cette vente fait, bien évidemment, réagir un grand nombre d’habitants, inquiets de se voir déposséder de « leur » patrimoine, si la maison était rachetée par un propriétaire privé.

La solution qui pourrait satisfaire tout le monde, serait un rachat par la ville, mais aura-t-elle envie de sauver ce patrimoine ?




Nous émettons de gros doutes car les principaux projets du maire sont plutôt orientés vers la construction de structures modernes à grands coups de millions d’euros, comme pour le projet du futur « Pôle Muséal Beauvoisine », qui pour 70 millions d’euros, va entraîner la démolition d’au moins 20% des bâtiments existants, sans oublier le démantèlement total du muséum et du musée des Antiquités. Mais ce n’est pas le sujet.

 

Le sujet est de savoir quelle sera l’attitude de la ville face à cette vente. « Le patrimoine coûte cher », c’est la phrase que répète sans cesse l’adjointe au patrimoine, quand la presse locale l’interroge. Oui le patrimoine coûte cher, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il rapporte beaucoup.


Nous ne sommes pas certains que les touristes viennent dépenser leurs deniers à Rouen pour visiter des immeubles en forme de cubes, ou des « placettes végétalisées ».


Nous ne nous pensons pas commettre d’erreur en affirmant que l’attractivité de la ville repose en grande partie sur son riche patrimoine. Preuve en est que Rouen prétendait au titre de Capitale de la culture 2028.


Mais c’est vrai ! À Rouen, le patrimoine ne fait pas partie de la culture.



D’ailleurs, le 26 avril dernier, il a fallu fermer en urgence l’église Saint-Patrice, classée elle aussi Monument Historique, pour risque d’effondrement.

Lire l’article de France Bleu :

 

Il y a 15 jours, c’est le célèbre Gros Horloge qui a été échafaudé en urgence pour un risque d’effondrement de sa façade.



Des travaux avaient été effectués sur le dôme, mais ceux de la façade n’étaient pas envisagés dans l’immédiat. Il faut croire que l’édifice a rappelé à l’ordre la municipalité afin qu’il puisse être restauré dans son intégralité.

Lire l’article de France 3 :

 

Là encore, nous avons droit à : « cette restauration va coûter plusieurs milliers d’euros ». Certes, mais il vaut mieux dépenser l’argent du contribuable pour restaurer l’un des emblèmes du patrimoine Rouennais, plutôt que de le dépenser en frais de justice, puisque, pour rappel, la municipalité vient d’être condamnée à versée 1 million d’euros pour des irrégularités d’appels d’offres.



 

Ce million d’euros aurait très bien pu être utilisé pour l’acquisition de la maison Marrou, mais on va nous dire maintenant que les caisses sont vides, et qu’il est bien plus raisonnable de laisser partir l’édifice dans les mains d’un propriétaire privé.

 

À suivre….

 

 

Et pour tous ceux qui seraient potentiellement acquéreurs, voici le lien de l’annonce :


Crédits photographiques :

Photo 1 et 4 : Urgences Patrimoine

Photos 2 et 3 : Gilles Duchesne




 

Dernière mise à jour : 8 janv.


 

C’est le journal Sud-ouest qui a officialisé la nouvelle dans ses colonnes le 25 juin dernier. Ce sont trois bâtiments qui sont concernés, dont un qui témoigne du passage des troupes napoléoniennes à Bayonne.




 

Nous avions publié un article sur ce sujet il y a quelques semaines, article très largement relayé sur les réseaux sociaux, supprimé comme par magie par Facebook au prétexte que son contenu ne respectait pas les standards de la communauté parce qu’il s’agissait d’une fausse information.

Aujourd’hui, nous apportons la preuve que nos informations étaient fiables, et nous n’avions aucun doute, puisque nous avions été alertés par des riverains. Nous sommes d’ailleurs très heureux de constater que le journaliste de Sud-Ouest fait référence à notre publication.


Comme l’article est réservé aux abonnés, nous nous permettons de publier simplement le passage qui nous concerne :


« Certains riverains, quai Resplandy, mettent en avant l’aspect historique de la façade de La Txunga, où il est écrit : « En ce lieu, sous l’époque Napoléonienne, cet établissement servait d’étape à la cavalerie impériale ». Alexandra Sobczak, présidente d’Urgences patrimoine, une association nationale, dont l’article intitulé « Bayonne : la mémoire de Napoléon bientôt livrée aux pelleteuses ? » a pas mal circulé sur les bords d’Adour, a écrit que « sur la route menant à Saint-Pierre-d’Irube et Mouguerre, théâtre d’une effroyable bataille qui dura cinq jours, et se solda par la défaite des forces françaises en décembre 1813, il ne fait nul doute que la cavalerie napoléonienne y ait bien fait halte. »

« C’est difficile à vérifier, les chevaux n’y sont peut-être restés qu’une nuit, sourit cette commerçante riveraine, mais ce qui est sûr c’est que Mousserolles, sans parler des casemates toutes proches, est un quartier marqué par le XVIIIe, il y a des bâtiments classés, derrière le crépi, on découvre des pierres magnifiques. Cela serait dommage de démolir de tels endroits. »



 

Nous sommes tout de même un peu rassurés, car la municipalité semble être très attentive au futur projet de résidence étudiante qui devrait avoir raison de ce patrimoine emblématique de Bayonne, et se dit prête à refuser le permis si le projet n'est pas satisfaisant.

Mais comme tout peut arriver, nous restons mobilisés aux côtés de riverains et nous serons prêts à attaquer le permis afin de préserver ces témoins de la mémoire collective, qui méritent un avenir différent que celui d’être livrés aux pelleteuses.

 

À suivre …

 

Lire l’article de Sud-Ouest :

 

 

Lire notre article sur ce sujet :

 

 

 

Nous avons planté le décor cette semaine en publiant deux photos sur les réseaux sociaux qui ont fait grand bruit.

Personne ne comprend comment, et surtout pourquoi, un maire, sous couvert du dispositif « Petites Villes de Demain », peut balayer d’un revers de la main, sans concertation avec les habitants, près de 300 ans d’histoire locale pour un projet de médiathèque et de logements sociaux disproportionné, en plein centre historique.

Ce projet entraine la démolition du presbytère et de plusieurs maisons des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que l’abattage de nombreux arbres centenaires. À l’heure où l’on « nous sert » des programmes de re-végétalisation dans tous les centres-villes, cela nous paraît incompréhensible.



D’autant plus incompréhensible, que pendant des années, il n’a jamais été question pour le maire de démolir quoi que ce soit. Lors de la signature de la convention « Petites Villes de Demain », il était encore question de réhabilitation. Pourquoi alors avoir fait le choix de la « tabula rasa », alors que sur trois projets présentés suite à un appel d’offre, deux proposaient la réhabilitation de l’existant, alliant sauvegarde du patrimoine et modernité ?

 

Cette question, de nombreux habitants de Saint-André se la posent et ils n’ont jusqu’alors obtenu aucune réponse. C’est la raison pour laquelle ils se mobilisent aujourd’hui contre ce projet qui au-delà de la perte patrimoniale, entrainera la perte de l’identité de ce village typique du Sud de la France.

Cette uniformisation architecturale sur l’ensemble du territoire nous inquiète, car à force de détruire le patrimoine de nos communes rurales, au profit de constructions dénuées de tout caractère, l’attractivité de notre pays risque d’en payer le prix.



Il est toujours important de rappeler que si les touristes viennent en France, ce n’est pas pour visiter des parkings, des places bétonnées avec trois arbres dans des pots en plastique et encore moins des maisons cubiques à toit plat, ou des immeubles en verre et béton.

On vient en France essentiellement pour son patrimoine, alors à force de tout raser un peu partout, il y a fort à parier que les touristes iront ailleurs.

Il n’est peut-être pas trop tard pour Saint-André-de-Sangonis, c’est la raison pour laquelle il faut que la mobilisation contre ce projet soit forte.

Si juridiquement, il n’y a plus rien à faire, nous savons tous que « le bruit » est un des meilleurs amis du patrimoine.

C’est la raison pour laquelle Urgences a répondu présente à l’appel du collectif et des associations locales, afin de donner un peu plus de visibilité à leur combat.

Merci de bien vouloir signer notre pétition pour dire non à la démolition du presbytère et de l’îlot Pappas :


 

 

Voici maintenant les précisions apportées par le collectif afin que nous puissions comprendre le contexte de ce projet.

 

C’est l’histoire d’un presbytère qui ne voulait pas mourir…

 

 

Elle a commencé un jour d’été 2020 quand un maire-adjoint a dit à un habitant au détour d’une phrase « On va démolir le presbytère et les maisons Pappas pour construire une médiathèque et des logements sociaux, la démolition est prévue en fin d’année… »

 

Le presbytère, à 2 pas de l’église, situé dans le centre historique du village, tout près de la. place de la mairie, bordée de platanes et de commerces.

Le presbytère, la tour, les maisons attenantes, leurs jardins : le poumon vert du

centre historique !



 Branle-bas de combat chez les Saint Andréens ! Courriers et entretiens avec les élus, mairie et communauté de communes, les administrations, Préfet, Drac, Dreal, questionnaires auprès des Saint Andréens, pétitions, qui ont massivement exprimé que les habitants refusaient la démolition de l’ilot du Presbytère.

 

Le maire s’est exprimée en réunion publique et dans les médias, pour affirmer que rien ne se ferait sans concertation, et qu’il n’y aurait pas démolition mais bien un projet de  réhabilitation.

 

Le temps a passé..

 

La pharmacie, le médecin ont déserté la Place pour s’installer dans le « nouveau quartier ». Une belle maison bourgeoise face à la mairie sur la Place a été rasée pour créer un parking.

La charmante place du village ombragée a été transformée en place anonyme bétonnée, que les platanes n’abritent plus du soleil.

Les associations se mobilisaient en vain, demandaient la création de commissions extra-municipales, à participer aux COPIL…

Pour l’ilot du presbytère, elles recevaient toujours la même réponse : « c’est trop tôt, rien n’est décidé. » 

Aux personnes souhaitant acheter dans le centre et qui allaient se renseigner en mairie, on répondait qu’il n’y aurait jamais de démolition.


Et puis, le 18 juin 2023, la décision de démolir a été validée au conseil municipal :

 

3 projets étaient en lice : 2 de réhabilitation, 1 de démolition.

Le maire a départagé les 2 projets ex-aequo. À la réhabilitation proposée par COCO Architecture, il a fait le choix de donner la préférence au projet de BASALT architecture dont la proposition conduisait à la démolition du patrimoine historique de la commune et ce, sans attendre les résultats des études archéologiques en cours et de l’inventaire faunistique.


Projet de réhabilitation non retenu par le maire

 

 Une esquisse de la future médiathèque, escamotant habilement le contexte, les logements sociaux attenants, et bannissant le mot démolition, fut présentée dans le bimestriel de la commune, et dans l’indifférence.




Le 12 février 2024, les panneaux de démolition et d’abattage d’arbres ont été

affichés sur le presbytère, les maisons Pappas et 4 maisons attenantes.

 

Cette fois, ce fut concret pour les riverains : les maisons mitoyennes à leur maison allaient être démolies et leur cadre de vie bouleversé.


Bâtiments voués à la démolition

 

Nouvelle mobilisation. Référé de suspension des riverains : rejeté sans être motivé en mai 2024.

En réponse une requête de la mairie (via EPF) auprès du tribunal pour débuter démolition et abattage en juin 2024 !

Alors que des chouettes hulottes avaient nidifié dans les jardins de l’ilot, qu’il y avait des

colonies de chiroptères, et un nid de faucons crécerelles sur le clocher alors que l’article 68, alinea 7 de l’Ordonnance du 1 er Mars 2012 relative à l’environnement, indique :

« qu’ il est interdit de procéder à des travaux d’élagage d’arbres avec des outils motorisés et d’abattage d’arbres entre le 1 er Avril et le 15 aout. »

 

Alors, en désespoir de cause, les riverains ont lancé une campagne de communication, notamment sur Facebook en créant le profil  Presbytère Sangonis:




 Ainsi qu’une pétition : Non à la démolition du Presbytère et à l’abattage des arbres:

 

Et  une vidéo sur  youtube : 



 

Les habitants qui viennent de découvrir le projet, comme il y a 4 ans, le rejettent.

La mairie continue de refuser la concertation, veut accélérer les travaux : il en va de la

subvention des Petites villes de demain !

A quoi ressemblera demain notre petite ville, avec son centre défiguré par ce cube en verre, par un immeuble moderne de 18 logements, grosse masse disproportionnée coincée entre les ruelles et les maisons de village ?

 

Nous manifestons le 22 juin contre ce projet et pour une concertation en espérant être entendus.


Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter le dossier de presse du collectif :


Crédits photographiques : collectif de sauvegarde de Saint-André-de-Sangonis


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