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Rien ne va plus à Louvroil dans le département du Nord où le Maire de la commune et son Conseil Municipal ont signé le permis de démolir du Château Lixon le 24 juin dernier au profit de l’enseigne Aldi, qui souhaite implanter sur le terrain attenant un nouveau magasin.


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Dans une interview sur Canal FM, le Maire indique qu’il a absolument besoin de ce magasin à cet endroit. Que cette implantation est capitale pour la commune et qu’il n’a pas pu refuser cette opportunité.



Il se rend compte, néanmoins, que c’est un déchirement pour ses administrés de voir disparaître ce patrimoine emblématique, mais que le coût des travaux d’aménagement aurait été trop lourds à supporter pour la commune, d’autant qu’il n’y avait aucun projet précis en cas de rachat.



Il est vrai que le château appartenant à un propriétaire privé, ce dernier avait le droit de le vendre à qui bon lui semblait. D’ailleurs, ce n’est pas la parcelle du château en lui-même qui a dû séduire l’enseigne, mais les terrains attenants vendus avec, pour une superficie totale d’environ 5000 m2.



Alors pourquoi offrir l’édifice aux pelleteuses ? Tout simplement pour réaménager la rue et mettre un joli rond-point pour faciliter l’accessibilité au nouvel Aldi.



Nous étions habitués à voir raser gratis le patrimoine pour en faire des « zones végétalisées », des parkings ou des zones pavillonnaires, mais le coup du rond-point était encore un inédit pour nous, défenseurs des témoins de notre mémoire collective.


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Ne voulant pas passer encore et toujours pour des empêcheurs de tourner en rond (point), nous comprenons tout de même la position des élus, car il n’est pas toujours facile de monter des projets de valorisation d’un édifice qui risquerait de déséquilibrer les finances de la commune.



Cependant, avec un minimum de volonté et en concertation avec la population, il ne fait nul doute que le château aurait pu trouver sa place dans un beau et grand projet municipal, d’autant plus que, lors de la courte période pendant laquelle l’édifice était propriété de la commune, des travaux avaient été effectués. En autorisant la démolition, cela revient un peu à réduit en poussière des milliers d’euros d’argent public.



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Maintenant, soyons pragmatiques et analysons froidement la situation, car nous partons du principe qu’à chaque problème il y a une solution.



En fait, dans ce cas précis, nous en voyons plutôt deux, dont une qui mettrait en valeur Aldi et en ferait un pionnier en la matière :



Puisque la parcelle sur laquelle se trouve le château n’est pas celle sur laquelle va être construit le magasin, pourquoi l’enseigne s’obstine à vouloir démolir ? Pour rendre l’accès plus simple vers le parking ? Nous sommes certains qu’avec un peu d’imagination, on peut trouver un autre accès sans détruire plus de 100 ans d’histoire locale. Si le problème de l’accessibilité était résolu, alors Aldi pourrait très bien réhabiliter l’édifice et en faire ses bureaux au premier étage et pourquoi pas laisser accessible au public le bas en y faisant par exemple un lieu d’accueil pour les enfants du personnel et pourquoi pas des clients, notamment le mercredi, ou en mettre une partie à la disposition de la collectivité qui pourrait y organiser certaines manifestations culturelles.



En parlant de culture justement, même si l’enseigne ne dispose pas jusqu’alors d’espaces de ventes dédiées à la culture, pourquoi ne pas faire un « pilote » avec ce château ?


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Pourquoi ne pas s’afficher clairement comme un nouvel acteur du patrimoine des territoires, en réhabilitant un édifice lors de chaque construction d’un nouveau magasin ?



Lidl est bien partenaire du Ministère de la Culture pour les Journées Européennes du Patrimoine, alors pourquoi Aldi ne testerait pas un nouveau concept qui ferait de l’enseigne une enseigne « patrimo-responsable » ? C’est moins tendance qu’Éco-responsable, mais agir pour la sauvegarde du patrimoine des territoires, c’est agir aussi pour le bien commun. En parlant d’écologie, nous rappelons que les chantiers de démolition sont une catastrophe écologique à eux seuls.



Pourtant, Aldi se félicite d’avoir des valeurs. Voilà ce que l’on peut lire sur leur site :



«  NOS VALEURS : ALDI tout simplement. C'est notre modèle d'entreprise qui nous distingue et qui guide nos décisions. Trois valeurs clés le définissent : « simplicité, responsabilité et fiabilité ». Notre politique de responsabilité sociétale est à la base de notre gestion d'entreprise. »



« Simplicité, responsabilité, fiabilité » ? Nous trouvons sincèrement que ces valeurs ne correspondent pas au projet de Louvroil, car détruire ce patrimoine nous semble totalement irresponsable. En revanche, la simplicité est au rendez-vous, puisqu’il est bien plus simple de détruire que de réfléchir à une solution alternative qui satisferait tout le monde. Quant à la fiabilité, elle est quand même fortement entachée par ce projet.



La seconde option qui permettrait de conserver l’édifice, serait tout simplement de construire dans une autre zone. Deux sont déjà identifiées dans des zones très passantes. Monsieur le Maire aurait donc son Aldi et le château ne serait pas détruit.


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Sauf que pour cette seconde option, il faudrait que le propriétaire actuel trouve un nouvel acquéreur.



La solution idéale serait donc que la commune rachète la parcelle sur laquelle se trouve le château et qu’ensuite elle lance un appel à projet. Cette affaire aura mis Louvroil au cœur de toutes les discussions, il ne fait nul doute que des solutions apparaîtrons si cette option de rachat est retenue.



Bien évidemment, Urgences Patrimoine a répondu présente aux dizaines d’alertes reçues ces derniers jours et nous allons tout mettre en œuvre pour que le Château Lixon reste debout, à commencer par un recours gracieux, car pour une fois, l’alerte a été donnée suffisamment tôt et nous avons jusqu’au 24 août pour effectuer cette démarche, ce qui, hélas, n’était pas le cas lors de notre combat contre la démolition de la chapelle Saint-Joseph à Lille, où les délais de recours étaient dépassés depuis plus d’un an.



Cela dit, si après le recours gracieux, nous étions obligés de déposer un recours contentieux, nous le ferons sans hésiter.



Comme nous préférons toujours l’optimisme au défaitisme, nous pensons sincèrement qu’Aldi aura l’intelligence de renoncer à cette démolition, tout comme l’a fait Lidl il y a trois mois en renonçant au projet de construction d’un nouveau magasin, qui devait sacrifier de nombreux arbres, le seul moulin de la commune et une maison de maître.



Le slogan : « Le bon sens près de chez vous » est déjà pris, mais nous espérons qu’il inspirera Aldi !



En tout cas, nous remercions très sincèrement Romain Vitrand, qui a eu la bonne idée de lancer une pétition et qui ne ménage pas ses efforts pour empêcher cette démolition. Pétition que nous vous invitons à signer ICI si ce n’est pas déjà fait.



Bien évidemment, nous vous tiendrons informés de la suite des événements. En attendant, si vous souhaitez apporter vos témoignages, vos souvenirs, vos photos et nous dire pourquoi vous êtes attachés à cet édifice, n’hésitez pas à nous envoyer un mail à : urgences.patrimoine@gmail.com



Tout ce qui pourra nous être utile pour le recours sera le bienvenu.



Les incendies qui ravagent notre pays ont dévasté des milliers d’hectares de forêt, des dizaines d’habitations ainsi que de nombreuses structures touristiques. Parmi les miraculées des flammes, se trouvent l’Abbaye Saint-Michel de Frigolet, dont les parties les plus anciennes datent du XIIe siècle.


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Située juste à côté de la commune de Tarascon, ce joyau du patrimoine n’est pas forcément le plus connu, mais sa perte aurait été dramatique pour le patrimoine national. Une perte également pour les chanoines prémontés qui la font vivre.



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Un peu d’histoire 



Au coeur de la Montagnette, pas loin de Boulbon et de Barbentane, se dresse l'Abbaye Saint Michel de Frigolet, qui tire son nom du mot thym, le “férigoule” en provençal, qui pousse partout sur les collines.



D'abord simple prieuré qui aurait été fondé par les moines de Montmajour, elle a grandi avec l'implantation d'un chapitre de Saint Augustin et a connu son apogée au XIIème siècle. De cette période subsiste le cœur du monastère, le cloitre, l'église Saint-Michel et la chapelle romane Notre-Dame du Bon Remède bâtie antérieurement au XIème siècle.



A partir du XVe siècle, l'abbaye fut petit à petit abandonnée. Mais en 1635 des Hiéronymites s'installent et embellissent le prieuré délaissé. Ils ajoutent une salle du Chapitre et les salles attenantes dotées de leurs magnifiques voûtes de pierre. La chapelle Notre-Dame-du-Bon-Remède est ornée de son magnifique décor baroque.



Mais la Révolution a mis fin à tout ça et les lieux deviennent des biens nationaux.



Transformée en pensionnat en 1839, l'abbaye a accueilli le jeune élève Frédéric Mistral, lui-même recevant parfois son ami Alphonse Daudet.





Fermé deux ans plus tard, l'ancien prieuré est racheté par le Révérend Père Edmond et investi par des Prémontrés. Des pèlerins y viennent en masse et une église néogothique hautement décorée est édifiée, englobant la chapelle de Notre-Dame du Bon Remède. Une enceinte néo-médiévale est également construite – carrément fortifiée avec des tours, créneaux, courtines et mâchicoulis !



Le 6 juin 1869, le Pape Pie IX élève le prieuré de Frigolet au rang d’Abbaye. Malgré quelques aléas de la fortune qui les ont vu partir plusieurs fois, les Prémontrés ont réussi à regagner l'abbaye au XXe siècle et y résident depuis.



Aujourd'hui, en outre des visites, l'abbaye accueille pour des séjours de 8 jours maximum les gens désireux de retrouver le silence et la paix lors d'une retraite.



On ne peut pas parler de l'Abbaye de Frigolet sans parler de « l'élixir du révérend Père Gaucher » ou la liqueur Frigolet d'un beau vert doré, fabriquée avec les fines herbes de la montagnette.



Daudet, dans ses Lettres de mon moulin, s'est inspiré d'un moine de l'abbaye, un génie de l'alambic, le frère Calixte Gastinel.





La véritable histoire de cette liqueur diffère un peu de celle de Daudet. Oui, le Frère Gastinel distillait dans l'abbaye la liqueur, commercialisée sous le nom de Norbertine, du nom du fondateur de l'ordre, Père Norbert. Mais ce n'est que vers la fin du 19e siècle qu'une distillerie à Châteaurenard acquit la licence pour la fabriquer et adopte le nom donné par Daudet. Aujourd'hui, cette distillerie existe toujours. (cf : Site internet Avignon et Provence )




À noter qu’en 1632 Anne d’Autriche est venue ici afin de « demander un fils » et qu’en remerciement pour avoir été exaucée elle a doté l’édifice de riches boiseries.



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Au-delà de la valeur cultuelle et spirituelle, c’est une page de l’histoire de France qui aurait pu disparaître dans les flammes.



Mais grâce au courage et même à l’héroïsme des pompiers, Frigolet a été sauvée et l’on peut, quand on voit la photo après que le feu ait été maitrisé, réellement parler de miracle.



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Sans vouloir « casser l’ambiance », après cette sauvegarde miraculeuse, quelque chose nous interpelle.



En effet, une grande campagne de restauration est en cours et un appel aux dons a été lancé en 2021. Il ne fait nul doute que si l’Abbaye avait été fortement endommagée par l’incendie, alors les dons auraient afflué du monde entier. Faut-il à chaque fois attendre qu’un édifice brûle pour faire acte de générosité ?


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Nous espérons sincèrement que cette sauvegarde miraculeuse éveillera certaines consciences, ne serait-ce que celle du Ministère de la Culture qui grâce à la réactivité de nos soldats du feu, n’aura pas gérer un nouveau dossier « Notre Dame » et saura faire preuve de générosité pour cette restauration, tout comme nos grandes fortunes françaises qui ont su se montrer généreux après le drame du 15 avril 2019.



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Hélas, Saint-Michel n'est pas à Paris, et donc elle n’intéresse personne…



Même si Urgences Patrimoine est totalement étrangère à cette campagne de financement, nous avons avec cette Abbaye des liens très forts.


Alors pour ceux qui se réjouiraient de ce miracle, voici le lien pour faire un don.



En attendant, nous n’aurons jamais de mots assez forts pour exprimer notre reconnaissance à ceux qui, au péril de leurs vies, on sauvé cette abbaye.

Je reviens du cimetière du Père Lachaise et je me suis souvenue du texte qui suit, rédigé en 2018. Si cette fois je n’ai pas vu les « chasseurs de tombes des illustres », le nez dans leur téléphone, c’est sans doute parce que la partie que j’ai visitée n’est pas celle des « people ». Pour le reste, c’est toujours la désolation.



Maintenant que nous avons créé notre Commission Nationale de Sauvegarde du Patrimoine Funéraire, j’espère sincèrement que nous pourrons agir concrètement pour la valorisation de ces lieux de mémoire et d’histoire que sont nos cimetières et rendre un peu de dignité à ceux que l’on a oubliés.


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Tout le monde connaît le cimetière du Père Lachaise, lieu de visite incontournable de la capitale. Samedi dernier j'étais dans le quartier, et j'avais quatre heures à « perdre ». La chaleur était étouffante, alors pas de meilleur endroit que celui-là pour trouver un peu de fraicheur dans cette étrange forêt du souvenir.



Je n'avais pas de plan, et c'était tant mieux. Mes pas allaient me guider au hasard, et le hasard permet bien des choses, notamment certaines réflexions induites par une totale liberté d'esprit, puisque je ne cherchais ici personne en particulier et tout le monde en général.



À ma grande surprise, tous les « vivants » que j'ai croisés avaient le nez collé à leur téléphone portable. Que faisaient-ils ? je l'ai compris très vite.



En fait, le Père Lachaise est devenu un « espace game » essentiellement pour quinqua. Ceux de cette génération Casimir dont je suis et qui, à travers le jeu, retrouvent sans doute l'insouciance de l'adolescence !



Chacun son « truc » me direz-vous, mais faire d'un cimetière un terrain de jeu me paraît singulier. Mais il faut vivre avec son temps, alors soit...



J'ai donc involontairement observé l'étrange ballet des « gamers » qui évoluaient là de façon presque hystérique, comme des bêtes sauvages en quête d'une proie, grognant et vociférant quand la quête n'aboutissait pas, puis poussant un cri libérateur lorsqu'ils découvraient (enfin), la tombe de l'illustre qui allait leur permettre de résoudre une de leurs énigmes pour passer à la suivante.



Étrange, oui, c'est le seul mot que j'ai trouvé pour définir le comportement de mes homologues bipèdes. J'avoue quand même que cela m'a fait sourire et même rire quand j'ai entendu une dame fort bien mise demander à son mari (nez dans le portable), « c'est qui la Callas ? » Bon, mon rire intérieur fut à ce moment-là plutôt sarcastique, car si « à 50 ans tu ne sais pas qui est La Callas, t'as raté ta vie ! » Après, je me suis dit que, peut-être, en rentrant chez elle, elle allait jeter un oeil sur un dictionnaire, euh... non, pardon, sur internet pour voir qui était cette « illustre inconnue ».



D'ailleurs, si ce jeu peut permettre à certains de rafraîchir un peu leurs connaissances littéraires, musicales ou historiques, alors effectivement, c'est une belle idée. Cependant, j'ai des doutes. Ah oui ! Je rappelle juste au passage que « Division » sur les pancartes, ça n'a rien à voir avec le foot…


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Bref, pour ma part, je continuais à déambuler sans but précis, sans chercher personne et en m'abandonnant à une seconde réflexion concernant l'état d'abandon manifeste de très nombreuses sépultures. Souvent somptueuses, parfois modestes, elles subissent chaque jour un peu plus les affres du temps, dans l'indifférence générale.



Pourtant, il y a parmi ces tombes celles de ceux qui, a un moment, ont fait l'Histoire. Hommes politique, inventeurs, industriels, acteurs, compositeurs, peintres, sculpteurs, écrivains, chanteurs... tous furent à une époque des « grands ». Mais grands ou petits, c'est ici que l'on constate que nous sommes tous égaux devant la mort, et que nous sommes tous, à quelques exceptions près, condamnés à l'oubli.



Certes, pour immortaliser leur passage dans ce « jardin des âmes », on se gratifie d'un petit selfie devant le cénotaphe de Molière ou de son voisin La Fontaine, mais pour les autres rares sont les attentions ou même les regards.



Normal me direz-vous, quand on va dans un cimetière fleurir la tombe d'un proche, on ne regarde pas celle de son voisin. Donc ici, on considère certains illustres comme des êtres familiers et c'est pour cette raison que nous aimons, armés d'un plan sur son portable, leur rendre une petite visite de courtoisie.



Dans certaines divisions, l'impression d'abandon est plus forte que dans d'autres, et il suffit de sortir un peu des allées principales pour voir à quel point le temps a tout ravagé. Inscriptions effacées, portes des caveaux éventrées, vitraux cassés, éléments métalliques rouillés, statues décapitées... Les « mutilations » sont nombreuses et variées et quand elles ne sont pas dues aux hommes, c'est la végétation qui s'occupe de faire disparaître la mémoire de certains.


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La végétation, parlons-en justement. Si les grands arbres donnent au lieu un souffle de fraîcheur et à certains endroits l'aspect très tendance d'une « ruine romantique », un petit coup de tondeuse et de désherbage ne serait pas du luxe. Car, si j'ai trouvé les allées principales pavées fort propres, où l'on ne croise ni bouteilles en plastique abandonnées, ni papiers gras, ni mégots, au niveau entretien des espaces verts et des tombes, c'est zéro pointé.


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Mais ne voyons pas tout en noir (même si en théorie c'est la couleur de prédilection pour évoquer les morts). Sans doute que quelques bonnes volontés œuvrent ici et là pour entretenir le souvenir des « oubliés ». Mais ils sont hélas tellement nombreux que ces rares initiatives passent inaperçues.



Avant quitter les lieux, je me suis assise un bon quart d'heure sur les marches d'un escalier en pierre qui menait à une contre-allée et pendant ce court tête-à-tête avec moi-même, j'ai essayé de trouver des réponses à mes questions et surtout des « petites solutions ».



Au hasard de mes déambulations, j'ai vu au moins cinq tombes portant la mention : « sociétaire de la Comédie Française ». Cette grande institution n'aurait-elle pas trois sous pour faire entretenir les dernières demeures de leurs illustres sociétaires du XIXème siècle ?



J'ai aussi croisé d'anciens députés, dont j'ignorai totalement les noms : pour eux, les éminents membres de l'Assemblée Nationale ne pourraient-ils pas faire un geste ?


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Sans parler de tous les sociétaires de nombreuses académies telles que les sciences ou la médecine. En faisant appel à toutes ces institutions, c'est sans doute plusieurs centaines de tombes qui sortiraient de la torpeur. Certes, ce serait bien peu par rapport à l'immensité du lieu, mais ce serait un bon début.



Et puis à partir du moment où une initiative, aussi modeste soit-elle, se met en place, d'autres suivent.



Quant à ceux qui ne sont « rien », n'oublions pas qu'un jour, ils ont été « tout » pour quelqu'un. Un père, un mari, un fils, une fille, une grand-mère... Leur histoire familiale a fait qu'un jour il n'y a plus eu personne pour venir les voir et honorer leur mémoire. Alors la prochaine fois que vous vous rendez au Père Lachaise, ou dans n'importe quel cimetière, dites bonjour à un inconnu. Cela vous fera « perdre » une minute, mais une minute n'est rien face à l'éternité.


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J'aurai pu vous épargner cette longue publication en la résumant en une phrase : « Le respect des vivants commence par celui des morts ».



Alexandra Sobczak-Romanski

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